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Un noir tué par d’autres noirs parce qu’il défendait le drapeau confédéré

Anthony Hervey était sur le chemin de sa maison à Oxford, Mississippi, lorsque la voiture dans laquelle il se trouvait avec Arlene Barnum a été prise en chasse par une autre voiture qui a volontairement provoqué une embardée.

Anthony Hervey, 49 ans, a été tué dans « l’accident ». Arlene Barnum a survécu et est à l’hôpital.

Cet « accident » suscite beaucoup d’attention médiatique dans le Sud des Etats-Unis. Il survient en pleine controverse concernant la volonté des « antiracistes » de bannir le drapeau confédéré. Sous prétexte que l’auteur de la tuerie de Charleston aimait le drapeau confédéré, celui-ci est réduit à un symbole raciste.

Or Anthony Hervey, citoyen noir des Etats-Unis d’Amérique, était un défenseur inconditionnel du drapeau confédéré. Lorsqu’il a été pris en chasse par une autre voiture dans laquelle se trouvait d’autres noirs, Anthony Hervey revenait d’un rassemblement de soutien à un monument confédéré à Birmingham, en Alabama.

Arlène Barnum, survivante de cet « accident », avait tweeté en direct durant la poursuite pour avertir de ce qui se passait. L’autre véhicule transportait quatre ou cinq jeunes hommes noirs, selon le témoignage d’Arlène Barnum.

Les enquêteurs se refusent à tout commentaire pour l’instant.

Anthony Hervey, originaire du Mississippi, était l’auteur d’un livre publié en 2006 était intitulé « Pourquoi je brandis le drapeau confédéré, écrit par un homme noir« . Anthony Hervey était connu à Oxford. Il manifestait fréquemment à proximité de l’Université du Mississippi en uniforme confédéré, drapeau confédéré en main.

En 2000, Anthony Hervey avait commencé à faire parler de lui en organisant des manifestations pour protester contre le retrait du drapeau confédéré du sommet de la coupole du Capitole de Caroline du Sud.

La mobilisation s’était intensifiée depuis quelques semaines. Anthony Hervey expliquait qu’il ne manifestait pas seulement pour défendre le drapeau confédéré, mais aussi pour honorer les soldats noirs qui ont combattu pour la Confédération.

« Ce n’est pas du racisme. C’est mon patrimoine », aimait déclarer Hervey.

« Anthony était probablement notre première véritable expérience avec la vraie liberté d’expression », a déclaré le directeur de l’Université du Mississipi qui, au départ, voulait l’empêcher de manifester son soutien au drapeau confédéré. « Il nous a remis en question et nous avons dû revoir certaines choses. »

Durant la campagne des élections présidentielles en 2008, il promenait aussi une pancarte avec pour slogan « Je ne suis ni un homme noir, ni un homme blanc, mais un homme droit ». Se faisant appeler le «redneck noir, » il déclarait aussi volontiers aux journalistes qu’il était contre les programmes sociaux de discrimination positive.

« Abaisser les normes d’admission pour entrer au collège, c’est insultant. C’est dégradant « , disait-il.

Anthony Hervey embarrassait ceux qui promeuvent les communautarismes et attisent les haines ainsi que ceux qui réécrivent l’Histoire à des fins idéologiques.

Anthony Hervey n’était pas un noir isolé. Sur les réseaux sociaux, de nombreux noirs refusent de suivre le discours conformiste et victimaire et se font à leur tour les défenseurs du drapeau confédéré. Mais ce ne sont pas les médias mainstream qui vous en parleront.

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