Dans son numéro qui paraît aujourd’hui, Valeurs Actuelles continue ses révélations sur un cabinet noir à l’Elysée qui serait chargé de faire des recherches sur les archives de l’ancien président. C’est Bernard Muenkel, chef du service transmissions et informatique de l’Elysée, qui en serait chargé. Les recherches cibleraient aussi plusieurs personnalités issues de l’entourage de Nicolas Sarkozy ainsi que plusieurs avocats. Dans son édition de ce jeudi, l’hebdomadaire apporte toutes les preuves de ce qu’il avance.
L’Elysée n’a pas tardé à communiquer pour démentir : « Suite aux allégations de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, la présidence de la République tient à rétablir la vérité des faits.
L’Elysée a été saisi, au printemps dernier, de trois réquisitions judiciaires auxquelles il a été répondu dans le strict respect du droit.Le 25 mars 2013, la Présidence a été saisie d’une réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte concernant la mise en oeuvre d’une procédure d’arbitrage entre le Consortium de Réalisation (CDR) et les liquidateurs des sociétés de M. Bernard TAPIE.Le 2 mai 2013, elle a été saisie d’une deuxième réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte pour prise illégale d’intérêt à l’occasion de la fusion des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires.Ces réquisitions s’inscrivaient dans le cadre des dispositions de l’article 99-3 du code de procédure pénale.
En exécution de ces réquisitions des magistrats instructeurs, qui portaient sur des informations très précisément énumérées, la Présidence a transmis aux juges celles qui se trouvaient disponibles dans les services. Les autres archives, papiers ou informatiques, qui auraient pu se rapporter aux réquisitions avaient été transférées aux Archives nationales et les juges ont été invités à s’y reporter.
Par ailleurs, le 23 avril 2013, le président du Conseil constitutionnel a demandé de fournir des éléments comptables dans le cadre du recours formé contre la décision du 19 décembre 2012 de la commission des comptes de campagne et des financements politiques rejetant le compte de campagne de M. Nicolas SARKOZY. Comme la loi le lui imposant, la Présidence a fait suite à cette demande.
Ainsi la présidence de la République n’a fait qu’exécuter les réquisitions adressées par les juges d’instruction et par le Conseil constitutionnel. En aucun cas elle n’est allée au-delà des demandes des juges. »
Valeurs actuelles a répliqué par un communiqué. Pour l’hebdomadaire, l’Elysée n’explique rien de plus et n’apporte aucune preuve du contraire : « Valeurs Actuelles attend de manière très sereine que l’Elysée fasse la transparence totale sur les méthodes qui ont été utilisées par certains membres du cabinet présidentiel. »
Pour l’heure, on n’en saura pas plus. Il est évident que l’Elysée ne reconnaîtra pas de lui-même l’existence d’un tel cabinet comme il ignorait tout du compte en Suisse de Cahuzac ! Donc affaire à suivre…
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