Sanctoral
Saint Didace, Confesseur
Didace naquit en Espagne, au bourg de Saint-Nicolas-de-Port, au diocèse de Séville. Dès son jeune âge, et sous la direction d’un prêtre pieux, il s’exerça, dans une église solitaire, aux premières pratiques d’une vie plus sainte que celle des chrétiens ordinaires. Ensuite, pour s’attacher plus fermement à Dieu, il se rendit à Arrizafa, chez les Frères Mineurs, que l’on appelle Observantins, et fit profession de la règle de saint François, comme frère lai. Là, se soumettant avec un joyeux empressement au joug de l’humble obéissance et de l’observance régulière, adonné surtout à la contemplation, il reçut de Dieu des lumières si vives et si pénétrantes, qu’il parlait des choses du ciel d’une manière merveilleuse et toute divine, quoique n’ayant fait aucune étude littéraire. Dans les îles Canaries, où il fut chargé de la conduite des frères de son Ordre, et où son désir ardent du martyre fut en partie satisfait par toutes sortes de tribulations, ses paroles et ses exemples convertirent à la foi de Jésus-Christ un grand nombre d’infidèles. Étant revenu à Rome l’année du jubilé, sous le pontificat de Nicolas V, et destiné au soin des malades dans le couvent de l’Ara Cœli, il remplit cette charge avec une charité si ardente que, malgré la disette qui désolait la ville, les malades confiés à ses soins, et dont parfois il guérissait les ulcères en les baisant, ne manquèrent jamais de ce qui leur était nécessaire. On vit briller encore en lui une foi très vive et le don de guérir les malades, en leur faisant des onctions en forme de croix, avec l’huile d’une lampe qui brûlait devant l’image de la bienheureuse Mère de Dieu, qu’il honorait avec la plus grande dévotion. Enfin, étant à Alcala de Hénarès, et sentant que la fin de sa vie était proche, n’ayant sur lui qu’une vieille robe toute déchirée, les yeux fixés sur la croix, il prononça très dévotement ces paroles de l’hymne sacrée : « Doux bois, doux clous, portant un doux ; fardeau, qui avez été dignes de porter le Roi des cieux, le Seigneur. » Ayant achevé ces paroles, il rendit son âme à Dieu, la veille des ides de novembre, en l’an du Seigneur mil quatre cent soixante-trois. Son corps demeura plusieurs mois sans sépulture, afin de satisfaire le pieux désir de ceux qui accouraient pour le voir ; et, comme s’il ; eût été déjà revêtu de l’incorruptibilité, il s’en exhalait une odeur très suave. De nombreux et éclatants miracles ayant rendu Didace célèbre, le Pape Sixte-Quint le mit au nombre des Saints.
Saint Stanislas Kostka, Confesseur
Parmi les admirables Saints qui ont mérité de servir de patrons à la jeunesse chrétienne, saint Stanislas Kostka occupe une place de choix. Sa vie fut courte, mais mieux remplie que beaucoup de longues carrières, selon la parole de nos saints Livres. Il naquit d’une famille très illustre de Pologne, dont il devint, par sa sainteté, la principale gloire. Son enfance se distingua par une extraordinaire piété, et sa modestie était si remarquable, qu’une seule parole malséante suffisait pour le faire s’évanouir. Son plaisir était d’être vêtu simplement et de s’entretenir avec les pauvres. Il fit ses études à Vienne, avec son frère, Paul, au collège des Jésuites, mais en qualité d’externe. Sa vertu ne fit que s’accroître, malgré les exemples et les persécutions de son frère. A mille épreuves de chaque instant, il joignait encore des mortifications volontaires et se donnait de fortes disciplines; deux oraisons journalières ne lui suffisant pas, il se levait la nuit, quelque temps qu’il fit, pour élever son âme vers Dieu. Le démon furieux vint l’assaillir dans son lit, où il gisait, malade, et se jeta sur lui sous la forme d’un horrible chien noir; mais l’enfant le chassa honteusement par le signe de la Croix. Par l’assistance de sainte Barbe, qu’il avait invoquée, il reçut la visite de deux Anges, qui lui apportèrent la Sainte Communion. Quelques jours après, la Sainte Vierge lui apparut tenant l’Enfant Jésus dans Ses bras; Stanislas put caresser le Sauveur et obtint de Lui l’assurance qu’il entrerait dans la Compagnie de Jésus. Après sa guérison, il s’habilla en pèlerin et se dirigea vers Augsbourg, ville fort éloignée de Vienne. En route, il échappa miraculeusement aux poursuites de son frère et reçut la Communion des mains d’un Ange. D’Augsbourg, l’obéissance le conduisit à Rome, à travers deux cent soixante lieues de chemin; mais rien n’épouvantait cette grande âme, qui animait un si faible corps. Saint François de Borgia reçut avec joie un pareil trésor; mais la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa un torrent de larmes. Hélas! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le Ciel; dix mois devaient suffire pour le porter à une rare perfection. Son humilité était si admirable, qu’il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L’amour de Dieu consumait son coeur au point qu’il fallait, avec des linges mouillés, en tempérer les ardeurs. Cet ange incomparable de vertu s’éteignit presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, un jour de l’Assomption.
Martyrologe
Saint Didace, de l’Ordre des Frères Mineurs, confesseur, dont l’anniversaire est mentionné la veille de ce jour. En France, et s’il y a lieu: Octave de la Dédicace de l’église paroissiale de… (ou de notre chapelle).
A Ravenne, l’anniversaire des saints martyrs Valentin, Soluteur et Victor, qui souffrirent sous l’empereur Dioclétien.
A Aix, en Narbonnaise, le bienheureux Mitre, martyr très célèbre.
A Césarée de Palestine, la passion des saints Antonin, Zébinas, Germain, et Ennathe vierge. Cette dernière fut d’abord meurtrie de coups et brûlée, sous l’empereur Galère Maximien; les autres, ayant librement repris le préfet Firmilien pour son impiété et ses sacrifices aux dieux, furent décapités.
En Afrique, les saints martyrs espagnols Arcade, Paschase, Probe et Eutychien. Durant la persécution des Vandales, ils déclarèrent qu’ils ne suivraient jamais la secte perfide des ariens; pour ce motif ils furent d’abord proscrits, puis exilés par le roi arien Genséric; on leur fit endurer ensuite des tortures effroyables et on les fit mourir de diverses façons. Alors parut avec éclat la constance d’un jeune enfant, nommé Paulille, frère des saints Paschase et Eutychien: comme on ne pouvait l’ébranler dans son attachement à la foi catholique, on le frappa longtemps à coups de bâton et on le condamna au plus vil esclavage.
A Rome, le pape saint Nicolas Ier, remarquable par son énergie tout apostolique.
A Tours, en Gaule, saint Brice évêque, disciple de l’évêque saint Martin.
A Tolède, en Espagne, saint Eugène évêque.
Dans la cité des Arvernes, saint Quintien évêque.
A Crémone, en Lombardie, saint Homobon confesseur. Illustre par ses miracles, il a été inscrit au nombre des saints par le pape Innocent III.
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !