Sanctoral
Saint Jean, Apôtre et Evangéliste
« C’est ce Jean qui, à la dernière Cène, reposa sur la poitrine du Seigneur, heureux l’Apôtre auquel les secrets célestes ont été révélés ».
La station est à Sainte-Marie-Majeure, pour honorer celle à qui Jésus mourant confia saint Jean: « Mère, voilà ton Fils ». C’est un Dieu que nous adorons à Bethléem durant le Temps de Noël. Saint Jean, l’évangéliste par excellence de la divinité du Christ, se trouve en bonne place à côté de la crèche pour nous dire toute la grandeur de l’Enfant qui y repose. C’est à saint Jean, qui écrivit un Évangile, trois épîtres et l’Apocalypse, que l’on doit les plus belles pages sur la divinité de ce Verbe fait chair.
Et c’est le motif pour lequel il est symbolisé par l’aigle, qui plane dans les hauteurs. L’Enfant-Dieu s’entoure à la crèche d’âmes pures: Marie, la Vierge Sainte; Joseph, l’époux virginal; Etienne, le premier martyr qui lava sa robe dans le sang de l’Agneau. Voici maintenant saint Jean, le virginal ami du Christ qui, à la dernière Cène, reposa sur la poitrine de son Maître et y puisa l’amour et la connaissance des plus sublimes mystères, ce qui lui valut une place si brillante dans l’Église ! Au pied de la Croix, il reçut, comme legs précieux de son Maître, sa virginale Mère. Il a donné à l’Église son merveilleux évangile, dans lequel, semblable à l’aigle (son symbole), il s’élève jusqu’aux hauteurs sublimes de la divinité. Grâce à sa pureté angélique, saint Jean y puisa cette sagesse sublime dont nous parle l’épître et qui lui valut l’auréole des Docteurs.
Aussi l’Introït de sa messe est-il celui que l’Église emploie au « Commun des Docteurs ». Il reçut enfin l’auréole du martyre, puisqu’il n’échappa à une mort violente que par cette protection toute spéciale dont nous parle l’Évangile et qui fit croire à plusieurs que le disciple bien-aimé n’allait pas mourir. Il ne disparut de fait qu’après tous les autres apôtres. Son nom est cité avec le leur au Canon de la Messe. Le désir de rattacher les grands saints à la fête de la Nativité faisait aussi célébrer en ce jour, sauf à Rome, la fête de saint Jacques, frère de saint Jean, et le 28 celle de saint Pierre et de saint Paul. « En ce jour on bénit du vin, offert par les fidèles, en souvenir et en l’honneur de saint Jean qui a bu, sans en ressentir de mal, une coupe empoisonnée » (Rituel romain).
Bienheureuse Mathie de Nazzarei, Vierge, Second Ordre Franciscain
La famille des Nazzarei était l’une des plus riches et des plus distinguées de Matelica dans la province italienne de la Marche. Mathie, cependant, estimait la vertu et la noblesse d’âme plus que toute la noblesse du monde, et résolut, par amour du Christ, de se consacrer à son service dans l’état de virginité. Lorsque son père envisagea de la marier à un jeune noble, Mathie refusa fermement, déclarant qu’elle était déjà fiancée à l’Époux céleste. Son père essaya de la contraindre à se marier, mais elle s’enfuit de chez elle et se réfugia dans un couvent de Clarisses dont sa tante était abbesse. Comme sa tante hésitait à recevoir le fugitif, Mathie lui coupa les cheveux et, laissant de côté ses vêtements coûteux, enfila le premier vieil habit qu’elle trouva. Ainsi vêtue, elle rencontra son père dans la salle de réception du couvent, lorsque l’homme enragé apparut avec la ferme intention de la ramener de force. Mathie traita son père avec tant de douceur et pourtant de manière si convaincante qu’il consentit volontiers à son entrée au couvent.
