« labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France »
Y aura-t-il encore des vaches dans les prés de la campagne française ? Des vaches avec leurs petits veaux entre les jambes ? Des vaches qu’on sort le matin et qu’on rentre le soir à l’étable ? Des poules dans les cours des fermes qui chantent après avoir pondu ? Et le chant du coq au matin ? Des cochons se vautrant dans la boue avec délectation ?
Ces images si courantes il y a peu de temps encore dans nos belles campagnes se raréfient à vive allure…
Certaines de ces scènes de la vie quotidienne ont quasiment disparues. L’agriculture s’industrialise, s’américanise devrait-on dire. Il est vrai que cela ne date pas d’aujourd’hui. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale l’agriculture américaine impose ses normes à la France pour la plus grande disparition des traditions ancestrales de la paysannerie française qui préservait les deux mamelles de la France: labourage et pâturage. « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France » apprenait-on avec fierté aux jeunes écoliers, il y a quelques années encore, selon le célèbre mot de Sully, l’intendant des finances d’Henri IV.
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, la France n’a eu qu’une ambition suprême, son indépendance alimentaire. Or les nouveaux accords et traités internationaux au sein de l’Union européenne, et surtout celui qui se traite actuellement dans notre dos, le fameux Traité transatlantique (TAFTA), tendent à nous imposer une dépendance quasi complète vis-à-vis des USA… et la disparition des paysans, les vrais, ceux des petites fermes familiales.
Bref, L’image de Fernandel avec sa vache sera-t-elle encore compréhensible par la prochaine génération ?
La vache et le prisonnier par RioBravo
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