Sanctoral
De la férie : messe du XIII° dimanche après la Pentecôte
Sainte Rose de Viterbe, Vierge du Tiers Ordre franciscain
A l’époque où Frédéric II d’Allemagne persécutait l’Eglise et s’emparait des Etats pontificaux, Dieu suscitait sainte Rose pour la défense de Viterbe, capitale du patrimoine de saint Pierre et du territoire qui appartenait au souverain pontife. Les noms de Jésus et Marie furent les premiers mots qui sortirent de la bouche de cette candide créature. Elle avait trois ans lorsque Dieu manifesta Sa toute-puissance en ressuscitant par son intermédiaire une de ses tantes qu’on portait au cimetière. Lorsqu’elle fut capable de marcher, elle ne sortait que pour aller à l’église ou pour distribuer aux pauvres le pain qu’on lui donnait. Un jour son père la rencontra en chemin et lui demanda d’ouvrir son tablier pour voir ce qu’elle portait. O prodige! Des roses vermeilles apparurent à la place du pain. Au lieu de s’amuser comme toutes les fillettes de son âge, Rose de Viterbe passait la plus grande partie de son temps en prière devant de saintes images, les mains jointes, immobile et recueillie. A l’âge de sept ans, elle sollicita instamment la permission de vivre seule avec Dieu dans une petite chambre de la maison. La petite recluse s’y livra à une oraison ininterrompue et à des austérités effrayantes qu’elle s’imposait, disait-elle, pour apaiser la colère de Dieu. Entre autres mortifications, sainte Rose marchait toujours les pieds nus et dormait sur la terre. Dieu lui révéla les châtiments éternels réservés aux pécheurs impénitents. Rose en fut toute bouleversée. La Très Sainte Vierge Marie lui apparut, la consola, la bénit et lui annonça que le Seigneur l’avait choisie pour convertir les pauvres pécheurs. «Il faudra t’armer de courage, continua la Mère de Dieu, tu parcourras des villes pour exhorter les égarés et les ramener dans le chemin du salut.» Une autre vision la fit participer au drame du Calvaire; dès lors, la soif de sauver les âmes ne la quitta plus. Sa pénitence aussi austère que précoce, réduisit le frêle corps de Rose à un tel état de faiblesse qu’on désespérait de sauver sa vie. La Très Sainte Vierge la visita de nouveau, la guérit miraculeusement et lui dit d’aller visiter l’église de St-Jean-Baptiste le lendemain, puis celle de St-François où elle prendrait l’habit du Tiers Ordre. Obéissante à la voix du ciel, elle commença à parcourir les places publiques de la ville de Viterbe vêtue de l’habit de pénitence, pieds nus, un crucifix à la main, exhortant la foule à la pénitence et à la soumission au Saint-Siège. Des miracles éclatants vinrent confirmer l’autorité de sa parole. Instruit de ce qui se passait, le gouverneur impérial de la ville de Viterbe craignit que cette enfant extraordinaire ne détruisit complètement le prestige de l’empereur Frédéric et que l’autorité du pape s’affirmât à nouveau. Il fit comparaître sainte Rose à son tribunal et menaçede la jeter en prison si elle continuait à prêcher. La servante de Dieu lui répondit: «Je parle sur l’ordre d’un Maître plus puissant que vous, je mourrai plutôt que de Lui désobéir.» Sur les instances d’hérétiques obstinés, sainte Rose est finalement chassée de Viterbe avec toute sa famille, en plein coeur de l’hiver. Peu après, sainte Rose de Viterbe annonça le trépas de l’ennemi de Dieu, Frédéric II d’Allemagne. En effet, il ne tarda pas à expirer étouffé dans son lit. A cette nouvelle, les habitants de Viterbe s’empressèrent de rappeler leur petite Sainte, absente depuis dix-huit mois. Celle que tous regardaient comme la libératrice de la patrie, la consolatrice des affligés et le secours des pauvres fut reçue en triomphe dans sa ville natale, tandis que le pape Innocent IV, ramené à Rome, rentrait en possession de Viterbe. Sa mission apostolique terminée, sainte Rose songea à réaliser son voeu le plus cher. Elle se présenta au couvent