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Valls contre Hollande ?

Le premier ministre Manuel Valls ne semble pas exclure de se présenter aux primaires de son parti. Pendant que les Républicains choisissaient leur champion pour les présidentielles de 2017, ça bougeait aussi à gauche, dimanche dernier.

François Hollande, qui vit une véritable descente aux enfers, ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature pour briguer à nouveau un deuxième quinquennat. Mais l’éventuelle possibilité que son premier ministre, Manuel Valls, entre dans la course des primaires socialistes, se fait jour de plus en plus clairement.

Dans un entretien au Journal du Dimanche paru hier 27 novembre 2016, le fidèle compagnon du président normal, laisse transparaître sa volonté de se positionner comme un probable futur outsider afin de sauver la gauche : la primaire de la gauche a -t-il affirmé, conquérant,

« doit donner un élan, de l’espoir », « il faut se préparer au face-à-face », « je m’y prépare, j’y suis prêt ».

Pour ensuite enfoncer, sournoisement, l’actuel président en répondant à la question suivante :

« A vous entendre, la primaire doit créer une dynamique. Une candidature de François Hollande pourrait-elle la susciter?
J’ai des rapports de respect, d’amitié, et de loyauté avec le Président. Mais la loyauté n’exclut pas la franchise. Force est de constater qu’au cours de ces dernières semaines, le contexte a changé. La parution du livre de confidences a créé un profond désarroi à gauche. Comme chef de la majorité, ma responsabilité est donc de tenir compte de ce climat. Face au désarroi, au doute, à la déception, à l’idée que la gauche n’a aucune chance, je veux casser cette mécanique qui nous conduirait à la défaite. Je n’oublie pas que le Président a été élu par les Français en 2012. Mais toute candidature doit intégrer le rapport avec les Français, avec la gauche, avec notre famille politique. Toute décision qui ferait fi de ces trois dimensions apparaîtrait comme bancale ou fragile. Me concernant, j’intègre en permanence ces trois éléments. »

Sans confirmer sa prochaine candidature, il laisse donc planer le doute : de quoi mettre la pression sur Hollande bien qu’il s’en défende :

« N’êtes-vous pas en train de mettre ouvertement la pression sur le Président?
Le moment est grave et historique. Chacun doit en être conscient. Je mets la pression sur chacun d’entre nous.

Faut-il comprendre que vous pourriez être candidat face au Président?
Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité. Je prendrai ma décision en conscience. Quoi qu’il arrive, le sens de l’État m’animera toujours.

Quel est le calendrier?
C’est une question de jours. En attendant, je défends notre bilan et j’essaie d’installer de la force et de la dynamique en parlant aux Français de l’avenir, en leur proposant une vision pour le pays : la nation éducative et culturelle, la mondialisation au service du peuple, le revenu universel garanti, la République ferme et bienveillante, l’Europe, la transition écologique.

Si Hollande est candidat, ferez-vous campagne pour lui?
La question aujourd’hui n’est pas là. Une certitude : je me suis toujours battu pour le progrès, la justice sociale, l’éducation, l’autorité républicaine. Je continuerai. »

François Hollande a en tout cas intérêt à bien se garder sur ses arrières : Valls le pousse gentiment vers la sortie.

Quant à la survie de la France, avec Valls ou Hollande, c’est du pareil au même : le suicide assuré !

Francesca de Villasmundo

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