Le sommet mondial, qui débutera demain 21 février au Vatican, voulu par le pape François et dédié aux « abus sexuels », n’a pas encore commencé qu’il pourrait être mort-né ! En tout cas, certains cardinaux se lèvent déjà contre l’artifice bergoglien consistant à appeler délits d’« abus sexuels » et de cléricalisme ceux qui sont avant tout des crimes homosexuels ayant impliqués des clercs de tout rang avec des adultes consentants ou vulnérables et des mineurs.
Le vaticaniste Sandro Magister fait remarquer que le sommet initialement consacré à « la protection des mineurs et des adultes vulnérables » a changé d’optique :
« les « adultes vulnérables », souligne le journaliste italien, ont disparu de l’agenda officiel du sommet. Et avec eux a également disparu la question des abus homosexuels perpétrés sur des jeunes et des très jeunes hommes, malgré qu’ils constituent statistiquement la plus grande partie des abus commis par le clergé. »
Sandro Magister, -et MPI partage ce point de vue-, attribue ce changement de perspective à la résolution émanent du pape lui-même de taire, coûte que coûte, l’aspect « homosexuel » de ces « abus sexuels » :
« Le 18 février, écrit-il dans un article récent, lors de la conférence de presse de présentation du sommet, le cardinal Blase Cupich, le numéro un du comité organisateur, a même été jusqu’à nier que la pratique homosexuelle soit la cause des abus, malgré qu’il ait admis que la diminution de ces méfaits au cours des dernières années aux États-Unis était notamment le fruit d’un « screening » des aspirants au sacerdoce excluant les candidats « à risque ».
Il est un fait que non seulement la question de l’homosexualité au sein du clergé mais aussi le mot « homosexualité » lui-même a été banni, y compris dans l’abondante documentation sur le sommet proposée aux médias du monde entier.
La suppression de la question de l’homosexualité de l’agenda du sommet est clairement le fruit d’une décision du Pape François. En effet, ce dernier n’a jamais caché qu’il était archi-convaincu qu’il ne s’agissait pas tant d’abus sexuels que d’abus de pouvoir et qu’il ne s’agissait pas tant de problèmes individuels que des problèmes d’une caste, la caste cléricale. »
Face à une telle approche fallacieuse vis-à-vis de ces scandales de mœurs, deux cardinaux, l’allemand Walter Brandmüller et l’américain Raymond Leo Burke, ont écrit une lettre ouverte à tous les évêques présents pour le sommet afin de leur rappeler la cause première de ces crimes indignes : « la cause homosexuelle » qu’ils relient à une crise plus vaste qui touche la foi :
« On accuse le cléricalisme est d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n’est pas dans l’abus de pouvoir, mais dans le fait de s’être éloigné de la vérité de l’Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l’Église. »
Dans leur analyse ces deux cardinaux frappent juste, l’éloignement de la vérité de l’Évangile, l’impiété en un mot, est bien « la racine du mal » qui corrompt les clercs, et en cela ils suivent l’enseignement de Saint Paul dans son Épitre aux Romains :
« En effet, la colère de Dieu éclate du haut du ciel contre toute impiété […] puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; […] Aussi Dieu les a-t-il livrés, au milieu des convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte qu’ils déshonorent entre eux leurs propres corps… »
Malheureusement, les cardinaux Brandmüller et Burke ne remontent pas à la cause principale de cette impiété génératrice de la corruption des mœurs ecclésiastiques : les nouvelles doctrines naturalistes, relativistes et indifférentistes, contraires « à la foi catholique », issues de Vatican II, impies par bien des facettes que sont la liberté religieuse et le faux œcuménisme. La doctrine traditionnelle, et cette proclamation primordiale du Christ seul vrai Dieu, ayant été bafouée, bradée, lors de ce funeste concile révolutionnaire et depuis lors, il est logique qu’avec le temps, toute la morale traditionnelle soit elle-aussi répudiée, en théorie et en pratique, par bon nombre de clercs conciliaires. Le 8 juin 1978, l’évêque qui se leva pour défendre la Tradition de l’Église catholique, Mgr Lefebvre, déclarait à propos des prélats adeptes de la révolution conciliaire :
« ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. […] Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. »
A nouvelle morale contraire à la foi catholique, nouvelles mœurs contraires à la foi catholique…
Francesca de Villasmundo
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