
De la férie : messe du cinquième dimanche après l’Epiphanie
Sanctoral
Saint Valentin, Prêtre et Martyr
En même temps prêtre et médecin, Saint Valentin s’employa longtemps à soutenir les chrétiens prisonniers et persécutés pour leur foi.
Ayant été placé sous la garde d’un officier, il le convertit ainsi que toute sa famille. L’empereur l’ayant appris, fit frapper Valentin à coups de bâton, et le fit décapiter sur la voie Flaminienne. Après avoir soulagé les souffrances des autres, il partagea lui-même les souffrances du Christ en mourant pour sa foi. La fête de ce martyr de la persécution de Claude II se trouve déjà dans le Gélasien. Sa basilique cimetérale sur la voie Flaminienne, érigée par le pape Jules (337-352) et restaurée par Honorius Ier, était la première que rencontraient les pèlerins, quand, avides de visiter les sépulcres des anciens héros de la Foi, ils approchaient de la Ville éternelle.
Le culte de saint Valentin prit un développement intense, spécialement dans la Sabine et dans le Latium, où lui furent dédiées un très grand nombre d’églises. A Rome on en comptait quatre ; mais dès le temps de Pascal Ier, son corps fut transporté à Sainte-Praxède, pour que, hors de l’enceinte de la Ville, il ne risquât pas d’être profané par les Sarrasins.
Bienheureuse Philippa Mareri, Vierge, Second Ordre Franciscain
La bienheureuse Philippa Mareri, qui appartenait à l’illustre famille des Mareri, a vu le jour au château de ses parents près de Rieti en Italie, vers la fin du XIIe siècle. Dès son plus jeune âge, elle était la préférée de tous ceux qui la connaissaient, non seulement en raison de ses dons naturels, mais principalement en raison de son progrès constant vers la perfection. En tant que jeune femme, elle vivait tranquillement à la maison, se consacrant à la prière et au développement de ses hautes capacités mentales. Elle prit un plaisir particulier à lire les Saintes Écritures et à étudier la langue latine, dans laquelle elle devint très compétente. Vers cette époque, saint François visitait souvent la vallée de Rieti, où il fondait plusieurs couvents et visitait parfois la maison du dévot Mareri. Ses avertissements énergiques, remplis de sainte simplicité et d’onction, et sa vie sévère de pénitence firent une profonde impression sur Philippa. Peu de temps après, la bienheureuse Philippa Mareri résolut d’imiter notre saint Père, renonçant à la richesse et se consacrant entièrement à Dieu. Elle a rejeté une proposition de mariage avec les mots : «J’ai déjà un époux, le plus noble et le plus grand, Notre Seigneur Jésus-Christ.»
Ni les remontrances de ses parents, ni les moqueries de son frère Thomas ne parvinrent à la faire changer d’avis. Elle se coupa les cheveux, enfila un vêtement très grossier et se retira avec plusieurs compagnons dans une grotte creusée dans les rochers d’une montagne voisine. Sa vie austère de pénitence et d’union intime avec Dieu changea le ressentiment et les moqueries de sa famille en admiration. Thomas visita la montagne pour demander pardon à Philippa et mit à sa disposition l’église Saint-Pierre et un couvent adjacent autrefois occupé par les Bénédictins, dont il était le patron. Pleine de joie, la jeune communauté y installa sa demeure, acceptant ce lieu comme un don du ciel. Ils vivaient selon la règle de sainte Claire sous la direction du bienheureux Roger de Todi, à qui saint François avait confié le soin de leurs âmes. La nouvelle fondation prospéra remarquablement et de nombreuses jeunes femmes parmi les plus nobles rejoignirent leurs rangs. L’excellent exemple et les manières aimantes de Philippa ont été particulièrement déterminants dans l’obtention de ces résultats. Même si elle remplissait la qualité de supérieure, elle était le membre le plus humble de la communauté. Elle n’avait pas d’égal en zèle pour la prière et la mortification et, comme saint François et le bienheureux Roger, elle tenait la pauvreté dans la plus haute estime. La bienheureuse Philippa Mareri a exhorté ses sœurs à ne pas se soucier du lendemain et, plus d’une fois, en cas de besoin, sa confiance en Dieu a été récompensée par une aide miraculeuse.
La bienheureuse Philippa Mareri vivait, travaillait et faisait des sacrifices pour Dieu depuis de nombreuses années, lorsqu’il lui fut révélé que le moment de sa mort était proche. Elle fut atteinte d’une maladie mortelle. Rassemblant ses sœurs autour de son lit de mort, elle leur fit ses adieux et les exhorta à persévérer dans leurs efforts vers la perfection et à rester unies dans l’amour fraternel. Ayant reçu les derniers sacrements des mains du bienheureux Roger, elle adressa à ses sœurs les paroles de l’Apôtre : « La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. » Elle expira ensuite tranquillement le 16 février 1236. Des miracles frappants se sont produits le jour même de son enterrement et bien d’autres se sont produits depuis lors au fil des années. Peu de temps après sa mort, le pape Innocent IV approuva la vénération qui lui était accordée, et le pape Pie VI renouvela l’approbation en 1806.
Martyrologe
A Rome, sur la voie Flaminienne, l’anniversaire de saint Valentin, prêtre et martyr. Après avoir donné des preuves multiples de son pouvoir de guérir et de sa science, il fut meurtri de coups de bâton et décapité, sous l’empereur Claude.
Au même lieu, la mise au tombeau de saint Cyrille, évêque et confesseur. Avec son frère saint Méthode, également évêque, et dont l’anniversaire est mentionné le 8 des ides d’avril (6 avril), il amena à la foi du Christ plusieurs nations slaves ainsi que leurs rois. La fête de ces deux saints se célèbre aux nones de juillet (7 juillet).
A Rome encore, les saints martyrs Vital, Félicula et Zénon.
A Terni, saint Valentin, évêque et martyr. Après une longue flagellation, il fut détenu en prison; et, comme on ne pouvait vaincre sa constance, il en fut arraché au milieu de la nuit pour être décapité, sur l’ordre de Placide préfet de la ville.
A Alexandrie, les saints martyrs Cyrion prêtre, Bassien lecteur, Agathon exorciste, et Moïse. Ils subirent tous le supplice du feu et s’envolèrent au ciel.
A Terni, les saints Procule, Ephèbe et Apollone, martyrs. Tandis qu’ils veillaient auprès du corps de saint Valentin, ils furent arrêtés sur l’ordre du consulaire Léonce, et mis à mort par le glaive.
A Alexandrie, les saints martyrs Basse, Antoine et Protolique, qui furent précipités dans la mer.
A Alexandrie encore, les saints Denis et Ammone, décapités.
A Naples, en Campanie, saint Nostrien évêque, qui se rendit célèbre en défendant la foi catholique contre la perversité des hérétiques.
A Ravenne, saint Eleucade, évêque et confesseur.
En Bithynie, saint Auxence abbé.
A Sorrente, saint Antonin abbé. Après la dévastation du monastère du Mont-Cassin par les Lombards, il se retira dans une solitude près de cette cité, s’y rendit célèbre par sa sainteté, puis s’endormit dans le Seigneur. Son corps opère chaque jour nombre de miracles, et son crédit brille surtout par la délivrance des énergumènes
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