L’‘’homohérésie‘’ si en vogue au sein de l’Église officielle serait-elle un des fruits de l’œcuménisme moderne si prisé par les élites conciliaires depuis le dernier Concile ?

Il est en effet difficile de ne pas faire un lien entre l’escalade immorale faisant rage dans l’Église conciliaire et la progression de « l’union dans la diversité » prônée par la nouvelle théologie conciliaire. Le relativisme doctrinal mais aussi philosophique qui conduit, en niant l’absolutisme de la Vérité, à cette recherche effrénée d’une union œcuménique entre les confessions chrétiennes ne serait-il pas au fondement de l’avancée monstrueuse de la reconnaissance des pratiques inverties par des clercs dévoyés doctrinalement, théologiquement, spirituellement, philosophiquement, naturellement…

Si la doctrine relative à Dieu et à son culte peut être incertaine, changeable, évolutive et fluctuante au gré des modes et de l’homme moderne, pourquoi les règles morales resteraient-elles, elles, immuables et immobiles ?

Comment ne pas faire un parallèle, ne pas voir une connexion, entre l’appel lancé dernièrement par Martin Junge, le secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale, pour un dialogue œcuménique toujours plus fructueux afin de parvenir à une doctrine commune, en réalité néo-protestante, sur « la justification » et le message homosexualiste qui s’universalise dans l’Église conciliaire ? Les deux sentent terriblement le souffre. Les deux procèdent de l’impiété, l’infidélité à la nature étant la rançon de l’infidélité envers Dieu. Les deux contribuent à une apostasie qui n’est plus guère silencieuse jumelée à un reniement des lois naturelles. Les deux expriment une même perte du sens de l’absolu en tout domaine, négation du dogme et désobéissance aux principes éthiques, ouverture au pluralisme doctrinal et à la diversité sexuelle lgbt

Lors du symposium organisé, ces jours derniers, en Allemagne par la faculté de théologie catholique d’Augsbourg autour du 500e anniversaire de la dispute entre Luther et Cajetan, Martin Junge a exprimé sa satisfaction face aux avancées œcuméniques entre Rome et les Luthériens et a adressé un message aux autorités romaines :

« Ne nous arrêtons pas maintenant ! »

Le but souligne-t-il est d’arriver, lors de la rencontre prévue l’an prochain, à des implications ecclésiales pratiques, c’est-à-dire à un œcuménisme pratique, qui « dériveraient des cinq communions chrétiennes du monde s’accordant sur la question que le salut nous est donné comme un don de la part de Dieu. » L’ouverture aux autres confessions chrétiennes voulue par Vatican II a donc ainsi abouti à la protestantisation des catholiques, sans que la majorité d’entre eux en prenne réellement conscience. 500 ans après Cajetan, et un concile progressiste, c’est Luther qui gagne à Rome, mais une Rome post-concile néo-moderniste en rupture avec sa propre Tradition !

Dans ce contexte conciliaire caractérisé par la dictature du relativisme, on ne peut que constater une semblable perte des repères catholiques sur le terrain moral, cette dégradation des mœurs si évidente cautionnée par des hautes autorités de l’Église officielle, en rupture là-aussi avec l’enseignement traditionnel.

Abandon de la doctrine catholique et désordre moral vont de paire : la liberté religieuse de Vatican II a engendré l’acceptation de la liberté sexuelle contre-nature par des clercs post-concile ! Et rien ne semble arrêter, maintenant, cette chute infernale dans le nihilisme, achèvement suprême du relativisme…

Francesca de Villasmundo

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Miche
Miche
il y a 6 années

Bientôt une Religion MONDIALE ?

cadoudal
cadoudal
il y a 6 années

le nihilisme de la « mort de Dieu » conduit à une société dominée par la luxure.

Dingoglio est-il un disciple de Nietzsche ?

citation de Nietzsche :

 » loi donnée le jour du Salut, le premier Jour de l’ an UN »
(le 30.09.1888 du faux calendrier) »

« guerre à mort contre le vice »
 » le vice est le christianisme  »

« article quatre
« la prédication de la chasteté est une excitation publique »
« à la contre nature . Mépriser la vie sexuelle, la salir  »
 » avec la notion « impur » est le véritable péché contre l ‘esprit »
« saint de la vie  »

signé Nietzsche -Antéchrist

DUFIT THIERRY
DUFIT THIERRY
il y a 6 années

Jean-Paul II pape de sinistre mémoire parlait d’apostasie silencieuse dans un de ses ( rares) moments de lucidité alors que lui-même était largement responsable de cette apostasie avec ses actes et discours monstrueux (Assise, oecuménisme délirant etc).
Maintenant l’apostasie n’est plus silencieuse mais criante.

Eric
Eric
il y a 6 années

« L’idéaliste de l’humain ne peut supporter que l’homme ait été créé par Dieu à son image et à sa ressemblance : quel indigne abaissement de cet Homme dont il entend faire l’objet de son culte ! Mais il ne supporte pas davantage l’homme d’une cité, d’une région, d’une patrie, d’un métier : l’homme enfermé dans des limites aussi dérisoires ne saurait être l’Homme. L’Humanité, indivisible et unique patrie de tous les citoyens du monde, voilà l’Homme. Et s’il advient que les hommes refusent cet hypothétique lendemain pour un ordre hérité auquel ils prétendent demeurer fidèles, ils sont indignes de l’Homme, ils n’ont plus droit au nom d’homme. Le culte de l’Homme s’établira envers et contre tout – et d’abord contre les hommes. »

Paul Sérant, « René Guénon », (Le Courrier du Livre, p. 186, 1977).

Gauthier
Gauthier
il y a 6 années

GARDER LA FOI DROITE !

« Si tu veux encore te prétendre chrétien orthodoxe, délivre-toi de l’aberration du syncrétisme qui, te faisant égaler toutes les croyances, enlève à toutes leur légitimité. Ne pare pas des beaux noms d’Amour et de Charité ce relativisme spirituel dont tu es si fier, et qui n’est que ton impuissance humaine à être conséquent et à comprendre et concevoir qu’il y a une Vérité, et qu’elle est la Voie et la Vie. C’est elle qu’éclaire l’Autre Soleil lorsque nous L’adorons comme la piété de nos Pères nous a enseigné à L’adorer.

Ne relativise rien pour ne pas tout dévaloriser. Ne prends pas ton indécision et ton refus d’engagement unique pour un don spirituel. Tout ceci n’est que pusillanimité, défaut très commun dans notre siècle si tiède. On peut se croire héros de la non-violence, alors que l’on est simplement un lâche qui a peur d’affronter le combat spirituel.

Ne juge pas, au nom de ce que tu crois être la tolérance vis-à-vis de ce qui renie la foi orthodoxe des Pères, ceux qui sont fermes dans cette foi. Si nos Pères saints avaient eu ton attitude, que resterait-il de la foi droite? Rien ne subsisterait de la Tradition, diluée qu’elle serait dans ce sentimentalisme sirupeux et délétère que tu crois être une qualité spirituelle.

L’Amour n’est jamais mièvre et souffreteux comme tu le manifestes, il est fort et s’étend à tous, frères ou prochains, amis ou ennemis… Mais aimer l’ami ou l’ennemi ne signifie jamais partager ses errances spirituelles ou dogmatiques. La compassion pour le malade n’implique pas que l’on prenne sur soi sa maladie, ou que l’on vante les mérites de ce mal. Cela n’empêche pas de l’aimer en Vérité. Cela ne dispense pas d’essayer de le guérir, ou de lui montrer la voie de la guérison! »

https://orthodoxologie.blogspot.com/2016/01/garder-la-foi-droite.html