de Sainte-Marie-des-Roses, mais n’y fut pas acceptée, probablement à cause du genre de vie extraordinaire qu’elle avait menée auparavant. Rose vécut donc en recluse dans la maison paternelle, se vouant à la contemplation et aux plus rigoureuses pénitences. Plusieurs jeunes filles dont elle s’était déjà occupée la supplièrent de les prendre sous sa conduite. La demeure de la Sainte devint un véritable couvent où des âmes généreuses se livrèrent à l’exercice des plus sublimes vertus. L’élue de Dieu avait dix-sept ans et six mois lorsque le divin jardinier vint cueillir Sa rose toute épanouie pour le ciel, le 6 mars 1252. Au moment de rendre l’âme, elle dit à ses parents : « Je meurs avec joie, puisque je vais être unie à mon Dieu. Il ne faut pas avoir peur de la mort, elle n’est pas effrayante, mais douce et précieuse ». A l’heure de son glorieux trépas, les cloches sonnèrent d’elles-mêmes. Sainte Rose de Viterbe apparut au souverain pontife Alexandre IV pour lui demander de transporter son corps au monastère de Sainte-Marie-des-Roses, translation qui eut lieu six mois après sa mort. A cette occasion, son corps fut trouvé intact. Il se conserve encore, au même endroit, dans toute sa fraîcheur et sa flexibilité. D’innombrables miracles ont illustré son tombeau. Elle a été canonisée par le Pape Calixte III en 1457.
Sainte Rosalie, Vierge
Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d’un chevalier français et d’une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n’emportant qu’un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l’oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l’eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S’entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu’elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d’autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu’on croit avoir été plantée par elle. Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu’elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d’objets qu’elle avait avec elle et suivit ses guides célestes; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.
Martyrologe
Sur le Mont Nébo, dans la terre de Moab, saint Moïse, législateur et prophète.
A Naples, en Campanie, l’anniversaire de sainte Candide, la première personne que saint Pierre rencontra en arrivant dans cette ville: baptisée par lui, elle fit plus tard une bienheuse fin.
A Trèves, saint Marcel évêque et martyr.
A Ancyre, en Galatie (auj. Ankara, en Turquie), l’anniversaire des trois saints enfants martyrs, Rufin, Silvain et Vitalique.
Le même jour, les saints martyrs Magne, Caste et Maxime.
A Chalon-sur-Saône, en Gaule, saint Marcel martyr. Sous l’empereur Antonin, il fut invité par le gouverneur Prisque à un festin profane, mais, témoignant de l’horreur pour les repas de ce genre, il reprocha librement à ceux qui y prenaient part de rendre un culte aux idoles; alors, par une cruauté inouïe, le gouverneur le fit enterrer jusqu’à la ceinture. Marcel demeura trois jours dans cet état, ne cessant de louer Dieu, jusqu’à ce qu’il lui eût rendu son âme sans tache.
Le même jour, saint Thamel, autrefois prêtre des idoles, et ses compagnons martyrs, sous l’empereur Adrien.
De plus, les saints martyrs Théodore, Océan, Ammien, et Julien. Sous l’empereur Maximien, on leur coupa les pieds, puis on les jeta dans le feu où ils consommèrent leur martyre.
A Rome, saint Boniface Ier, pape et confesseur.
A Rimini, saint Marin diacre.
A Palerme, l’anniversaire de sainte Rosalie vierge, princesse du sang royal de Charlemagne. Elle renonça pour l’amour du Christ aux privilèges de sa naissance, s’enfuit de la cour et mena une vie céleste, solitaire dans les montagnes et les cavernes.
A Viterbe, la translation de la Bienheureuse vierge Rose, du Tiers-Ordre de saint François, à l’époque du pape Alexandre IV.
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