Boulogne-sur-Mer, ville de 45.000 habitants, est en plein récession économique avec l’effondrement des activités portuaires. Je passe régulièrement mes vacances dans cette magnifique région. Depuis le XIXème siècle la municipalité est ancrée au socialisme à l’exception de deux courtes périodes. Pas une institution publique n’échappe à la franc-maçonnerie. D’ailleurs l’ancien député-maire Guy Lengagne, ministre de la mer sous Mitterrand a été président de la Fraternelle parlementaire maçonnique (sénateurs et députés de tous partis). Son successeur depuis 2002 est Frédéric Cuvillier actuellement secrétaire d’État aux Transports et aux Affaires maritimes. Particularité, à rebours des promesses de Normal 1er il reste cumulard en gardant ces deux responsabilités sans que personne ne trouve à redire. Sans nul doute aurait-il été mieux inspiré de regarder un peu ce qui se passe actuellement dans sa commune.

Comme dans toutes les mairies socialistes, on ne recrute que « dans le sérail » à quelques exceptions près, du simple jardinier aux cadres supérieurs. Or la Direction générale des Finances a constaté, sans que l’Administration municipale ne s’en soit rendu compte, qu’il y avait des « fuites » d’argent. On se demande ce que faisait l’adjoint aux Finances lui-même ancien haut fonctionnaire du Trésor. Apparemment sa vigilance sur le trésor de la ville a été faible. La presse locale à la botte de la F.M. en fait bien évidemment un « fait divers » de moindre importance.

De quoi s’agit-il ? Le « régisseur », un dénommé B.B. – entre « frères » ? -, a détourné entre 200.000 et 600.000 euros, tout simplement en encaissant pour lui-même les chèques de la cantine. Il reconnaît les faits mais « seulement » pour 187.000 euros. Une paille alors qu’on cherche des noises à Rachida Dati pour 24.000 euros de téléphone. Cependant le Parquet cherche à savoir si par hasard ce B.B. était bien le seul organisateur de ce détournement de fonds. N’aurait-il pas quelques complices par action ou par omission ?

Or, c’est là où le citoyen voit où en est la « Justice ». Le Procureur réclame pour B.B. 12 mois de prison avec sursis et interdiction d’être « régisseur » durant cinq ans. Moins qu’un voleur récidiviste de poisson sur le port. Pendant ce temps une personne qui sur Facebook a simplement comparé Mme Taubira, ministre de la Justice, à un singe se voit condamnée à neuf mois de prison ferme et 50.000 euros d’amende.

Il s’agit dans cette affaire d’un nouveau scandale auquel le Parti Socialiste pourrait bien être mêlé. Mais que ce soit dans les multiples affaires du Pas-de-Calais, du Gard ou des Bouches du Rhône : ce sont toujours les moutons noirs qui sont dénoncés. Les coupables sont éjectés sine die. L’honneur du parti est toujours sauf… Sauf que plusieurs membres du gouvernement ont déjà été condamnés en justice. Normal 1er a dit qu’il ne prendrait aucun ministre ayant fait l’objet d’une condamnation. Promesse de Gascon : le gouvernement Ayrault en regorgeait.

En attendant les Boulonnais aimeraient bien savoir qui est B.B. Apparemment ce n’est pas Brigitte Bardot.

 

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