Les recherches sur la mémoire sont troublantes voire inquiétantes. Il est bien évident que nos souvenirs, qu’ils soient négatifs ou positifs, contribuent largement à forger notre caractère, notre comportement et notre personnalité. Laquelle peut littéralement être déstructurée par de souvenir d’un seul évènement.
Or des chercheurs affirment avoir trouvé le lien neurologique entre les émotions et la mémoire. Nous avons déjà expliqué dans Médias Presse Info qu’il était possible d’agir sur les neurones du cerveau par des procédés optiques. Cette recherche du Massachusetts Institute of Technology(MIT) mondialement reconnu étant motivée par les nécessités médicales de soldats américains souffrant de stress post- traumatiques inguérissables.
Nous revenons sur cette affaire dans la mesure où la revue médicale Nature – la plus connue mondialement- publie le 28 août dernier une nouvelle information sur ce sujet. Il a été découvert un circuit neuronal allant de l’hippocampe aux amygdales du cerveau ; en clair la liaison entre le centre des émotions et celui de la mémoire. Les rédacteurs de l’article sont Susumu Tonegawa, professeur de Biologie et de Neuroscience et directeur du Centre de recherche génétique sur les circuits neuronaux dépendant de l’Institut pour l’apprentissage et la mémoire (MIT’s Picower Institute qui est le plus grand centre américain de recherche sur la santé mentale aux USA) et de Roger Redondo de l’Howard Hughes Médical Institute (MIT) etc. Ils écrivent ceci : « Dans le futur nous serons capables de développer des méthodes qui aideront les gens à ressentir les souvenirs positifs plus fortement que les négatifs ». Cette phrase anodine a des conséquences incalculables. Reste à savoir si cela est possible ? Les chercheurs cités donnent eux-mêmes la réponse. Ce circuit neuronal qu’ils viennent de découvrir sera la cible de nouvelles drogues au sens médical du terme. En pratique ce pourrait être des sortes d’antidépresseurs modifiant nos souvenirs et nos émotions dans un sens favorable (ou défavorable).
Dans mon ouvrage L’Ultime Transgression était expliqué que des scientifiques avaient réussi à faire perdre la mémoire à des souris puis à la leur rendre. Depuis les choses ont progressé. Ceci par l’intermédiaire d’implants cérébraux. Ce sont des microprocesseurs qui stimulent les zones cérébrales mentionnées plus haut. Ainsi ces savants conditionnent littéralement les souris et jouent avec leurs mémoires et de là leur ressentis émotionnels et leurs comportements. Cette incroyable découverte est imputable au RIKEN Brain Science Institute, laboratoire Tonegawa -du nom d’un savant japonais prix Nobel en 1987- qui se situe à Tokyo.
Ces découvertes pourront changer le pronostic d’une grande partie des maladies psychiatriques.
Mais aussi bouleverser l’avenir du monde en changeant la personnalité des hommes.
Dr Jean-Pierre Dickès
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