Toute la bien-pensance du monde se doit d’être au rendez-vous climatiquement correct de la future COP 26 qui se tiendra à Glasgow en novembre et qui, comme les précédentes, aura comme premier objectif : culpabiliser l’humanité et mettre la planète sur un piédestal de déesse.
Dans ce chorus général, la voix du pape argentin ne fait pas défaut, bien au contraire. Il fait plutôt de la surenchère dans le lamento climatique par une formule toute nouvelle qu’il fallait inventer : Vatican II mit à la mode le dialogue inter-religieux, les déclarations religieuses œcuméniques, les rencontres d’Assise, maintenant, dans le monde covidien écolo-compatible, Jorge Maria Bergoglio, sur le même schéma impie, invente les déclarations ‘œcuméniques’ pour la protection de l’environnement, confirmation sans pareil du naturalisme qui inspire l’Eglise conciliaire depuis des décennies.
Avec ses amis qui lui ressemblent religieusement parlant malgré leur appartenance extérieure à d’autres confessions chrétiennes, et idéologiquement, modernistes et progressistes qu’ils sont, Justin Welby, l’archevêque de Canterbury, et le patriarche œcuménique Bartholomée, il vient de signer une toute première déclaration sur la protection de l’environnement qualifiée donc d’œcuménique. Ce terme n’est certainement pas choisi au hasard : il est révélateur de la « dogmatisation » du réchauffement climatique, la nouvelle religion révélée du monde post-moderne, à laquelle les trois responsables religieux nous exhortent à croire. : le monde est libre de nier l’existence de Dieu mais le dérèglement climatique anthropique ne souffre aucune incrédulité…
« Nous devons tous choisir de manger, de voyager, de dépenser, d’investir et de vivre différemment, en pensant non seulement aux intérêts et revenus immédiats, mais aussi aux bénéfices futurs » lancent-ils à l’humanité.
S’adressant aux politiciens, aux PDG et aux gestionnaires de fonds d’investissement, ils implorent :
« Choisissez des profits centrés sur les personnes ; faire des sacrifices à court terme pour sauvegarder tous nos avenirs ; devenir un leader dans la transition vers des économies justes et durables. »
Travestissant la signification du péché, offense commise contre Dieu, ces chrétiens d’apparat parlent des « péchés de notre génération », ce fameux ‘péché’ contre l’environnement inventé par le jésuite argentin, et d’un changement de cap : l’idée d’un bien-être infini, basé sur des ressources naturelles illimitées s’est effondrée.
Partant des « effets dévastateurs » de la pandémie de coronavirus, les trois signataires de cette déclaration, -que l’on doit souhaiter terminer sa course dans les poubelles de l’histoire-, soulignent « que nos actions ont réellement une incidence les unes sur les autres et que ce que nous faisons aujourd’hui a une incidence sur ce qui se passera demain ».
« Nous sommes confrontés à une dure justice : la perte de biodiversité, la dégradation de l’environnement et le changement climatique sont les conséquences inévitables de nos actions, car nous avons avidement consommé plus de ressources de la terre que la planète ne peut en supporter », lit-on dans ce document aux accents apocalyptiques et messianiques. Après des décennies de dérives, continuent-ils, « aujourd’hui, nous en payons le prix, comme le montrent les récentes catastrophes climatiques. Demain pourrait être pire ». « Nous vivons un moment critique. L’avenir de nos enfants et l’avenir de notre maison commune en dépendent. » Il n’est toutefois pas trop tard : « nous avons l’occasion de nous repentir, de faire demi-tour avec détermination, de prendre la direction opposée. Nous devons rechercher la générosité et l’équité dans notre façon de vivre, de travailler et d’utiliser l’argent, au lieu du gain égoïste », écrivent-ils.
« Nous sommes confrontés à une justice sévère : la perte de biodiversité, la dégradation de l’environnement et le changement climatique sont les conséquences inévitables de nos actions, puisque nous avons consommé avec avidité plus de ressources que la planète ne peut en supporter. Mais nous sommes également confrontés à une profonde injustice : les personnes qui subissent les conséquences les plus catastrophiques de ces abus sont les plus pauvres de la planète et celles qui ont le moins contribué à les provoquer » affirment-ils.
Toutes les crises que traverse l’humanité « nous placent devant un choix. Nous sommes dans une position unique : soit nous les abordons avec myopie et profit, soit nous les saisissons comme une opportunité de conversion et de transformation », est-il affirmé dans ce blabla naturaliste.
Comme à son habitude, le pape François a pondu une déclaration loin de tout esprit surnaturel, éloignée plus que jamais de la saine vision catholique du monde et des châtiments qui peuvent s’abattre sur lui, -chasser Dieu des sociétés et ce sera l’enfer sur terre-. Une déclaration répétant les habituels poncifs climatiques et exhortations ‘pachamamiques’ qui aurait pu sortir d’une officine de l’ONU, ou avoir été écrit par Greta Thunberg.
Non que les hommes contemporains soient respectueux de la nature, attentif à la Création et à ses lois, loin de là, mais leur irrespect ne se niche pas là où l’imagine la conscience morale universelle à laquelle appartient François. L’avortement, les lois contre-nature, la révolution arc-en-ciel, suite logique des révolutions modernes précédentes, le matérialisme athée, le laïcisme effronté, toutes ces déviances et perversions humaines légalisées par de nombreux pays, érigées en modèle par ces mêmes conférences sur le climat, qui se dressent orgueilleusement contre la Création divine, qui nient la nature, détruisent les enfants et leur innocence, sont « ces péchés qui crient vengeance devant la face de Dieu, ces péchés dont la malice particulière provoque, même en ce monde, la juste vengeance de Dieu »… ces péchés que ne voit pas, auxquels ne croit pas, l’actuel détenteur du siège pétrinien, apostat pétri d’idéologie progressiste bien-pensante, et il faut le dire, anti-christique.
Et ainsi que l’avaient présagé le penseur Donoso Cortès et l’écrivain Louis Veuillot, principaux représentants du catholicisme anti-libéral du XIXe siècle, l’absence d’un pape intégralement catholique et l’anéantissement du pouvoir temporel de la papauté conduisant à la fin de l’influence de l’Église sur les sociétés concourent à l’émergence de ce monde dystopique qui s’érige sous nos yeux, sous couvert de crise sanitaire et de crise climatique. Ils subodoraient, et le temps leur a donné raison, un monde où la disparition de l’Église enlèvera tout contrepoids aux pouvoirs politiques et conduira par conséquent à l’établissement d’une tyrannie d’autant plus redoutable qu’elle pourrait s’appuyer sur de nouveaux moyens de répression nés de la modernité politique et technologique.
Nous y voilà, avec la bénédiction de François !
Francesca de Villasmundo
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