Sanctoral
De la férie : messe du VII° dimanche après la Pentecôte
Sainte Christine, Vierge et Martyre
Christine était une enfant de dix ans; cependant il ne fallut pas moins de trois tyrans successifs pour la faire mourir, car les deux premiers furent victimes de leur cruauté. Elle avait pour père un gouverneur romain, nommé Urbain, très attaché au culte des faux dieux. Christine, inspirée d’en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie foi, enleva toutes les idoles d’or et d’argent que son père adorait dans sa maison, les mit en pièces et les donna en aumône à de pauvres chrétiens. A cette nouvelle, la colère de son père ne connut pas de bornes; elle fut souffletée, fouettée, déchirée avec des griffes de fer. Au milieu de ces tortures, l’héroïque enfant conservait la paix de son âme et ramassait les morceaux de sa chair pour les présenter à son père dénaturé. Le supplice de la roue et celui du feu lui furent inoffensifs. Un ange vint ensuite dans la prison de Christine guérir ses plaies. Son père tenta un dernier effort; il la fit jeter dans le lac voisin avec une pierre au cou, mais un Ange la conduisit saine et sauve au rivage. Ce nouveau prodige irrita tellement le père barbare, que, le lendemain, on le trouva mort dans son lit. Un nouveau gouverneur fut l’héritier de sa cruauté; il fit coucher Christine dans un bassin d’huile bouillante mêlée de poix; mais elle fit le signe de la Croix sur elle et ne ressentit pas les atteintes de ce supplice. Après de nouvelles tortures, on la conduisit dans le temple d’Apollon; dès qu’elle y entra, l’idole se brisa en pièces, et le tyran tomba raide mort. Sur le coup, trois mille infidèles se convertirent à la vraie foi. La courageuse martyre dut être présentée devant un troisième juge, qui eut à coeur de venger la honte et la mort de ses deux prédécesseurs. Il fit jeter la jeune martyre dans une fournaise ardente, où elle resta cinq jours sans en rien souffrir. Les bourreaux, à bout d’expédiant, la laissèrent en prison au milieu d’une quantité de vipères que ne lui firent aucun mal. On lui coupa la langue sans qu’elle perdît l’usage de la parole. Enfin, attachée à un poteau, elle fut percée de flèches. Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.
Martyrologe
A Tiro, sur le lac de Bolsena en Toscane, sainte Christine, vierge et martyre. Devenue chrétienne, elle brisa les idoles d’or et d’argent de son père et en distribua les morceaux aux pauvres: son père ordonna de la déchirer à coups de fouet, de la tourmenter par les supplices les plus cruels, et de la jeter dans le lac, une grosse pierre au cou; mais un Ange la délivra. Plus tard, un autre juge ayant succédé à son père, elle subit avec constance de plus grandes cruautés; enfin sous le préfet Julien, après avoir été jetée dans une fournaise ardente, où elle demeura cinq jours sans éprouver de mal, après avoir, par la puissance du Christ, triomphé des serpents, elle eut la langue coupée, fut percée de flèches, et parvint ainsi au terme de son martyre.
A Rome, sur la voie Tiburtine, saint Vincent martyr.
A Amiterne, cité des Vestins, la passion de quatre-vingt-trois saints soldats.
A Merida, en Espagne, saint Victor, homme de guerre; avec ses deux frères Stercace et Antinogène, il consomma son martyre par divers supplices.
De plus, les saints martyrs Ménée et Capiton.
En Lycie, les saintes martyres Nicéta et Aquiline. Elles furent converties au Christ par la prédication du bienheureux martyr Christophe; et, décapitées, elles remportèrent la palme du martyre.
A Sens, saint Ursicin, évêque et confesseur.
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