Le Venezuela est au bord de la guerre civile, s’il n’y a pas déjà plongé. La stalinisation progressive du régime de l’inepte Maduro a provoqué une centaine de morts. Le coup d’état provoqué par le soi-disant scrutin sur la Constituante, visant a exclure politiquement la moitié du pays, a amené un soulèvement populaire que la police politique formée par Cuba ne pourra pas toujours endiguer.

Mais la crise a également une autre dimension, toute aussi fratricide, permettant de comprendre pourquoi la haute finance internationale soutient les deux camps : n’oublions pas le rôle de la Goldman Sachs dans la survie du régime de Maduro et la participation de cette dernière aux détournements de fonds massif d’argent d’état vers les paradis fiscaux centraméricains. N’oublions pas non plus que le conseiller de Maduro pour son élection fut Ismaël Emelien, bras droit de Gilles Finchelstein dans le staff de Dominique Strauss-Kahn en 2006, que l’on retrouvera en 2017… aux côtés d’Emmanuel Macron. Lutte fratricide, car l’actuelle guerre civile larvée vénézuélienne oppose un sépharade et un ashkénaze.

Le sépharade, c’est Nicolas Alejandro Maduro Moros, actuel président en titre, fils de Nicolas Maduro Garcia, syndicaliste juif. L’ashkénaze, c’est sont adversaire malheureux aux présidentielles, Henrique Capriles Radonski, issue par sa mère Monica Cristina Radonski Bochenek d’un couple de juifs polonais morts au camp de triage de Treblinka et qui s’est infiltré dans le milieu catholique antimoderniste (Travail, Famille, Propriété dont le rôle décisif contre l’instauration d’une dictature stalinienne au Brésil en 1964 fut décisive). Et au milieu, le peuple vénézuélien, qui en prend plein la figure des deux côtés.

Comme le confiait le banquier Otto Kahn (de la Kuhn & Loeb) au comte de Saint-Aulaire, ambassadeur de France à Londres : « Vous dites que le marxisme est l’antithèse même du capitalisme, qui est tout aussi sacré pour nous. C’est précisément pour la raison que ce sont des contraires directs l’un vis à vis de l’autre, qu’ils ont mis dans nos mains les deux pôles de la planète et nous permettent d’en être son axe. Ces deux contraires, comme le bolchevisme et nous-mêmes, trouvent leur identité dans l’Internationale. » Propos confirmé en cette même année 1937 par le Prix Nobel de la Paix 1931 Nicholas Murray Butler (pacifiste gendre d’un marchand de canons) : « le Communisme est l’instrument avec lequel le monde financier peut renverser les gouvernements nationaux et ériger ensuite un gouvernement mondial avec une police mondiale et tout l’argent du monde. ». 1937, c’est l’année où par le truchement du discours de Chicago du 5 octobre 1937, Franklin Delano Roosevelt révèle l’alliance Etats-Unis/URSS effective l’année suivante et pointe du doigt ceux qui furent les seuls, les uniques, les vrais ennemis du régime impérialiste américain.

80 ans plus tard, rien n’a changé. Ceci explique par ailleurs pourquoi le communisme n’a jamais été diabolisé (ou très peu) par la puissance médiatique étatsunienne (il y a probablement plus de films américains critiquant le capitalisme que le communisme, ce qui est normal vu qu’il s’agit des deux faces de la même médaille matérialiste). Le signataire du Traité de Rapallo, liquidé lors des purges staliniennes de 1936-1938 (il fut exécuté en 1941 à Orel), le médecin bulgare Christian Gueorguievitch Rakovski (né Hristo Stantchev) déclarait par ailleurs :

« A Moscou, il y a le communisme : à New York le capitalisme. Ils sont semblables à la thèse et l’antithèse. Analysez les deux. Moscou est le Communisme subjectif mais [objectivement] un capitalisme d’état. New York est un Capitalisme subjectif, mais un Communisme objectif. Une synthèse personnelle, la vérité : la Finance Internationale, le Capitalisme Communiste : « eux ». »

Hristo XIEP

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