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Vendredi de Pâques – Station à Sainte-Marie « ad Martyres » – Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles.

La Station, à Rome, est dans l’Église de Sainte-Marie ad Martyres. Cette Église est l’ancien Panthéon d’Agrippa, dédié autrefois à tous les faux dieux, et concédé par l’empereur Phocas au pape saint Boniface IV, qui le consacra à la Mère de Dieu et à tous les Martyrs. Nous ignorons en quel sanctuaire de Rome avait lieu auparavant la Station d’aujourd’hui. Quand elle fut fixée à cette Église, au VIIe siècle, les néophytes, réunis pour la seconde fois de cette Octave dans un temple dédié à Marie, devaient sentir combien l’Église avait à cœur de nourrir dans leurs âmes la confiance filiale en celle qui était devenue leur Mère, et qui est chargée de conduire elle-même à son Fils tous ceux qu’il appelle par sa grâce à devenir ses frères.

A LA MESSE. L’Introït, tiré des Psaumes, rappelle aux néophytes le passage de la mer Rouge, et la puissance de ses eaux pour la délivrance d’Israël. Ces grands souvenirs continuent d’attirer l’attention de l’Église durant toute l’Octave de la Pâque. La Pâque est la réconciliation de l’homme avec Dieu ; car le Père ne peut rien refuser à un vainqueur tel que son Fils ressuscité. L’Église demande, dans la Collecte, que nous demeurions toujours dignes d’une si belle alliance, en conservant fidèlement en nous le cachet de la régénération pascale.

ÉPÎTRE. C’est encore l’Apôtre saint Pierre que nous entendons aujourd’hui dans l’Épître ; et ses enseignements sont d’une haute importance pour nos néophytes. L’Apôtre leur rappelle d’abord la visite que fit naguère l’âme du Rédempteur à ceux qui étaient captifs dans les régions inférieures de la terre, et parmi lesquels elle rencontra plusieurs de ceux qui autrefois avaient été victimes des eaux du déluge, et qui avaient trouvé leur salut sous ces vagues vengeresses ; parce que ces hommes, incrédules d’abord aux menaces de Noé, mais bientôt abattus par l’imminence du fléau, regrettèrent leur faute, et en implorèrent sincèrement le pardon. De là l’Apôtre élève la pensée des auditeurs vers les heureux habitants de l’Arche, qui représentent nos néophytes, auxquels nous avons vu traverser l’eau, non pour périr sous cet élément, mais pour devenir, ainsi que les fils de Noé, les pères d’une nouvelle génération d’enfants de Dieu. Le Baptême n’est donc pas, ajoute l’Apôtre, un bain vulgaire ; il est la purification des âmes, à la condition que ces âmes auront été sincères dans rengagement solennel qu’elles ont pris, sur les bords de la fontaine sacrée, d’être fidèles au Christ qui les sauve, et de renoncer à Satan et à tout ce qui est de lui. L’Apôtre termine en nous montrant le mystère de la Résurrection de Jésus-Christ comme la source de la grâce du Baptême, dont l’Église a, pour cette raison, attaché l’administration solennelle à la célébration même de la Pâque.

ÉVANGILE. Dans ce passage de l’Évangile, saint Matthieu, celui des Évangélistes qui a raconté le plus brièvement la Résurrection du Sauveur, résume en quelques mots les relations de Jésus ressuscité avec ses disciples en Galilée. Ce fut là qu’il daigna se faire voir non seulement aux Apôtres, mais encore à beaucoup d’autres personnes. L’Évangéliste ne manque pas de remarquer qu’il y en eut plusieurs qui d’avance étaient disposés à croire, et quelques-uns qui passèrent d’abord par le doute. Il nous montre ensuite le Sauveur donnant à ses Apôtres la mission d’aller prêcher sa doctrine dans le monde entier ; et comme il ne doit plus mourir, il s’engage à demeurer avec eux jusqu’à la fin des temps. Mais les Apôtres ne vivront pas jusqu’au dernier jour du monde : comment donc s’accomplira la promesse ? C’est que les Apôtres, ainsi que nous l’avons dit tout à l’heure, se continuent dans l’Église ; le témoignage des Apôtres et celui de l’Église s’enchaînent l’un à l’autre d’une manière indissoluble ; et Jésus-Christ veille à ce que ce témoignage unique soit aussi fidèle qu’il est incessant. Nous avons aujourd’hui même sous les yeux un monument de sa force invincible. Pierre, Paul. Jean, ont prêché dans Rome la Résurrection de leur maître, et ils y ont jeté les fondements du christianisme ; et cinq siècles après, l’Église, qui n’a cessé de continuer leurs conquêtes, recevait en hommage des mains d’un empereur le temple vide et dépouillé de tous les faux dieux, et le successeur de Pierre le dédiait à Marie, Mère de Dieu, et à toute cette légion de témoins de la Résurrection que l’on appelle les Martyrs. L’enceinte de ce vaste temple réunit en ce jour l’assemblée des fidèles. A la vue de ce superbe édifice qui a vu le feu des sacrifices païens s’éteindre faute d’aliment, et qui, après trois siècles d’abandon, comme pour expier son passé impie, maintenant purifié par l’Église, reçoit dans ses murs le peuple chrétien, comment nos néophytes ne diraient-ils pas : « Il est vraiment ressuscité, le Christ qui, après être mort sur une croix, triomphe ainsi des Césars et des dieux de l’Olympe ? »

