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Sanctoral

Saint Fidèle de Sigmaringen, Capucin, Martyr

Fidèle, né à Sigmaringen, ville de Souabe, de l’honnête famille des Rey, se distingua dès l’enfance par les dons singuliers de la nature et de la grâce dont il était orné. Doué du meilleur naturel et formé au bien, grâce à une excellente éducation, il remporta les palmes au collège de Fribourg pendant ses cours de philosophie et de droit, en même temps qu’à l’école de Jésus-Christ il s’efforçait d’atteindre au sommet de la perfection par la pratique assidue des vertus. Ayant été donné pour compagnon à plusieurs gentilshommes, qui visitaient différentes contrées de l’Europe, il ne cessa de les exciter à la piété chrétienne par ses paroles et ses actions. Il fit plus : durant ce voyage il s’efforça de mortifier par de fréquentes austérités les désirs de la chair, et de se rendre tellement maître de lui-même, que dans les circonstances si diverses où il se trouva, on ne vit jamais en lui aucun mouvement d’impatience. Vaillant défenseur du droit et de la justice, il s’acquit, après son retour en Allemagne, un nom célèbre dans la profession d’avocat. Mais lorsqu’il eut expérimenté les dangers de cette profession, il résolut d’entrer dans une voie conduisant plus sûrement au salut, et éclairé par l’appel d’en haut, il sollicita bientôt son admission dans l’Ordre séraphique, parmi les Frères Mineurs Capucins. Sa pieuse demande ayant été exaucée, il fit paraître dès le début de son noviciat un grand mépris du monde et de lui-même, et quand il eut prononcé les vœux de sa profession solennelle dans la joie de l’Esprit du Seigneur, il devint davantage encore le modèle et l’admiration de tous, par sa fidélité à l’observance régulière. Ordonné prêtre en 1612 il s’adonna principalement à l’oraison et à l’étude des saintes lettres ; il excellait aussi dans le ministère de la parole, par l’effet d’une grâce particulière, et il amenait non seulement les catholiques à une vie meilleure, mais encore les hérétiques à la connaissance de la vérité. Mis à la tête de plusieurs couvents de son Ordre, il s’acquitta avec prudence, justice, mansuétude, discrétion et grande humilité, de la charge qui lui était confiée. Ardent zélateur de la plus stricte pauvreté, il retranchait totalement de chaque monastère tout ce qui lui semblait être peu nécessaire. Rempli envers lui-même d’une haine salutaire, il châtiait son corps par des jeûnes austères, des veilles et des disciplines, tandis qu’il montrait à tous un amour semblable à celui d’une mère pour ses enfants. Une fièvre pestilentielle étant venue décimer cruellement les troupes autrichiennes, Fidèle s’appliqua généreusement et assidûment aux devoirs de la charité envers les malades dont les besoins étaient extrêmes. Il réussit si bien à apaiser les dissensions et à subvenir aux nécessités du prochain par ses conseils et ses actions, qu’il mérita d’être appelé le père de la patrie. Extrêmement dévot à la Vierge Mère de Dieu, il se plaisait à réciter le rosaire, et demanda à Dieu, par l’intercession de Marie et celle des autres Saints, la grâce de donner sa vie et de verser son sang pour le service de la foi catholique. Comme cet ardent désir s’enflammait chaque jour davantage durant la célébration du saint Sacrifice, l’admirable providence de Dieu permit que ce courageux athlète du Christ fût choisi pour diriger les missions que la Congrégation de la Propagande venait alors d’établir chez les Grisons. Il reçût d’un cœur joyeux et empressé cette charge difficile, et l’exerça avec tant d’ardeur, qu’ayant réussi à convertir un grand nombre d’hérétiques à la foi orthodoxe, il fit luire l’espérance de voir cette nation entière se réconcilier avec l’Église et avec le Christ. Doué du don de prophétie, il prédit plusieurs fois les malheurs qui menaçaient le pays des Grisons, et la mort que lui feraient subir les hérétiques. Instruit des embûches qu’on lui tendait, après s’être préparé au combat qui lui était réservé, il se rendit, le vingt-quatre avril de l’an mil six cent vingt-deux, à l’église du lieu nommé Sévis : c’est là que des hérétiques qui, la veille, feignaient de se convertir, l’avaient invité insidieusement à prêcher. Son discours ayant été interrompu par un tumulte, Fidèle se vit accabler cruellement de coups et de blessures, et souffrit une mort glorieuse avec un cœur joyeux et magnanime, consacrant ainsi, par son propre sang, les prémices des Martyrs de la Congrégation de la Propagande. De nombreux prodiges et miracles l’ont rendu célèbre, principalement à Coire et à Veldkirch, où ses reliques se conservent et sont l’objet d’une très grande vénération de la part du peuple. Canonisé en 1746 par Benoît XIV et inscrit au calendrier par Clément XIV en 1771, saint Fidèle le Martyr, avec sainte Véronique Giuliani la Mystique stigmatisée et saint Laurent de Brindes, le Docteur de l’Église, forme la triple couronne du plus récent des grands ordres franciscains, celui des Capucins fondé en 1517.

Martyrologe

A Sévis, au pays des Grisons, saint Fidèle de Sigmaringen, prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins et martyr. Envoyé dans ce lieu pour prêcher la foi catholique, il fut massacré par les hérétiques, accomplissant ainsi son martyre. Il a été inscrit au nombre des saints martyrs par le souverain pontife Benoît XIV.

A Rome, saint Sabas, chef de la milice. Accusé de visiter les chrétiens détenus en prison, il confessa courageusement le nom du Christ devant le juge, qui le fit brûler avec des torches ardentes, puis jeter dans une chaudière pleine de poix bouillante, d’où il sortit sain et sauf. Par ce miracle, il convertit au Christ soixante-dix personnes, qui toutes montrèrent une constance inébranlable à confesser la foi et furent passées au fil de l’épée. Enfin Sabas fut jeté dans le fleuve et consomma ainsi son martyre.

A Lyon, en Gaule, l’anniversaire de saint Alexandre martyr. Durant la persécution d’Antonin Verus, il fut longtemps retenu en prison, puis tellement déchiré par la cruauté de ceux qui le frappaient, que ses côtes en furent disloquées, ses entrailles et ses intestins mis à nu; enfin il fut attaché à une croix, où épuisé, il rendit son esprit bienheureux. Avec lui souffrirent trente quatre autres chrétiens, dont on célèbre la mémoire à des jours différents.

A Nicomédie, les saints martyrs Eusèbe, Néon, Léonce, Longin et quatre autres, qui, après avoir été cruellement tourmentés, périrent par le glaive, durant la persécution de Dioclétien.

En Angleterre, la mise au tombeau de saint Mellitus évêque. Envoyé dans ce pays par le pape saint Grégoire, il convertit à la foi les Saxons de l’Est et leur roi.

A Elvire, en Espagne, saint Grégoire, évêque et confesseur.

A Brescia, saint Honoré évêque.

A Iona, en Ecosse, saint Egbert, prêtre et moine, homme d’une humilité et d’une abstinence admirables.

A Reims, en France, les saintes vierges Beuve et Dode.

A Angers, en France, sainte Marie de sainte Euphrasie Pelletier, vierge, fondatrice de l’Institut des Sœurs du Bon Pasteur. Le souverain pontife Pie XII l’a inscrite au nombre des Saintes.

A Milan, la conversion de saint Augustin évêque, confesseur et docteur de l’église. Le bienheureux évêque Ambroise lui enseigna la vérité de la foi catholique, puis le baptisa en ce jour

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