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Vendredi 20 décembre – Vendredi des Quatre-Temps de l’Avent – Saint Dominique de Silos, Abbé – Diocèse de Bâle : Saint Ursanne, Confesseur

Vendredi des Quatre-Temps de l’Avent

L’Église nous fait célébrer aujourd’hui le mystère de la Visitation de la Sainte Vierge. C’est la continuation historique du mercredi des Quatre-Temps. Nous voyons, aujourd’hui, la bienheureuse servante du Seigneur en route vers les montagnes pour aller voir Élisabeth. Nous entendons de sa bouche le premier Magnificat ; le premier fruit de la Rédemption est la sanctification de saint Jean Baptiste, dans le sein de sa mère. Par conséquent de grands mystères s’accomplissent aujourd’hui dans l’Église. La Visitation de la Sainte Vierge. Saint Ambroise nous donne aujourd’hui une belle homélie sur l’Évangile : « Dès que Marie eut entendu la parole (de l’ange), elle se leva et partit vers les montagnes ; non pas qu’elle fût incrédule envers la nouvelle ou qu’elle ait conçu des doutes sur le cas semblable. Mais elle était heureuse en raison des vœux qu’elle formait ; prête à rendre religieusement service, elle se hâtait à cause de sa joie. Où aurait-elle été, maintenant qu’elle était remplie de Dieu, sinon, vers les hauteurs, d’un pas rapide ? La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas de lenteurs et d’hésitations. Apprenez aussi, saintes femmes, les attentions que vous devez avoir pour vos parentes qui se trouvent dans la situation d’Élisabeth. Pour Marie, qui demeurait seule dans l’intérieur de sa maison, elle ne fut pas retenue par la pudeur virginale, de paraître en public, ni par les aspérités des montagnes, de montrer son zèle, ni par la longueur du chemin, de témoigner sa charité. Pensant au service à rendre et non aux difficultés, elle quitte sa maison et s’en va dans la montagne, à l’impulsion de son cœur… Apprenez, jeunes filles, à ne pas errer, ici et là, dans les maisons étrangères, à ne pas séjourner sur les rues, à ne pas bavarder en public. A la maison, Marie reste à loisir ; quand elle est dehors, elle se hâte… Vous avez appris, jeunes filles, la pudeur de Marie, apprenez aussi son humilité. C’est une parente qui vient voir une parente, une femme plus jeune qui visite une femme plus âgée. Elle ne vient pas seulement la première, elle salue la première. Il convient donc qu’une vierge soit d’autant plus humble qu’elle est plus chaste. Qu’elle apprenne la déférence envers ses aînées. Qu’elle soit un modèle d’humilité. Car telle est la vocation de la pureté… ». Considérons les trois personnages qui peuvent jouer un rôle dans ce mystère sacré : le Christ, la Sainte Vierge et nous-mêmes.

Le Christ. Quelle est l’attitude du Sauveur de Noël et de la messe d’aujourd’hui ? L’Église et Marie elle-même nous l’indiquent dans l’Introït : Il est proche (le Sauveur est devant la porte), il tient fidèlement ses promesses. Ce sont ses voies vers nous ; nos voies vers lui doivent être des voies d’innocence. L’Oraison est encore le cri d’imploration de l’Avent : Déploie ta puissance et viens à Noël. Dans la leçon, nous voyons le Sauveur comme un rameau de la racine de Marie ; le fruit divin germe déjà à dans la terre bénie (Graduel). A l’Évangile, nous adorons le Sauveur dans son tabernacle virginal et nous assistons à son premier acte rédempteur. Il purifie son fidèle héraut, de la tache originelle. La Communion fait surgir devant nos yeux la vision de l’avènement dernier, du dernier jour de Noël avec l’escorte de tous les saints. Le Roi qui viendra alors est le Sauveur qui vient à Noël, c’est aussi le Sauveur qui descend aujourd’hui sur l’autel. La messe unit donc le double avènement : l’avènement dans la chair et l’avènement dans la gloire.

Marie. La bienheureuse servante de Dieu apparaît de nouveau devant nous : accompagnons-la dans son voyage ; comme l’ange qui la précède, semons des roses sur ses pas ; avec saint Joseph, suivons modestement ses traces. Les voies de Marie sont des voies immaculées. Elle est la terre bénie, fécondée par la rosée du ciel ; elle est aussi la racine sacrée, qui produit le noble rameau, la fleur divine de t’humanité.

En Espagne, la mise au tombeau de saint Dominique de Silos, abbé, de l’Ordre de Saint-Benoît.

Sanctoral

Saint Dominique de Silos, Abbé

Saint Dominique, surnommé de Silos, à cause de son long séjour dans le monastère de ce nom, était de la souche des anciens rois de Navarre. Il se mit à l’étude, n’ayant guère pour maître que l’Esprit-Saint. Devenu prêtre, il entra bientôt dans un monastère de l’Ordre de Saint-Benoît, où il brilla au premier rang par sa sainteté.

