De la férie : messe de la Sexagésime
Sanctoral
Saint Taraise, Patriarche de Constantinople (750-806)
Saint Taraise, né à Constantinople au milieu du VIIIe siècle, fut un homme suscité par la Providence pour la défense de la foi. Bien jeune encore, ses mérites l’élevèrent à la dignité de consul et de secrétaire de l’empereur. C’est de là que, tout laïque qu’il était, comme un nouvel Ambroise, il dut monter sur le trône patriarcal de Constantinople; mais, en homme de caractère, il posa ses conditions, dont la première tendait à l’écrasement de l’hérésie des iconoclastes, si fameuse par sa haine contre le culte des saintes Images. Quelques hommes de science et de vertu, dont le caractère était plus fougueux que le sien, lui firent des reproches de la douceur et de l’esprit de conciliation qu’il montra en plusieurs occasions difficiles; mais jamais sa modération ne le fit transiger avec son devoir, et il sut plus d’une fois se montrer inflexible quand la gloire de Dieu et l’intérêt des âmes le demandaient. Nous trouvons dans ces différentes manières d’agir des Saints une importante leçon: la prudence des uns, la fougue des autres, ont souvent été justifiées selon les circonstances; deux conduites opposées, ayant également pour fin la gloire de Dieu, peuvent être inspirées semblablement par la grâce. Outre son zèle pour la foi, Taraise, au milieu du faste oriental, montra une pauvreté tout évangélique; il fut admirable par la simplicité de sa vie, la frugalité de sa table, la brièveté de son sommeil, sa bonté paternelle envers les pauvres de Jésus-Christ. Parmi les traits de sa charité, on cite son dévouement à protéger la vie d’un homme injustement accusé, qui s’était réfugié dans l’asile inviolable de l’Église, et dont il réussit à démontrer l’innocence. L’un des points caractéristiques de sa vie, c’est son amour pour la Très Sainte Vierge Marie. Il nous reste de lui, sur les mystères de la Mère de Dieu, des pages aussi nourries de doctrine qu’enflammées d’éloquence: « De quelles louanges Vous comblerons-nous, s’écrie-t-il, ô Vierge immaculée, Vierge sans tache, ornement des femmes et splendeur des vierges! » Rien de plus beau peut-être n’a été dit sur la Sainte Vierge, que cette page admirable où il La salue vingt fois en rappelant tous Ses titres glorieux.
Martyrologe
En Egypte, l’anniversaire des saints martyrs Victorin, Victor, Nicéphore, Claudien, Dioscore, Sérapion et Papias, mis à mort sous l’empereur Numérien. Les deux premiers, après divers genres de supplices, courageusement endurés pour la défense de la foi, furent décapités; Nicéphore supporta les tourments des grils ardents et des flammes, puis fut coupé en morceaux; Claudien et Dioscore furent livrés aux flammes; Sérapion et Papias périrent par le glaive.
En Afrique, les saints martyrs Donat, Just, Hérénas et leurs compagnons.
A Constantinople, saint Taraise évêque, célèbre par son érudition et sa piété. On a la lettre que le pape Adrien Ier lui écrivit pour la défense des saintes images.
A Nazianze, en Cappadoce, saint Césaire, qui fut le fils de la bienheureuse Nonna, le frère des bienheureux Grégoire le Théologien et Gorgonie, et que le même Grégoire assure avoir vu dans les rangs des bienheureux.
Au monastère d’Heidenheim, diocèse d’Eichstadt, en Germanie, sainte Walburge vierge, fille de saint Richard, roi d’Angleterre, et sœur de saint Wilibald, évêque d’Eichstadt
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