Petit rappel historique, en 1983, avant donc le bicentenaire de la Révolution, le premier à monter aux créneaux, Reynald Secher présente une thèse universitaire de doctorat : Contributions à l’étude du génocide franco-français, La Vendée-Vengé. Il ne découvrira qu’en 2011 aux Archives Nationales, les plans d’extermination et d’anéantissement. Plans qui seront publiés dans son livre Vendée, Du génocide au Mémoricide, (éditions du Cerf). Avoir contredit le credo républicain lui coûte le poste à l’université qu’il devait avoir. Premier scandale !
Il produit alors deux longs métrages sur la guerre de Vendée et la Virée de Galerne, introuvables aujourd’hui sauf sur son site Reynald Secher éditions. Ce sont des récits historiques entrecoupés d’entretiens avec des historiens, Jean Meyer, Pierre Chaunu et Jean Tulard auxquels Reynald avait présenté sa thèse de doctorat.
Puis Daniel Rabourdin nous offre en 2016… une première approche de ce que Reynal Secher a justement nommé le premier génocide « progressiste » commis au nom de la justice sociale de la révolution française des droits de l’homme, mais pas tous les hommes, sans les aristocrates et sans les Vendéens qui refusent d’être enrôlés dans une guerre qui ne les concerne pas, veulent garder leurs prêtres et continuer à prier.
Ce film était déjà un mélange de réflexions d’historiens, Reynald Secher et Stéphane Courtois, et d’une fiction centrée sur l’histoire d’une famille autour de la belle et talentueuse Clémentine Stepanof. Le film commence par l’irruption, dans un village, de commissaires de la République pour enrôler de force les paysans.
Cette révolution a inspiré tous les acteurs de la révolution soviétique puis maoïste. François Furet et Hannah Arendt verront bien en la Révolution « la matrice des totalitarismes ». Stéphane Courtois a pu écrire : « Lénine assimilait les Cosaques à la Vendée pendant la Révolution française et souhaitait leur appliquer le traitement que Gracchus Babeuf qualifiait dès 1795 de populicide ». Second film donc inspiré par l’œuvre de Reynald Secher, film inspiré, très réussi, émouvant jusqu’aux larmes et que l’on peut visionner en famille pour contrer l’enseignement républicain sur les bénéfices de cette fin de la monarchie. L’auteur, Daniel Rabourdin, est un grand catholique franco-américain qui a longtemps travaillé aux USA pour la chaîne Radio Maria.
« On a tué notre roi, on a chassé nos prêtres et vendu les biens de notre Eglise, où est l’argent, ils ont tout mangé, ils veulent maintenant notre corps ; non ils ne les auront pas ».
Film à petit budget mais beau film efficace qui réparait deux siècles d’omerta parfaite. Peu de salles le visionne et la critique répond par un silence étourdissant, toujours l’omerta. C’était en 2016. Second scandale.
En 2017, la même année, Le Puy du Fou offre une nouveau spectacle grandiose, une cinéscenie, dans son Théâtre des Géants : Le dernier Panache ou le destin de Charette, officier de marine, héros de la guerre d’indépendance américaine, revenu sur ses terres où il est sollicité ardemment par ses villageois de prendre la tête de leur révolte. Succès immédiat, consacré par le prix du meilleur spectacle européen puis à Los Angeles, meilleur spectacle mondial.
8 ans plus tard, le Puy du Fou produit son premier film, Vaincre ou mourir, devise du Général Charette et portrait magnifique de ce dernier. Après quelques considérations historiques de 3 historiens dont Reynald, le héros apparaît sur l’écran, accepte de prendre la tête d’une armée catholique et royale alors qu’ils n’ont pas d’armes et que l’ennemi est puissant. Un héros qui laisse la vie sauve aux soldats républicains au début des combats, un héros qui va jusqu’au bout de son engagement alors que le comte d’Artois n’est pas venu à leur aide et que les bleus ont tué Louis XVII.
Le film est d’une grande poésie, offrant belles images, grands acteurs, chevaux magnifiques, les personnages secondaires sont très présents et attachants.
Les scènes les plus cruelles ont été évitées, mais la vérité de l’extermination des Vendéens par l’épée, le fusil ou la noyade est bien révélée. Bref, grand succès dès le samedi 28 janvier, les Français découvrent avec bonheur qu’après Henri IV un second panache blanc a surgi dans le ciel de France.
Que dit le héros : « Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre et notre Roi… Mais leur patrie à eux, qu’ est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors qu’est ce que c’est cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce pas ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre, ils l’ont dans le cerveau, nous l’avons sous les pieds… Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur… » Texte d’une actualité fulgurante. En parallèle, citons le général de brigade Westermann et sa fierté d’avoir obéi à la République, au soir de la bataille de Savenay : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles la n’enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. »
Se révèlent d’un côté la noblesse des  » brigands », de l’autre la fureur criminelle des bons républicains.
Scandale donc dans les médias de grands chemins. S’en est trop pour une caste de journaleux gauchards. Injures, anathèmes et idioties jusque dans ce petit article du Figaro qui décrit le film comme violent, sanglant, bruyant et agressif. Ce n’est pas en effet une danse villageoise… la Première République a bien été coupable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide. Le diplomate et juriste Jacques Villemain l’a clairement démontré (Génocide en Vendée 1793-1794 CERF). Qu’importe, le film existe, la mémoire des victimes est honorée et les criminels désignés. Le public, 96 000 au 30 janvier applaudit à chaque séance.
Dernière trouvaille de Reynald Secher qui est aussi un excellent archéologue, après avoir découvert et restauré une vieille chapelle enfouie sous le lierre, retrouvé les traces du cloître d’un prieuré et l’avoir reconstruit à La Chapelle Basse Mer, il relève à Challans, dans un champs appartenant à sa famille, une croix érigée en mémoire d’un officier blanc inconnu, assassiné là . Et quelques mois plus tard il apprend par un ami voisin que reposait à cet endroit le Général de Couëtus, le plus proche soutien de Charette, magnifique personnage dans le film Vaincre ou mourir…
Merci à cette chaîne de Vendéens contemporains, Reynald Secher, Daniel Rabourdin, Philippe de Villiers et son fils Nicolas de rappeler les sacrifices de leurs ancêtres, leur héroïsme qui les conduit à la mort, leur culte voué à notre terre, au Roi, à nos prêtres et à Dieu. Plus personne ne pourra dire : nous ne savions pas.  Nous avions bien besoin de ce message de Charette, la liberté de l’homme intérieur est sacrément abîmée ces temps derniers. Voilà le dernier scandale. Au fait n’ y aurait il pas d’autres exterminations en cours ?…..
Anne Brassié
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