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Un million de Polonais prient le Rosaire le 7 octobre. Les évêques se justifient : « ce n’est pas une initiative anti-migrants »

Le 7 octobre dernier, une véritable chaîne humaine composée de plus d’un million de Polonais a récité le rosaire le long des 3500 km de frontières « pour sauver, comme ont déclaré les organisateurs, la Pologne et le reste de l’Europe du nihilisme, de l’islamisme et du reniement de la foi chrétienne ».

La fondation laïque à l’origine de cette initiative,  Dieu seul suffit, a bénéficié de l’aide de la Conférence épiscopale polonaise, la Kep. 318 paroisses et 22 diocèses y ont participé. Jeunes, anciens, femmes, hommes, enfants, debout ou à genoux, sur les plages ou les collines, dans des chapelles ou leur maison, les Polonais s’étaient donnés rendez-vous à 10 heures du matin pour prier ensemble le chapelet.

Ce “Rozaniec do granic(Le Rosaire des frontières) a été lancé en la fête de Notre-Dame du Rosaire qui commémore la victoire navale des armées chrétiennes sur la flotte musulmane des Ottomans à Lépante le 7 octobre 1571, considérée un miracle obtenu grâce à l’intercession de Marie. Ce succès militaire fut attribué à la récitation du chapelet que le pape saint Pie V avait demandé à toute la Chrétienté de prier quotidiennement pour le salut de la civilisation et pour mettre fin à l’expansion des conquêtes musulmanes aux portes de l’Occident.

On sait que la Pologne est actuellement un des pays les plus farouchement hostiles à l’invasion migratoire tolérée et même soutenue par Bruxelles et le Vatican. Les Polonais la perçoivent comme le cheval de Troie de l’islam en Europe et au sein de leur nation. Cette récitation collective du chapelet par un million de Polonais s’inscrit indubitablement dans cette lutte pour la survie de leur identité polonaise, chrétienne et européenne. Nombreux furent les participants qui ont expliqué aux médias locaux que ce « rosaire » représentait pour eux une « déclaration de guerre » contre « le Mal » qui mine les valeurs fondamentales du Vieux Continent et contre l’avancée islamique qui « apporte des ennemis et du terrorisme ». Certains ont comparé cette chaîne humaine récitant le rosaire à un « mur de protection » autour des frontières du pays.

Cette action a attiré immanquablement les critiques de la bien-pensance qui y a vu une « initiative anti-islam et anti-migrants » mue par « un intégrisme catholique » qui n’est pas en phase avec l’appel à l’accueil et à la solidarité envers les clandestins réitéré constamment par le pape François.

Tout de suite, face à ces accusations, la Conférence épiscopale polonaise a réagi en s’aplatissant devant l’idéologie immigrationniste que rejette pourtant en masse les Polonais. Le porte-parole des évêques polonais, Pawel Rytel-Andrianik, a ainsi déclaré à Vatican Insider :

« Ce sont des instrumentalisations d’un acte purement religieux. Comment peut-on transformer ainsi le sens d’une bonne initiative ? Personne n’était contre personne. […] L’objectif était de prier pour la paix. »

« La Pologne, a-t-il continué, est un pays accueillant. De nombreuses fois les évêques ont lancé des appels pour des couloirs humanitaires et dans les diocèses les participants au programme  « Famille pour famille » qui vient en aide mensuellement à des foyers en Syrie, en Irak et au Moyen-Orient sont nombreux. »

« N’oublions pas, explique encore don Pawel, que si dans le pays il n‘y a pas de réfugiés méridionaux nous accueillons cependant plus d’un million et demi de migrants de l’Ukraine, qui fuient eux-aussi la guerre et la faim. »

Mais recevoir des Ukrainiens européens et non des musulmans extra-européens, là est toute la différence. Et les Polonais savent la faire. Ils ont donc récité le rosaire ce 7 octobre dernier en la fête de Notre-Dame du Rosaire qui fut instituée d’abord sous le vocable de Notre-Dame de la Victoire par le pape saint Pie V à la suite de la bataille de Lépante contre les Turcs musulmans.

Ils l’ont récité, comme il y a 450 ans approximativement, « pour sauver la Pologne et le reste de l’Europe du nihilisme, de l’islamisme et du reniement de la foi chrétienne ».

Francesca de Villasmundo  

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