Sanctoral
De la férie : messe de l’Epiphanie
Saint Claude Apollinaire Évêque d’Hiéraple († 180)
Claude Apollinaire, évêque d’Hiéraple, en Phrygie, fut une des plus brillantes lumières de l’Église au second siècle. Il ne nous reste plus rien de ses écrits, ni aucune histoire de sa vie; mais l’éloge que les anciens auteurs font de lui ne permet pas de douter qu’il n’ait eu toutes les vertus qui caractérisent les saints évêques. Les hérétiques trouvèrent toujours en lui un ennemi redoutable; il composa de savants traités où il réfutait sans réplique leurs systèmes impies, et, afin de leur ôter tout subterfuge, il montrait dans quelle secte de philosophes chacun d’eux avait puisé ses erreurs. Le saint pasteur, attristé des ravages que la persécution faisait parmi son troupeau, ne se contenta pas d’en gémir devant Dieu: il osa prendre ouvertement la défense des chrétiens, dont le paganisme avait juré d’anéantir la religion. Il fit l’apologie du christianisme et l’adressa à l’empereur Marc-Aurèle. Dans cet ouvrage, il anéantissait tous les prétextes dont les idolâtres couvraient leur injuste acharnement contre les disciples de Jésus-Christ; il implorait ensuite la clémence du prince en faveur des chrétiens; il rappelait à l’empereur que, de son aveu même, c’était aux prières de la légion chrétienne appelée depuis Fulminante, qu’il avait dû une pluie abondante par laquelle son armée, mourante de soif, avait retrouvé force et courage pour vaincre des ennemis prêts à l’écraser. Il paraît que l’empereur Marc-Aurèle reçut favorablement cet ouvrage, aussi éloquent que solide, et qu’il arrêta pour le moment la fureur des ennemis de la religion chrétienne. Ce qui le ferait croire, c’est que saint Apollinaire ne fut point inquiété et qu’il gouverna son Église en paix jusqu’à sa mort.
Le mérite de ce courageux Pontife est d’avoir en même temps soutenu la foi de son troupeau et combattu sans relâche les ennemis du christianisme.
Martyrologe
A Venise, la mise au tombeau de saint Laurent Justinien, premier patriarche de cette ville et confesseur. Riche de doctrine et comblé par la divine sagesse de dons charismatiques, il a été mis au nombre des saints par le souverain pontife Alexandre VIII. Sa fête principale se célèbre aux nones de septembre (5 septembre), jour où il prit possession de son siège épiscopal.
A Beauvais, en Gaule, les saints martyrs Lucien prêtre, Maximien et Julien. Ces deux derniers tombèrent sous le glaive des persécuteurs. Quant au bienheureux Lucien, qui était venu en Gaule avec saint Denis, il subit une cruelle flagellation, parce qu’il n’avait pas craint de confesser de vive voix le nom du Christ, et il partagea le sort des deux premiers.
En Libye, les saints martyrs Théophile diacre, et Hellade. D’abord déchirés à coup de lanières, puis piqués avec des pointes très aiguës, ils furent enfin jetés dans le feu et rendirent leur âme à Dieu.
A Autun, saint Eugénien martyr.
A Hiérapolis, en Asie, saint Apollinaire évêque, qui sous Marc Antonin Verus, brilla par sa sainteté et sa science.
A Naples en Campanie, l’anniversaire de saint Séverin évêque, frère du bienheureux martyr Victorin. Après avoir accompli beaucoup d’actes de vertus, il s’endormit dans la plénitude de la sainteté.
A Metz, en Gaule, saint Patient évêque.
A Pavie, saint Maxime, évêque et confesseur.
A Ratisbonne, en Bavière, saint Erhard évêque.
Dans le Norique, saint Séverin abbé. Il propagea l’évangile chez ce peuple et fut appelé l’apôtre du Norique. Son corps fut apporté miraculeusement à Lucullano près de Naples, en Campanie, et, dans la suite, on le transféra au monastère de Saint-Séverin.
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