Face à cette découverte, pour beaucoup la question se pose, s’est posée, se posera, de savoir s’il est licite, moral, d’user de ces vaccins anti-covid. Si le pape François et l’Académie pontificale pour la vie ont donné leur placet, si des évêques, des prélats et des prêtres suivent cette ligne, d’autres confrères tels Mgr Schneider ou Mgr Vigano, et d’autres, ou le révérend père Joseph de l’ordre des Capucins (voir ici), soient y sont catégoriquement opposés soient émettent des réserves quant à leur utilisation. Un de leurs arguments est que cette industrie des vaccins usant des cellules de fœtus maintient, participe et favorise l’industrie de l’avortement.
Dans ce débat MPI se veut constructif en apportant des éclairages nouveaux. Un article récent du quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana centré sur « l’Appel pour résister aux vaccins contaminés par l’avortement » lancé par des femmes catholiques à l’initiative du docteur Wanda Półtawska, amie et confidente de Jean-Paul II, retrace les « avancées » scientifiques obtenues ‘grâce’ à ces fœtus avortés. Et l’on découvre ainsi que l’industrie de l’avortement joue un grand rôle dans les recherches des laboratoires pharmaceutiques, pour mettre au point divers traitements outre les fameux vaccins, et que la technique pour obtenir ces cellules est particulièrement horrible.
L’article italien résumant cet Appel étant clair et synthétique, vous en trouverez la traduction ci-dessous :
« Âgée de cent ans le 2 novembre prochain, le Docteur Wanda Półtawska, amie et confidente de Jean-Paul II, miraculée par Padre Pio à la demande du jeune prêtre de Cracovie, internée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle était cobaye pour les expériences médicales sur la mutilation chirurgicale des membres, est la première signataire d’un appel de nombreuses femmes, militantes pro-vie, autant que son âge ; des femmes qui exhortent les chrétiens du monde entier et les hommes à la conscience droite à résister aux vaccins contaminés par l’avortement.
La voix des femmes dans la défense des bébés à naître et dans l’opposition aux vaccins souillés par l’avortement est le titre de l’appel extraordinaire pour un réveil des consciences engourdies en ces longs mois de propagande pandémique et de vaccination unilatérale. Wanda Półtawska, qui fut maître de conférences à l’Institut pontifical Jean-Paul II, à l’Université pontificale du Latran, puis membre de l’Institut pontifical pour la famille et de l’Académie pontificale pour la vie, n’accepte pas en silence cette nouvelle forme de collaboration avec la culture de la mort : « Nous ne serons pas complices du massacre d’aujourd’hui des Saints Innocents et pour cette raison nous refusons d’accepter tout vaccin utilisant des cellules dérivées de fœtus humains avortés. » Avec elle, un autre nom bien connu, celui d’Abby Johnson, ancienne directrice clinique d’une clinique de Planned Parenthood, qui a démissionné en 2009 et est maintenant une militante pro-vie de premier plan.
Environ 40 à 50 millions d’avortements par an, 2,5 milliards depuis que l’avortement a été légalisé et est devenu une pratique de santé courante : « Comment ne pas garder ce fait figé dans nos esprits, alors que nous réfléchissons minutieusement à la moralité des vaccins produits à partir de cellules issues d’avortements de fœtus humains ? […] La manière de les tuer dépasse toute imagination » : démembrés dans le ventre de leurs mères, le crâne écrasé, ou empoisonnés avec une solution saline. Et puis les morceaux de leur corps ont été laissés dans une chambre d’hôpital « sans que personne ne se plaigne ou ne pleure » pour eux. Ceci est la version du 20ème siècle de ces enfants donnés vivants par les Israélites pour être brûlés dans la Géhenne en l’honneur de Moloch.
