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Valls en trois temps

Emmanuel Macron, son rival, est élu président de la République et c’est Manuel Valls qui est au centre de la vie politique de gauche.

Le député PS de la circonscription d’Evry-Corbeil-Essonnes nous joue une Valls en trois temps !

Après avoir déclaré pompeusement mardi dernier aux micros de RTL que le Parti Socialiste était mort et demandé son investiture pour les Législatives à la République en Marche, après s’être vu refuser le jeudi suivant cette investiture tant désirée et être menacé d’exclusion par ses anciens copains socialistes qui se sentent trahis à juste titre, le voilà qui brigue toujours son mandat de député aux prochaines législatives… mais il risque d’être bien seul sans aucun parti derrière lui pour le soutenir! Unique bémol : le parti du nouveau président, magnanime, l’a prévenu qu’il n’investirait pas de candidat face à lui aux législatives !

A vouloir jouer au plus fin avec tout le monde, Manuel Valls a raté sa valse.

Et laisse déborder, dans les colonnes du Journal du Dimanche d’hier 14 mai, son animosité envers Emmanuel Macron qui l’a recalé : Emmanuel Macron c’ est un « méchant » et sa « magnanimité »  inexistante.

« Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n’a pas de codes donc pas de limites », déclare l’ancien Premier ministre.

Quant à la décision du nouveau chef de l’État et du mouvement présidentiel « La République en Marche » (REM) de ne pas investir de candidat face à lui aux législatives, sans pour autant l’investir lui-même, « il n’y a rien de magnanime dans cette histoire« , juge encore le député PS de l’Essonne.

Suffisant, Manuel Valls continue en parlant de lui à la troisième personne : « On joue jusqu’au bout, on l’humilie, on l’isole, le tout pour finir par une solution de compromis. » « Mais ils l’ont fait de manière tellement appuyée que ça s’est retourné contre Macron. C’est devenu le cas Valls. »

Manuel Valls confie avoir « réfléchi à arrêter » après sa défaire à la primaire socialiste fin janvier. Mais « au moment où survient la recomposition que j’ai toujours souhaitée, je vais être spectateur ? Non ! Je veux être dans cette séquence ». « De manière immodeste, je pense qu’on a besoin de moi. On a besoin de moi au Parlement. »

Manuel Valls se croit-il donc si indispensable pour la France et sa circonscription d’Evry-Corbeil-Essonnes ?

« C’est donc en homme libre mais fort d’une identité politique claire, revendiquée, assumée – républicain, progressiste, de gauche – que j’agis », déclare-t-il pour finir. Libre c’est pas si sûr mais seul c’est certain !

Francesca de Villasmundo

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