Après avoir reçu l’habit, Mathie montra un tel zèle et une telle perfection de vertu, non seulement pendant l’année de probation, mais aussi par la suite, que lorsque l’abbesse mourut quelques années plus tard, les sœurs choisirent à l’unanimité Mathie comme son successeur, malgré son jeune âge. années. L’évêque de Camerino approuva volontiers leur choix. La jeune abbesse ne se considérait pas comme la première du rang, mais plutôt comme la plus humble de ses sœurs. Elle se choisissait toujours les tâches les plus humbles. Elle était un brillant exemple de toutes les vertus religieuses. Elle aimait tellement obéir aux autres qu’elle rendait l’obéissance agréable à ses sujets et ne rencontrait jamais d’opposition de la part de ses sœurs. Véritable fille de Sainte Claire, elle aimait la pauvreté et l’observait fidèlement. Elle confia le riche héritage qu’elle avait reçu de son père aux pauvres et à des projets pieux, sans en garder la moindre partie pour elle. Pour préserver sa vertu de toute ombre d’impureté, elle fut très austère avec elle-même tout au long de sa vie, observant des jeûnes et pratiquant de rigoureuses pénitences corporelles. Elle a acquis la force de persévérer sur le chemin de la perfection grâce à son habitude de prière ininterrompue. Dieu Tout-Puissant lui accorda les dons de prophétie et de miracles, et les malades et les opprimés venaient de loin et de près pour lui demander conseil et assistance.
Mathie vécut ainsi plus de quarante ans jusqu’au jour de sa mort qu’elle avait prédit. Ce jour-là, elle rassembla les sœurs autour d’elle et les exhorta avec ferveur à persévérer dans la chasteté, la pauvreté, l’obéissance et la sainte charité. Lors de la fête des Saints Innocents de l’an 1300, elle rendit son âme pure à Dieu. Sur sa tombe, de nombreux infirmes ont retrouvé la santé de leurs membres, les aveugles ont recouvré la vue et les sourds l’ouïe. Le pape Clément XIII et le pape Pie VI ont approuvé la célébration annuelle de sa fête. En 1536, le corps fut exhumé pour être examiné. Non seulement le corps était intact, mais il transpirait abondamment. En 1756, des réparations furent effectuées à la chapelle et le corps fut de nouveau examiné. Cette fois, le corps du saint était toujours intact, mais dégageait également un parfum doux et indescriptible. En 1758, un « fluide sanguin » a été vu provenant du corps du saint, en particulier des mains et des pieds.
Martyrologe
A Ephèse, l’anniversaire de saint Jean, Apôtre et évangéliste. Après avoir écrit l’évangile, souffert l’exil et composé la divine Apocalypse, il vécut jusqu’au temps de l’empereur Trajan, fonda et gouverna les églises de toute l’Asie; enfin épuisé de vieillesse, il mourut la soixante-huitième année après la Passion du Seigneur, et fut inhumé près de cette ville d’Ephèse.
A Constantinople, les saints frères et confesseurs Théodore et Théophane. Élevés dès leur enfance dans le monastère palestinien de Saint-Sabbas, ils luttèrent courageusement contre Léon l’Arménien pour le culte des saintes images; par ordre de ce prince, ils furent accablés de coups et envoyés en exil. Après la mort du même Léon, ils opposèrent également une ferme résistance à l’empereur Théophile, qui avait la même impiété que son prédécesseur; ils souffrirent de nouveau la flagellation et l’exil, et Théodore expira en prison. Quant à Théophane, lorsque la paix eût été rendue à l’église, il devint évêque de Nicée, puis, célèbre par sa glorieuse confession, il s’endormit dans le Seigneur.
A Alexandrie, l’évêque saint Maxime, qui se fit remarquer par la glorieuse confession de sa foi.
A Constantinople, sainte Nicarète vierge, qui brilla par sa sainteté au temps de l’empereur Arcadius.
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