Mais pour les enfants « sélectionnés » pour être des fournisseurs de tissus, le sort est – il semble impossible de le penser – encore plus tragique. Rappelant les contributions fondamentales de Debra Vinnedge (voir ici), fondatrice de l’association Children of God for Life, qui, en 2005, avait alerté l’Académie Pontificale pour la Vie sur le problème des lignées cellulaires de fœtus avortés dans les vaccins, l’Appel rappelle que les médecins de l’avortement ont admis que la procédure de ces avortements est modifiée, afin de préserver les parties intactes et utilisables du corps de l’enfant qui intéressent les chercheurs. (…) L’enfant, extrait vivant de l’utérus, « souffre d’une douleur atroce, lorsque le médecin avorteur retire son rein très rapidement, sans aucune anesthésie, pour que cet organe puisse être envoyé frais, du jour au lendemain, au chercheur partenaire dans le crime ».
A ceux qui objectent que, cependant, l’événement macabre appartient désormais à un passé lointain et que l’utilisation de vaccins fabriqués à l’aide de cette technique ne constitue qu’une coopération à distance, les signataires de l’appel opposent que « le mal d’utiliser des lignées cellulaires de fœtus avortés comprend non seulement le meurtre original, mais aussi la commercialisation continue du corps de l’enfant, ainsi que le refus d’enterrer sa dépouille profanée ». Il ne faut pas non plus penser que cette modalité de recherche a été confinée au passé et finalement abandonnée. Pensez simplement à la lignée cellulaire la plus récente (Walvax-2), qui remonte à seulement 6 ans, dérivée du poumon d’un bébé de trois mois (voir ici). Cette lignée cellulaire est également destinée à être utilisée dans la production de vaccins.
L’exploitation des enfants tués dans le ventre de leur mère ne s’arrête pas aux « seuls » vaccins. Grâce à la vigilance attentive de Stacy Trasancos, chimiste chercheuse pour DuPont et responsable de la recherche pour Children of God for Life, nous savons que l’utilisation des corps de bébés avortés dans la fabrication de vaccins n’est qu’un début (voir ici). D’autres axes de recherche sont actuellement en cours, presque personne ne s’opposant avec la résistance nécessaire : des « souris humanisées » à peau humaine (mais aussi thymus, rate et foie), extraite d’enfants entre la dix-huitième et la vingtième semaine de gestation, pour étudier le comportement du système immunitaire lorsque la peau est infectée par des agents pathogènes (étude publié le 2 septembre 2020). Ou une autre étude (22 juillet 2020) sur les effets néfastes des polybromodiphényléthers (PBDE) pour laquelle 249 femmes ont été recrutées pour un avortement du deuxième ou troisième trimestre, ont donné leur consentement au « don » de leur propre sang, placenta et foie du bébé avorté. Ou encore une recherche (17 juillet 2020) sur le développement de l’immunité chez les nouveau-nés, qui a nécessité 15 fœtus avortés au deuxième trimestre.
Lorsque, dans les années 1970, Merck a lancé sur le marché le vaccin contre la rubéole – pour lequel une centaine d’avortements avaient été nécessaires – la stratégie proposée par les pasteurs de l’Église pour exprimer leur désaccord, mais en utilisant en même temps ces vaccins, a été un échec : ce vaccin est toujours utilisé aujourd’hui. « L’observance générale des vaccins contaminés par l’avortement, en particulier par les chrétiens, a simplement contribué à la culture de la mort », qui considère désormais l’utilisation de fœtus avortés comme normale pour la recherche. « Il est temps que le clergé et les laïcs affrontent courageusement cette horreur et défendent le droit à la vie des plus vulnérables avec ‘la plus grande détermination’. Cette branche maligne de l’avortement doit cesser ! ».
La ligne des évêques et du Vatican, qui est même allée jusqu’à recommander la vaccination comme acte de charité envers son prochain, est « basée sur une évaluation incomplète de la science de la vaccination et de l’immunologie »; les pétitionnaires implorent donc la hiérarchie ecclésiastique de réévaluer leur position, également à la lumière de graves incertitudes sur l’efficacité et la sécurité effectives de ces vaccins et leur caractère expérimental. »
Francesca de Villasmundo
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