Sanctoral
Saints Cyrille et Méthode, Évêques et confesseurs
L’Église célèbre en ce jour la fête des Ss. Cyrille et Méthode, qui s’engagèrent sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes Romains, et amenèrent à Pierre en nombreuses recrues les Bulgares, les Moraves et les Bohêmes. Frères par le sang, ils naquirent à Thessalonique au IXème siècle. Saint Cyrille mourut à Rome en 869 et fut enseveli près des reliques de St Clément, qu’il avait apporté de Chéronèse. St Méthode mourut en 885. En 1880, Léon XIII fixa leur fête le 5 juillet, dans l’octave des Sts Pierre et Paul. La fête fut déplacée au 7 lors de la canonisation de saint Antoine-Marie-Zaccaria. Cyrille et Méthode étaient frères. Nés à Thessalonique de très nobles parents, ils se rendirent de bonne heure à Constantinople pour étudier les arts libéraux dans cette capitale de l’Orient. L’un et l’autre firent de grands progrès en peu de temps ; Cyrille surtout acquit dans les sciences une telle réputation, qu’on lui décernait, par une considération singulière, le surnom de philosophe. Méthode commença à mener la vie monastique. De son côté, Cyrille s’attira tant d’estime, que l’impératrice Théodora, sur le conseil du Patriarche Ignace, lui confia la mission d’initier au christianisme les Khazares, qui habitaient au-delà de la Chersonèse. Instruits par sa parole et touchés par la grâce de Dieu, ces peuples, délivrés d’une foule de superstitions, s’attachèrent bientôt à Jésus-Christ. Lorsque la nouvelle communauté de chrétiens fut parfaitement constituée, Cyrille se hâta de revenir à Constantinople pour se retirer au monastère de Polychrone, où Méthode se trouvait déjà. Mais pendant ce temps, la renommée faisait connaître à Ratislas, prince de Moravie, les succès obtenus au-delà de la Chersonèse, et ce prince demanda quelques ouvriers évangéliques à Michel III, empereur de Constantinople. Cyrille et Méthode furent destinés à cette mission, et ce fut avec une grande joie qu’on les accueillit à leur arrivée en Moravie. Ils entreprirent avec tant d’énergie et d’activité de faire pénétrer dans les esprits les enseignements chrétiens, que bientôt la nation entière se donna volontiers à Jésus-Christ. Pour arriver à ce résultat, la connaissance de la langue slave, que Cyrille avait acquise auparavant, lui fut d’un grand secours ; comme aussi les saintes lettres de l’Ancien et du Nouveau Testament, qu’il traduisit dans l’idiome propre à ce peuple. Cyrille et Méthode sont en effet les inventeurs des caractères de la langue slave, et c’est à juste titre qu’on regarde ces deux Saints comme les auteurs de cette langue. Le bruit de ces grandes actions se répandit promptement jusqu’à Rome, et le Pape saint Nicolas 1er ordonna aux deux illustres frères de se rendre en cette ville. Ils prirent le chemin de Rome, portant avec eux les reliques du Pape saint Clément 1er, que Cyrille avait découvertes en Chersonèse. A cette nouvelle, Adrien II, qui avait remplacé Nicolas récemment décédé, alla au-devant d’eux en grande pompe, accompagné du clergé et du peuple. Cyrille et Méthode rendirent compte au souverain Pontife, en présence du clergé, de la charge apostolique qu’ils avaient remplie si saintement et si laborieusement. Comme ils étaient accusés par des envieux de s’être servis de la langue slave dans l’accomplissement des saints Mystères, ils apportèrent pour se défendre des raisons si décisives et si lumineuses, qu’ils eurent l’approbation et les félicitations du Pape et de l’assistance. Tous deux s’étant alors engagés sous serment à persévérer dans la foi du bienheureux Pierre et des Pontifes romains, ils furent consacrés Évêques par Adrien. Mais la divine Providence avait décidé que Cyrille, plus mûr par la vertu que par l’âge, terminerait à Rome le cours de sa vie. Le corps du défunt, enlevé de sa demeure au milieu des témoignages d’un deuil public, fut déposé dans le tombeau qu’Adrien s’était fait construire à lui-même, puis transporté à la basilique de saint Clément et enseveli près des reliques de ce saint Pape. En portant ce corps à travers la Ville, au chant solennel des Psaumes, avec une pompe qui ressemblait plus à un triomphe qu’à des funérailles, le peuple romain sembla avoir décerné à cet homme très saint les prémices des honneurs célestes. Méthode, retourné en Moravie et s’y faisant de cœur le modèle du troupeau, s’appliqua de jour en jour avec plus de zèle à servir les intérêts catholiques. Bien plus, il affermit dans la foi chrétienne les Pannoniens, les Bulgares et les Dalmates, et travailla beaucoup à convertir les populations de Carinthie au culte du seul vrai Dieu. Accusé, auprès de Jean VIII, successeur d’Adrien, d’avoir altéré la foi et changé les coutumes établies, il fut appelé à Rome pour se justifier