L’Offertoire est formé des paroles de l’Exode, dans lesquelles le Seigneur fait à son peuple le commandement de célébrer, chaque année, le jour anniversaire de son Passage. S’il en est ainsi pour un événement qui n’avait qu’une portée terrestre et figurative, avec quelle fidélité et quelle allégresse les chrétiens doivent-ils célébrer l’anniversaire de cet autre Passage du Seigneur, dont les conséquences embrassent l’éternité tout entière, et dont l’heureuse réalité a mis au néant toutes les figures ! La sainte Église, dans la Secrète, offre à Dieu le Sacrifice qui s’apprête, en faveur de ses nouveaux enfants ; elle demande qu’il serve au rachat de leurs péchés. Mais leurs péchés n’existent plus ? Il est vrai qu’ils ont été lavés dans la fontaine du salut ; mais la science divine prévoyait cette offrande d’aujourd’hui, et c’est en vue d’elle que la miséricorde a été octroyée, avant même que la condition eût été remplie dans le temps. L’Antienne de la Communion proclame en triomphe le commandement du Sauveur à ses Apôtres et à son Église, d’enseigner toutes les nations, et de baptiser tous les peuples ; c’est là le titre de leur mission ; mais l’usage que les Apôtres en ont fait et que l’Église continue d’en faire, depuis dix-huit siècles, montre assez que celui qui a parlé ainsi est vivant et qu’il ne mourra plus. L’Église, après avoir nourri ses enfants du pain de l’éternité, continue dans la Postcommunion à demander pour eux la rémission de ces fautes que l’homme commet dans le temps, et qui le perdraient pour toujours, si les mérites de la mort et de la Résurrection du Seigneur n’étaient pas sans cesse présents aux yeux de la divine justice.

Le sixième jour est arrivé, le jour qui vit la main du Fils de Dieu façonner avec l’argile le corps de l’homme, et d’un souffle de vie animer cette créature appelée à régner sur l’univers visible. Un seul commandement du Verbe divin avait suffi pour faire sortir de la terre tous les animaux qui vivent sur sa surface ; mais lorsque, vers la fin de cette grande journée, le Créateur se fut dit : « Faisons l’homme à notre image », il sembla se recueillir, et ce ne fut plus seulement le commandement qu’il employa ; il daigna se faire l’artisan de son ouvrage. Adorons cette souveraine bonté envers notre race, et, dans notre reconnaissance, célébrons le Vendredi comme le jour dans lequel le Fils de Dieu mit le complément à l’œuvre qu’il avait commencée le Dimanche, en installant dans ses honneurs le roi de la Création. Cependant ce jour a vu le Verbe divin faire plus encore pour l’homme. Il l’a vu revêtu de cette même humanité, ouvrage de ses mains, mourir attaché à une croix, pour sauver l’homme révolté et perdu par sa révolte. Jour sacré dans lequel s’unissent notre création et notre rédemption, tu nous parles de l’amour du Fils de Dieu pour nous plus éloquemment encore que de sa puissance !

