Victor Loupan, journaliste et éditeur, ancien grand reporter au Figaro Magazine, est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence consacrés à la Russie et au communisme.

A l’occasion du centenaire de la Révolution russe, Victor Loupan se penche sur la part invisible de cet événement fondateur, en commençant par se demander : mais fondateur de quoi ? Il y a indéniablement une part de mystère dans la victoire du communisme le 25 octobre 1917, avec la prise du pouvoir par les bolcheviks, un groupe révolutionnaire issu de la social-démocratie, dont le chef idéologique, Vladimir Lénine, un intellectuel laborieux, avait « modernisé » la doxa marxiste. Quelques années à peine avant 1917, personne n’aurait misé un kopek sur les chances d’un Lénine ou d’un Trotski de s’emparer de la Russie impériale. Voyant, en 1918, la photo de Léon Trotski dans les journaux autrichiens, le maître d’hôtel du célèbre Café central de Vienne s’est exclamé: « Lui ? C’est lui qui a pris le pouvoir en Russie ? Mais il me doit encore de l’argent pour des consommations ! »

Victor Loupan rappelle qu’aujourd’hui encore, beaucoup de problèmes moraux, intellectuels, économiques, territoriaux auxquels doit faire face la Russie sont les conséquences des événements décrits dans ce livre. La révolution et la guerre civile ont divisé les peuples, les familles, les esprits.

La Révolution russe a non seulement aboli la morale, elle a jeté un défi à la logique. C’est là sa grande modernité. La foi des révolutionnaires russes était un peu la foi des démons. Jamais, ils n’auraient dû gagner. Jamais, ils n’auraient dû vaincre les forces qui se dressaient contre eux. Et pourtant, non seulement ils les ont vaincues, mais ils ont gagné les âmes et les esprits de millions, voire de milliards d’individus sur la planète.

La Révolution russe dont nous commémorons le centenaire en 2017 fut une révolution mondiale. Trente ans à peine après son avènement, la moitié de l’Europe, de l’Asie et une bonne partie de l’Afrique étaient communistes et/ou sous domination soviétique. Et les pays qui y avaient échappé, avaient des partis communistes souvent très puissants, inféodés à Moscou.

Victor Loupan nous montre aussi comment les révolutionnaires russes aimaient la mort. « Pas de pitié pour les ennemis du peuple », proclamaient ces révolutionnaires. Léon Trotski fera de cette expression une arme de guerre, d’arbitraire et de terreur. Chaque bolchevik est appelé à démasquer l’ennemi, individuellement. Et, l’ayant démasqué, à l’éliminer avec vigueur et bonne conscience révolutionnaire.

Une histoire secrète de la Révolution russe, Victor Loupan, éditions du Rocher, 194 pages, 17,90 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

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