Sanctoral
De la férie : messe de l’Epiphanie
Le retour d’Egypte de l’Enfant Jésus.
« Hérode étant mort, voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph dans la terre d’Egypte, et lui dit : » Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère, et va dans la terre d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie de l’Enfant sont morts. » Joseph s’étant levé, prit l’Enfant et sa mère, et vint dans la terre d’Israël. Mais, apprenant qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode, son père, il n’osa y aller, et, ayant été averti en songe, il se retira dans la Galilée et vint habiter une ville nommée Nazareth, afin que s’accomplît ce qu’avaient dit les prophètes : » Il sera appelé Nazaréen. » (Mt II, 19-23).
Saint Lucien, Prêtre et Marty( +312)
Samosate, ville de la Syrie, fut la patrie de saint Lucien; il reçut de ses pieux parents une excellente éducation, mais il eut le malheur de les perdre à l’âge de douze ans. N’ayant plus aucune attache au monde, il vendit ses biens, se fit moine et n’ambitionna qu’une gloire: celle de consacrer ses grands talents et sa vie entière à la connaissance des Saintes Écritures et à la défense de la vraie foi. Bientôt une école se forme autour de son nom à Antioche, et bon nombre de jeunes gens viennent chercher près de lui les leçons de la science et de la vertu. Son zèle émeut les ennemis de la religion de Jésus-Christ; il est arrêté par ordre de l’empereur Maximin et passe neuf ans dans un cachot. Là, il trouve le moyen d’écrire des lettres aux habitants d’Antioche pour les consoler et pour les affermir; il compose une savante apologie de la religion, qu’il ose présenter à ses juges. L’empereur essaye lui-même de vaincre ses résistances. Après avoir employé en vain les plus séduisantes promesses, il l’expose à la dent des bêtes féroces; il lui fait subir les divers supplices de la roue, du chevalet, du feu, et d’autres encore; chaque tourment aboutit à une miraculeuse victoire. Le héros chrétien est reconduit en prison, où il passe quatorze jours dans les privations et les souffrances. L’Épiphanie approchait, et Dieu fournit à Son martyr la force et les moyens de la célébrer; il n’y avait point d’autel, et le cachot infect n’était pas approprié au sacrifice: « Ma poitrine, dit le Saint à ses disciples inquiets, servira d’autel, et vous qui m’entourez, vous formerez le temple qui nous dérobera aux regards des profanes. » Une dernière fois, Lucien est appelé devant le tyran, qui l’interroge: « Quelle est ta patrie? — Je suis chrétien! — Quelle est ta profession? – Je suis chrétien! — Qui t’a donné le jour? — Je suis chrétien! » Est-il rien de plus sublime que cette réponse? Elle fut bientôt suivie de la récompense, car Lucien jeté à la mer après avoir été attaché à une pierre énorme, consomma ainsi son sacrifice.
Saint Charles de Sezze, Confesseur, 1er Ordre franciscain
Né à Sezze le 22 octobre 1613, Jean Charles (ceci était son nom de Baptême) fut obligé bientôt de laisser les écoles publiques pour se consacrer à la garde du troupeau, mais en même temps il réussit à cultiver une profonde dévotion à l’esprit chrétien que lui avaient été transmis par ses parents. L’amour pour la Croix et la Vierge Marie furent pour lui deux supports indéniables pour son cheminement spirituel. Charles entra au couvent franciscain de Nazzano, et y endossa le vêtement de frère lai du Pauvre d’Assise le 18 de mai du 1635. En étant obéissant aux dispositions de ses supérieurs, il exerça ses charges religieuses de portier, jardinier, cuisinier dans de différents couvents de Morlupo, Ponticelli, Palestrina, Piglio, Carpineto Romano, Castel Gandolfo, San-Pietro in Montorio et San-Francesco à Ripa à Rome, en vivant toujours dans une extrême humilité et un religieux respect envers le discipline franciscaine. Frère Charles accomplit des œuvres qui étaient propres à procurer un certain soutien aux pauvres et l’assistance aux infirmes et aux moribonds. Le Seigneur voulût faire connaitre l’extraordinaire foi de Frère Charles : un matin, pendant que le frère participait à la Sainte Messe à l’Église de S. Joseph à Rome, au moment de l’élévation, un rayon lumineux, partit de l’hostie sainte et toucha Charles au cœur, en lui procurant une profonde blessure. Tel fut le signe d’amour reçu est décrit de lui comme ça : “Mon cœur était entre deux extrêmes, c’est à dire entre la douceur et suavité de la douceur, et j’avais l’impression que l’âme voulait sortir du corps. Pour la soulager j’aurais supporté n’importe quel autre tourment et les souffrances qui en découlent”. Ceci arriva en octobre du 1648. Frère Charles accomplit beaucoup de miracles, tels que des guérisons d’infirmités et des multiplications de pain. Le Pape Clément IX vint le visiter et le consulter en personne. Frappé par la maladie il mourut au couvent de Saint-François à Ripa le 6 de Janvier 1670. A l’endroit où le Seigneur lui avait infligé la blessure d’amour, un signe à forme de croix commença à apparaître après sa mort ; le phénomène a été l’un des miracles reconnus par la Sacrée Congrégation des Rites. Une fois que les miracles proposés pour la béatification furent reconnus, le décret de Béatification fut publié en octobre 1881 sous le Pontificat de Léon XIII. Frère Charles de Sezze fut reconnu saint par de l’Église le 12 avril 1959, lors d’une cérémonie présidée par le Pape Jean XXIII. Il est connu comme le seul Saint stigmatisé de l’Eucharistie.
Martyrologe
A Nicomédie, l’anniversaire du bienheureux Lucien, prêtre de l’église d’Antioche et martyr. Justement célèbre pour sa science et son éloquence, il souffrit pour la foi du Christ durant la persécution de Galère Maximien et fut inhumé à Hélénopolis, en Bithynie. Saint Jean Chrysostome a célébré ses louanges.
A Antioche, saint Cler diacre, qui pour sa glorieuse confession fut mis sept fois à la torture et longtemps tourmenté dans sa prison; enfin décapité il acheva ainsi son martyre.
Dans la cité d’Héraclée, les saints martyrs Félix et Janvier. Le même jour, saint Julien martyr.
Au Danemark, saint Canut, roi et martyr.
A Pavie, saint Crispin, évêque et confesseur.
En Dacie, saint Nicétas, évêque: par la prédication de l’évangile, il transforma des nations féroces et barbares en peuples doux et paisibles.
En Egypte, le bienheureux Théodore moine: à l’époque de Constantin le Grand, il brilla par sa sainteté. Saint Athanase fait mention de lui dans la vie de saint Antoine.
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