Le monastère de Silos était bien déchu de sa gloire et de sa ferveur passées. Le moine Licinien, qui gémissait de cet état de choses, disait la Sainte Messe quand Dominique entra dans l’église; par une permission de Dieu, lorsque, au moment de l’offertoire, il se tourna vers le peuple pour chanter: Dominus vobiscum, il chanta: Voici le restaurateur qui vient! Et le choeur répondit: C’est le Seigneur qui l’a envoyé! L’oracle ne tarda pas à se vérifier. La charité du Saint ne se concentrait point dans son monastère, mais elle s’étendait à tous les affligés. Le don des miracles attirait au couvent des aveugles, des malades, des boiteux, et il les guérissait par centaines, comme le prouvent encore aujourd’hui les ex-voto de la chapelle où sont gardées ces reliques. Les guirlandes de chaînes, de boulets, de fers, suspendues aux voûtes attestent sa charité spéciale pour les pauvres chrétiens captifs des Maures d’Espagne; il allait les consoler et payer leur rançon, préludant ainsi à l’Oeuvre de Notre-Dame-de-la-Merci.

Après de longues années de bonnes oeuvres, Dominique sentit approcher le moment de la récompense, il en fut même averti par la Sainte Vierge: “J’ai passé toute la nuit avec la Reine des Anges, dit-il un jour à ses religieux; Elle m’a invité à me rendre près d’Elle dans trois jours; je vais donc aller bientôt au céleste festin où Elle me convie.” Il fut, en effet, malade trois jours; ses frères virent son âme monter glorieuse au Ciel. C’est à son tombeau que la mère de saint Dominique de Guzman obtint la naissance de son fils.

Saint Ursanne mourut au VIIème siècle, vers 620.

Diocèse de Bâle : Saint Ursanne, Confesseur

Né en Irlande, Saint Ursanne vint à Luxeuil pour se mettre sous la conduite de Saint Colomban.

Avec la permission de son abbé, il se retira dans le Jura, près de la rivière Le Doubs. C’est en cet endroit que, plus tard, on vit ériger le monastère Saint-Ursanne, qui compta bientôt un grand nombre de moines. Saint Ursanne mourut au VIIème siècle, vers 620. Aux abords du tombeau du saint, placé dans une première église consacrée à saint Pierre, saint Wandrille fonda entre 623 et 635 une communauté monastique qui adopta par la suite la règle bénédictine ; dans le domaine spirituel, elle fut rattachée au diocèse de Besançon au moins jusqu’en 1100.

Entre 1095 et 1119, la petite communauté fut transformée en Chapitre de chanoines. En 1139, l’évêque de Bâle acquit le petit bourg qui s’était développé aux abords immédiats de la collégiale, puis en 1210 le monastère lui-même. C’est alors que furent définis les droits respectifs de l’évêque, du prévôt et du bailli.

La prévôté englobait le Clos du Doubs et la partie orientale des Franches-Montagnes. Au XIIIe siècle déjà, la plupart des chanoines ne résidaient que temporairement à Saint-Ursanne.

Martyrologe

A Rome, l’anniversaire de saint Zéphyrin, pape et martyr. Sa fête se célèbre le 7 des calendes de septembre (26 août).

De plus à Rome, la passion de saint Ignace, évêque et martyr: le troisième après le bienheureux Apôtre Pierre, il gouverna l’église d’Antioche. Durant la persécution de Trajan, il fut condamné aux bêtes et envoyé à Rome chargé de chaines : là, au milieu du Sénat qui siégeait autour de lui, il fut d’abord soumis à d’horribles supplices, puis exposé aux lions, qui le broyèrent sous leurs dents et en firent une hostie du Christ. Sa fête se célèbre le jour des calendes de février (1er février).

A Rome encore, les saints martyrs Libérat et Bajule.

En Arabie, les saints prêtres et martyrs Eugène et Macaire. Pour avoir repris de son impiété Julien l’Apostat, ils furent par son ordre cruellement meurtris de coups, puis relégués dans un vaste désert, où on les fit mourir par le glaive.

A Alexandrie, les saints soldats et martyrs Ammon, Zénon, Ptolémée, Ingène et Théophile. étant au service du tribunal, et voyant un chrétien qui commençait à chanceler dans les tortures et sur le point de renier sa foi, ils s’efforçaient, par leur contenance, leurs regards et des signes de tête, de l’encourager à demeurer ferme. Tout le peuple s’étant mis à crier contre eux, ils s’élancèrent au milieu de l’assemblée et se déclarèrent chrétiens. Leur victoire fut un glorieux triomphe pour le Christ, qui leur avait inspiré cette résolution magnanime.

A Gelbe, en Germanie, saint Jules martyr.

A Antioche, l’anniversaire de saint Philogone évêque. Appelé par la volonté divine, de la profession d’avocat au gouvernement de cette église, il fut l’un des premiers qui, avec le saint évêque Alexandre et ses collègues, combattirent pour la foi catholique contre Arius. Comblé de mérites, il s’endormit dans le Seigneur. A l’occasion de sa fête annuelle, saint Jean Chrysostome prononça en son honneur un magnifique panégyrique.

A Brescia, saint Dominique, évêque et confesseur.

En Espagne, la mise au tombeau de saint Dominique de Silos, abbé, de l’Ordre de Saint-Benoît, très célèbre par ses miracles pour la délivrance des captifs.

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