Sanctoral

Saint Anicet, Pape et Martyr

Saint Anicet était originaire de la Syrie. Son père se nommait Jean et était habitant du bourg d’Omise; il gouverna l’Église sous Marc-Aurèle, et succéda, sur le trône pontifical, à Pie Ier. Il était le dixième pape depuis saint Pierre. Il arrivait à la tête de l’Église en des temps difficiles. C’était le moment du Gnosticisme dont le siège était à Rome, avec ses chefs, Valentin et Marcion. Cette hérésie avait été apportée dans la ville par une femme nommée Marcelline, qui fut cause de la perte d’un grand nombre d’âmes. Outre les pernicieuses doctrines qu’ils enseignaient, en se donnant pour chrétiens, ils rendirent la religion odieuse par leur vie désordonnée et leurs actions infâmes. Saint Anicet s’opposa aux progrès de l’hérésie de toute la force de son autorité et de sa doctrine et Dieu, en même temps, le consolait par l’arrivée de plusieurs saints personnages. C’est sous son pontificat que saint Justin vint passer quelque temps à Rome et y composa cette seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre. La cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, en Asie, et ancien disciple de saint Jean l’Évangéliste, qui venait le consulter sur la question de la célébration de la fête de Pâques, question qui ne fut décidée que sous le pape Victor. Saint Anicet et saint Polycarpe ne purent s’entendre, mais cela ne troubla en rien leur bonne harmonie, et ils se séparèrent après s’être donné le baiser de paix; ils ne devaient plus se revoir qu’au ciel où le martyre les conduisit tous deux. Avant le départ de saint Polycarpe, Anicet lui ayant fait célébrer les saints Mystères, il avait parlé au peuple assemblé: sa parole avait converti grand nombre d’hérétiques, et l’insolence de Marcion avait été confondue par cette parole si connue du Saint : «Je te connais pour le fils aîné de Satan.» C’est aussi vers l’an 157 qu’Hégésippe, juif converti, vint à Rome, et sur les ordres d’Anicet, composa une histoire de l’Église, dont il ne reste aujourd’hui que des fragments conservés dans Eusèbe. Cette histoire avait pour titre: Commentaire sur les Actes des Apôtres, et s’étendait depuis la Passion jusqu’au pontificat d’Anicet. On attribue à ce pape un décret adressé aux évêques de France qui défendait aux clercs de porter les cheveux longs. Il ordonna aussi qu’un prêtre ne pourrait être sacré évêque que par trois autres prélats, comme le Concile de Nicée l’a aussi défini plus tard, et que pour le Métropolitain, tous les évêques de sa province assisteraient au sacre. Saint Anicet fit cinq fois les ordres au mois de décembre, et ordonna dix-sept prêtres, quatre diacres et neuf évêques pour divers lieux. Il vécut dans le pontificat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Il reçut la couronne du martyre pour la foi du Christ, et fut enseveli sur la voie Appienne, dans le cimetière qui fut depuis appelé de Calliste. Comme on le voit, on sait peu de chose des actions de saint Anicet. Nous vénérons en lui, aujourd’hui, une des glorieuses assises de la maison de Dieu. Il a gouverné l’Église de Jésus-Christ au milieu des tempêtes : nous devons le prier pour qu’il demande à Dieu de Se lever et de commander à l’orage qui gronde toujours.

Bienheureuse Claire Gambacorta, Vierge, Dominicaine, Patronne de Pise (1362-1419)

Claire Gambacorti, fille d’illustre famille, vint au monde à Pise. Jeune encore, elle voulut n’avoir d’autre époux que Dieu. Chaque jour on la voyait s’acheminer vers une humble maison où gisait une pauvre malade abandonnée, dont le corps n’était qu’une plaie; son visage fétide et repoussant, dévoré par un affreux ulcère, n’était plus reconnaissable. L’enfant consolait la pauvre affligée, préparait sa nourriture, faisait son lit, pansait ses plaies et ne s’éloignait jamais sans avoir approché son beau et frais visage de ce visage souillé et infect pour y déposer un baiser affectueux. La jeune fille, n’ayant pu obtenir le consentement de son père, entre à son insu chez les Clarisses et y prend le voile sous le nom de Claire. Mais aussitôt son frère, furieux, va l’y saisir avec des hommes d’armes et la ramène au palais paternel, où elle est enfermée et abandonnée pendant trois jours. Joyeuse dans son épreuve, elle se livre à la contemplation et goûte en Dieu une paix profonde: « Que mon corps périsse, s’écrie-t-elle, avant qu’il plaise à d’autres yeux qu’à ceux de mon Jésus. »  Après de longues et inutiles vexations, sa famille consent enfin à la laisser partir, non au couvent des Clarisses, mais au couvent des soeurs de Saint-Dominique. Ses exemples ranimèrent la ferveur dans la communauté: elle était la plus humble et la plus pauvre; elle ne voulait porter que les vêtements abandonnés par ses soeurs comme trop usés; elle se contentait souvent, pour nourriture, des restes de ses soeurs. Devenue prieure, elle fut davantage encore le modèle de ses religieuses. Le sacrifice le plus héroïque de sa vie fut de voir son frère, poursuivi par des assassins, frapper à la porte de son couvent, et de ne pouvoir pas lui ouvrir; elle dut se résigner à le voir tomber sous les coups de ses ennemis. Elle ne fut pas moins héroïque à pardonner à celui qui avait massacré son père et ses frères.  Près de mourir, elle disait dans ses souffrances: « Seigneur, me voici en Croix avec Vous! »

Martyrologe

A Rome, saint Anicet, pape et martyr, qui, durant la persécution de Marc Aurèle Antonin et de Lucius Verus, reçut la palme du martyre.

A Cordoue, en Espagne, les saints martyrs Elie prêtre, Paul et Isidore, moines, qui pendant la persécution des Arabes, furent mis à mort pour avoir professé la foi chrétienne.

A Antioche, les saints martyrs Pierre diacre, et Hermogène son serviteur.

En Afrique, l’anniversaire de saint Mappalique. Ainsi que le rapporte saint Cyprien, dans sa lettre aux martyrs et aux confesseurs, ce chrétien obtint avec plusieurs autres la couronne du martyre.

Dans la même contrée, les saints martyrs Fortunat et Marcien.

A Vienne, en France, saint Pantagathe évêque.

A Tortone, saint Innocent, évêque et confesseur.

A Citeaux, en France, saint Étienne abbé, qui habita le premier cette solitude, et eut la joie d’y recevoir saint Bernard avec ses compagnons.

Au monastère de la Chaise-Dieu, diocèse de Clermont, en France, saint Robert confesseur. Il fut le fondateur et le premier abbé de ce monastère.

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