devant le Pape, les Évêques et quelques membres du clergé romain. Méthode démontra facilement, et sa fidélité à conserver la foi catholique, et son zèle à l’enseigner aux autres ; quant à l’emploi de la langue slave dans les rites sacrés, il fit voir qu’il avait agi légitimement, pour de sérieux motifs et avec la permission du Pape Adrien, et que d’ailleurs rien dans les Écritures ne s’y opposait. C’est pourquoi le Pontife romain prit alors le parti de Méthode et ordonna de reconnaître son pouvoir archiépiscopal et sa délégation chez les Slaves ; il publia même une lettre à cet effet. De retour en Moravie, Méthode continua de remplir de plus en plus soigneusement la charge qui lui était confiée) et souffrit même l’exil de bon cœur à ce sujet. Il amena le prince des Bohèmes et son épouse à la foi, et répandit de tous côtés dans cette nation le nom chrétien. Ayant porté la lumière de l’Évangile en Pologne, et établi à Léopol un siège épiscopal, il pénétra, au rapport de quelques historiens, dans la Moscovie proprement dite, et fonda l’évêché de Kiev ; enfin il revint en Moravie parmi les siens, et là, sentant approcher la fin de sa carrière, il désigna lui-même son successeur. Ayant exhorté le clergé et le peuple à la vertu, par de suprêmes recommandations, il termina en grande paix cette vie qui avait été pour lui le chemin du ciel. La Moravie entoura ses funérailles des mêmes honneurs que Rome avait rendus à Cyrille. Le souverain Pontife Léon XIII a ordonné que leur Fête, depuis longtemps solennisée parmi les peuples slaves, serait célébrée annuellement dans l’Église universelle avec un Office et une Messe propres.
Bienheureux Odin Barotto, Curé et Prévôt de Fossano en Piémont, Tertiaire Franciscain
Il entra à seize ans dans la cléricature. En 1734 le chapitre de Fossano le nomma curé-prévôt de l’église collégiale de cette ville. Au bout de quatre ans, il se démit de son double bénéfice et après plusieurs voyages de dévotion, il demanda son entrée dans le Tiers-Ordre de saint François. Après avoir pris l’habit, il fit le pèlerinage de Jérusalem. A son retour, il fit de sa maison un petit hospice pour les pauvres et entreprit de construire un hôpital considérable. Le saint pasteur était jour et nuit auprès de ses malades et fut atteint lui-même par la peste contagieuse. Dieu le rappela à lui le 7 juillet de l’an 1400. Son culte fut approuvé par le Pape Pie VII en 1808.
Martyrologe
Les saints frères Cyrille et Méthode évêques et confesseurs, dont l’anniversaire est marqué respectivement le 16 des calendes de mars (14 février) et le 8 des ides d’avril (6 avril).
A Rome, les saints martyrs Claude greffier; Nicostrate, maître des requêtes, époux de la bienheureuse martyre Zoé; Castorius, Victorin et Symphorien. Convertis à la foi du Christ par saint Sébastien, baptisés par le bienheureux prêtre Polycarpe, ils s’occupaient à rechercher les corps des saints martyrs, quand le juge Fabien les fit arrêter. Ce dernier ne cessa pendant dix jours de les harceler par des menaces et des caresses, mais, ne pouvant en aucune façon les ébranler, il les fit mettre trois fois à la torture et précipiter ensuite à la mer.
A Durazzo, en Macédoine, les saints martyrs Pérégrin, Lucien, Pompée, Hésyque, Papius, Saturnin et Germain, tous italiens. Durant la persécution de Trajan, ils s’étaient réfugiés dans cette ville, où, voyant l’évêque saint Aste, mis en croix pour la foi du Christ, ils se déclarèrent eux aussi ouvertement chrétiens; ils furent pour ce motif, arrêtés par ordre du juge et jetés à la mer.
A Brescia, saint Apollone, évêque et confesseur.
A Eichstadt, en Germanie, saint Wilibald, premier évêque de cette ville, fils du roi des Angles saint Richard, et frère de la vierge sainte Walburge; il travailla avec saint Boniface à prêcher l’évangile, et convertit beaucoup de peuples au Christ.
Dans la cité des Arvernes, en Gaule, saint Anyre évêque.
A Urgel, en Espagne Tarragonaise, saint Odon évêque.
En Angleterre, saint Hedde, évêque des Saxons de l’Ouest.
A Alexandrie, l’anniversaire de saint Pantène, homme apostolique, doué d’une profonde sagesse. Rempli de zèle et d’amour pour la parole de Dieu, il alla prêcher l’évangile du Christ jusqu’aux extrémités de l’Orient, prouvant ainsi l’ardeur de sa foi et de son dévouement; rentré ensuite à Alexandrie, il y reposa en paix, sous Antonin Caracalla.
A Brige, sur le territoire de Meaux, sainte Edelburge abbesse et vierge, fille d’un roi des Angles.
A Pérouse, le Bienheureux pape Benoît XI, natif de Trévise, de l’Ordre des Frères Prêcheurs et confesseur. Durant son court pontificat, il contribua admirablement à affermir la paix de l’église, à rétablir la discipline et à faire progresser la religion.
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