Sanctoral
Sainte Cécile est une des martyres les plus célèbres et les plus vénérées de l’Église romaine. Son corps, découvert près de la sépulture des Papes dans une des cryptes du cimetière de Calixte, fut transféré par Pascal I (817-824) dans la basilique titulaire de sainte Cécile au Transtevere. En 1599, on fit la reconnaissance solennelle du corps de la martyre, et celle-ci apparut dans la position même qu’elle avait prise au moment où elle expira : elle était encore revêtue de ses somptueux vêtements de patricienne, et à ses pieds on trouva des linges qui avaient été trempés dans son sang.
Toute Rome défila devant cette apparition émouvante que le sculpteur Maderno immortalisa dans la belle statue de marbre qu’on voit sous le maître-autel de la basilique du Transtevere. On connaît l’histoire touchante de la Sainte, telle qu’elle est racontée dans les Actes de son martyre. Consacrée au Seigneur par son vœu de virginité et cependant obligée de se marier à un jeune patricien païen du nom de Valérien, Cécile, dès le soir des noces, avertit son mari qu’elle appartenait toute à Dieu et qu’un ange veillait sur elle pour la protéger ; et Valérien ayant déclaré qu’il croirait en Jésus-Christ s’il voyait l’ange, Cécile l’envoya aux catacombes trouver le Pape Urbain qui s’y cachait. Urbain le baptisa et Valérien vit l’ange. Tiburce, frère de Valérien, se fit également baptiser et lui aussi vit l’ange de Cécile. Peu de temps après, tous deux furent arrêtés et martyrisés ; Cécile elle-même fut condamnée à la décapitation et frappée à mort dans sa propre maison. Valérien et son frère Tiburce furent bientôt dénoncés et eurent la tête tranchée. Peu de temps après Valérien, Cécile fut arrêtée et amenée devant le préfet pour avoir enterré les corps de son mari et de Tiburce. Elle n’eut pas d’autres choix que la vénération des dieux païens ou la mort. Après une glorieuse profession de foi, elle fut condamnée à mort. A la vue de Cécile, le soldat envoyé frappa à trois reprises, mais en vain. La loi romaine interdisant le quatrième coup, elle fut abandonnée profondément mutilée et agonisa trois jours. Elle mourut le 22 novembre de l’an 230. Sainte Cécile est la patronne de la musique, des musiciens, des compositeurs, des luthiers, des chanteurs et des poètes. Elle possédait tous les dons de grâce, de beauté et d’innocence qu’une jeune fille pouvait avoir. Riche et cultivée, elle était fervente des arts et avait un talent tout particulier pour la musique. En allant au martyre, Cécile entendit la musique de Dieu et se mit à interpréter des chants mélodieux, ce qui fit d’elle la figure emblématique des musiciens, puis des autres artistes. On raconte qu’elle possédait une très belle voix dont elle se servait pour chanter les louanges du Seigneur.
Martyrologe
Sainte Cécile, vierge et martyre. Empourprée de son propre sang, elle s’en alla vers le céleste époux le 16 des calendes d’octobre (16 septembre).
A Colosses, en Phrygie, les saints Philémon et Apphie, disciples de saint Paul. Sous l’empereur Néron, alors qu’au jour de la fête de Diane, les païens envahissaient l’église, ils furent arrêtés tous deux, pendant que les autres fidèles s’enfuyaient. Flagellés par ordre du préfet Artoclès, ils furent ensuite enterrés jusqu’à la ceinture et écrasés avec des pierres.
A Rome, saint Maur martyr. Venu d’Afrique pour visiter les tombeaux des Apôtres, il fut martyrisé sous l’empereur Numérien et le préfet de la ville Célerin.
A Antioche de Pisidie, la passion des saints Marc et Étienne, sous l’empereur Dioclétien.
A Autun, saint Pragmace, évêque et confesseur.
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