Rome demande la vérité sur la mort de l’étudiant
Paola Gentiloni, sa mère très émue, avait déclaré à la presse : « Je ne vous dis pas ce qu’ils lui ont fait. Sur son visage j’ai vu tout le mal de ce monde », et d’ajouter n’avoir reconnu son fils que grâce à la pointe du nez.
Les rapports d’autopsie avaient révélé que ce jeune aurait vécu un véritable clavaire pendant plusieurs jours avant de mourir la nuque brisée. Immédiatement, Rome avait dépêché une délégation au Caire pour s’enquérir de la situation auprès des autorités égyptiennes, mais le Caire s’est juste contenté de fournir au procureur de Rome les relevés téléphoniques de deux amis de l’étudiant et des photos prises le jour de la découverte du corps.
Les autorités égyptiennes privilégient la thèse d’un gang spécialisé dans l’enlèvement d’étrangers. La police aurait tué quatre membres de ces gangs en fin mars et avait retrouvé chez l’un d’eux des effets personnels de Giuli Regeni. Une thèse réfutée par Rome et de nombreux observateurs qui soupçonnent les services de sécurités égyptiennes.
Les journées de jeudi 8 et vendredi 9 avril dernier n’ont pas permis de résoudre les tensions entre les deux pays. D’où ce tweet de Matteo Renzi le chef du gouvernement italien : « Après la rencontre des magistrats à Rome, l’Italie a décidé formellement de rappeler son ambassadeur pour consultations ».
Giuli Regeni était-il réellement un simple étudiant ?
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !