Cinq jours après l’attaque du Hamas en Israël, les demandes de dissoudre La France Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste, La Jeune Garde, Les Indigènes de la République et Révolution Permanente se multiplient. C’est le sénateur LR Stéphane Le Rudulier qui a lancé la charge et s’est adressé en ce sens à Elisabeth Borne, accusant les mouvements cités ci-dessus d’apologie du terrorisme et d’antisémitisme.
Mélenchon pris à son propre piège
Dans la lettre de deux pages du sénateur au Premier ministre, avec copie à la presse, l’exigence de la dissolution de LFI de Mélenchon ainsi que du NPA de Philippe Poutou, et d’autres mouvements d’extrême gauche s’appuie sur une série d’arguments dont le fait que ces partis et mouvements ne feraient « plus partie de l’arc républicain ». Voilà qui nous rappelle comment la Révolution de 1789 a dévoré ses propres artisans tel que Danton guillotiné le 5 avril 1794 puis Robespierre guillotiné le 28 juillet 1794. Or, Mélenchon ne manque pas une occasion d’affirmer être l’héritier de Robespierre. Le voilà donc servi.
Le sénateur Stéphane Le Rudulier affirme que « le président de la République doit saisir le conseil des ministres, avec le ministre de l’Intérieur » pour dissoudre ces partis et mouvements. Le parallèle est flagrant avec le message de Jean-Luc Mélenchon adressé au mois d’août à Gérald Darmanin pour exiger la dissolution du parti catholique Civitas sous le même motif d’un prétendu « antisémitisme » à la suite d’une conférence de Pierre Hillard, invité de l’université d’été de Civitas. Mélenchon se voit ainsi pris à son propre piège.
Pierre-Alain Depauw
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