La mairesse de Nantes Johanna Rolland a un véritable don pour transformer en sombre daube tout ce qu’elle touche – y compris la campagne des socialistes en 2022 qu’elle a dirigée, avec 1.78% des voix à l’arrivée.
Cette fois, suite à la grève des éboueurs, le retour à la normale est interminablement long à Nantes, de quoi énerver riverains et commerçants qui comptent les rats et essaient de nettoyer comme ils le peuvent – Breizh Info leur donne la parole.
Un commerçant remarque, « pour ma part, j’ai ramené mes nasses à rat de la campagne, tous les soirs ou presque je vais noyer un rat ou deux dans l’Erdre, c’est dire. Et ils sont de bonne taille, on devrait lancer un élevage municipal, on pourrait appeler ça les rattus nantus johannicus – ça serait toujours une meilleure façon pour Johanna de marquer l’Histoire qu’avec les 1.78% de la campagne de son amie Hidalgo l’an dernier ! ».
Les éboueurs cravachent pour rattraper le retard. Mais du fait du stock accumulé dans les rues, autour des bennes, puis chez les gens, un camion-benne vide actuellement deux rues au lieu d’une vingtaine, et un camion-grue ne relève que dix à quinze colonnes, et les éboueurs passent du temps à récupérer tous les sacs – voire les régiments de bouteilles au garde à vous – alignés autour. Plus de 4000 à 6000 T se sont accumulées pendant la grève – en plus des 3000 T collectées habituellement dans la métropole en une semaine. La panne d’un four d’une usine d’incinération de déchets et un nouveau blocage d’un site ont aussi participé à perturber le ramassage.
Le 14 avril dernier, l’opposition En Marche a critiqué vertement la mairie : « les rats pullulent et les odeurs sont immondes. En tout c’est presque 4000 T de poubelles, de déchets, qui se sont accmulés sur les trottoirs et dans la rue. C’est la conséquence des grèves que vous soutenez et des blocages illégaux [notamment de sites d’incinération] que vous ne dénoncez pas ».
Une démarche qui suscite l’ironie dans les rues de Nantes. « Tous les soirs, je file un ou deux sacs à mes employés qui habitent hors de l’agglomération, c’est ça où ils bossent avec l’odeur des sacs qui s’empilent dans la réserve, les gugusses de l’opposition, ils se sont bougés pour nettoyer au moins un peu, ne serait-ce qu’une benne ou deux ? », ironise un restaurateur de l’hyper-centre.
Pour cet habitant du Bouffay, « municipalité, opposition, éboueurs, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. La première est complètement dépassée comme d’habitude, donc elle fait l’autruche en accusant le gouvernement, la seconde arrive après la bataille, enfonce toutes les portes ouvertes au bélier et brasse du vent – on devrait les brancher au réseau électrique, des vraies éoliennes, ces girouettes ! Et les éboueurs ont fait une grève inutile, perdu du pognon en pure perte, galèrent pour rattraper les dégâts…sauf que la réforme est passée et que les déchets sont toujours là».
Alain de Tintiniac
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