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Un voyage d’Emmanuel Macron à Las Vegas au centre d’une enquête de l’Inspection générale des finances

Ces élections présidentielles sont riches en rebondissements. Le Canard enchaîné – à l’origine des ennuis de François Fillon – vient de publier des révélations sur des soupçons de délit de favoritisme concernant un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en 2016. Le parquet national financier attend «plus d’informations» pour envisager «les suites éventuelles»

Selon Le Canard enchaîné, l’organisme chargé de la French Tech aurait confié à Havas, sans appel d’offres, l’organisation d’une soirée lors du Consumer Electronics Show en 2016 où se rendait Emmanuel Macron.

Le 6 janvier 2016. Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Economie, s’était rendu à Las Vegas dans le cadre du Consumer Electronics Show (CES) consacré à l’innovation technologique.

Business France, l’organisme de promotion de la French Tech – dépendant de Bercy -, fait l’objet d’une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) qui soupçonnerait un délit de favoritisme.  

Le Canard enchaîné écrit :

«cette opération de séduction, montée dans l’urgence, à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée à Havas par Business France (…) sans qu’aucun appel d’offres ait été lancé».

La virée à Las Vegas aurait coûté «381.759 euros, dont 100.000 rien que pour l’hôtel, où la moindre chambre était facturée plus de 300 euros la nuit».

D’après les révélations du Canard enchaîné, les conclusions de l’enquête de l’IGF tendraient à prouver qu’il n’y a eu aucun appel d’offres dans l’organisation de cette soirée à Las Vegas, qui a été automatiquement confiée à Havas. Selon les conclusions de l’IGF, Havas France ou ses dirigeants pourraient être poursuivis «au titre de la complicité ou du recel».

Mais l’avocat Sébastien Palmier rappelle que «peut également être poursuivi tout complice d’un délit de favoritisme, c’est-à-dire toute personne qui aide ou prête assistance à l’auteur principal du délit par un acte facilitant sa commission ou consommant l’infraction« .

Peut être enfin poursuivie toute personne coupable de recel de délit de favoritisme, c’est-à-dire toute personne ayant bénéficié du produit d’un tel délit (l’opérateur économique qui a bénéficié de la situation).

A suivre !

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