Comme on dit chez les Xiep, l’info a fait du rifififoin dans les labours. L’information a été publiée le 5 mai dans le très à gauche quotidien L’Equipe : « Un entraîneur de foot d’une équipe professionnelle.» Voilà comment Aleksandar Nikolic, le conseiller sport de Marine Le Pen, résume le profil du futur ministre des Sports, en cas de victoire de celle-ci à l’élection présidentielle dimanche soir. Un coach « connu, doté d’une bonne réputation, prêt à lâcher son poste et qui est d’accord avec notre programme, même s’il n’est pas engagé politiquement : il a nos idées mais n’appartient pas au parti.». Le coach identifié, qui serait en activité en Ligue 1, aurait débuté ses approches avec l’entourage de la candidate frontiste en formulant plusieurs conseils, tout en incitant son parti à s’intéresser davantage au sport et à ses thématiques. Jusqu’à donner sa parole ? »
La question qui se pose est la suivante ? Lequel des 20 coaches en poste est à la fois ministrable et marino-compatible ? Nous pouvons déjà rayer de la liste ceux qui ne sont pas Français car, par définition, ils ne peuvent pas être ministres. Sont donc exclus : M. Unai Emery, de nationalité espagnole, entraîneur du Paris-Saint-Germain FC, M. Lucien Favre, entraîneur de l’OGN Nice et de nationalité suisse et MM. Leonard Jardim, entraîneur de l’AS Monaco, Rui Almeida, entraîneur du SC Bastia et Sergio Conceição, entraîneur du FC Nantes, tous trois de nationalité portugaise. On peut également éliminer celui dont on est sur de l’hostilité à Marine Le Pen, Antoine Kombouaré, entraîneur de Guingamp. Il en reste donc 14.
Nikolic parle d’un « coach connu », qui, sans les offenser, ne correspondent pas aux profils de Stéphane Moulin, entraîneur du SCO Angers et d’Olivier Dall’Oglio, entraîneur du FCO Dijon. Il n’en reste plus que 12. On peut même réduire la liste à 11, je ne vois pas du tout le franco-uruguayen Pablo Correa, entraîneur de l’AS Nancy-Lorraine, dans cette liste. Voici donc les potentiels partisans des Bleus marine : Jocelyn Gourvennec, entraîneur des Girondins de Bordeaux ; Patrice Garande, entraîneur du SM Caen ; Franck Passi, entraîneur du Lille OSC ; Bernard Casoni, entraîneur du FC Lorient, Bruno Genesio, entraîneur de l’Olympique Lyonnais ; Rudi Garcia, entraîneur de l’Olympique de Marseille ; Philippe Hinschberger, entraîneur du FC Metz ; Jean-Louis Gasset, entraîneur du SC Montpellier ; Christian Gourcuff, entraîneur du Stade Rennais : Christophe Galtier, entraîneur de l’AS Saint-Etienne et Pascal Dupraz, entraîneur du FC Toulouse.
Si d’instinct je devais en choisir un, je prendrais Christian Gourcuff. Son fils Yoann n’a-t-il pas été victime de racisme antiblanc en équipe de France ? Mais rien n’autorise d’emblée à écarter les autres. Genesio, entraîneur-maison du club aux supporters les plus à droite de Ligue 1 avec ceux de Nice ? Hinschberger, l’enfant de Moselle où le FN atteint des scores dépassant les 40 % ? Dupraz, la grande gueule savoyarde ? Galtier, qui jadis dans les vestiaires d’un bouillant Marseille-Monaco avait cassé la figure de l’horripilante star argentine Marcello Gallardo ? Garande, dénoncé comme le « coupable » par un lecteur de l’équipe ? Casoni le Marseillais, qui n’a jamais eu la réputation d’être de gauche ? Gasset, l’homme de confiance de Louis Nicollin accusé « d’extrémisme » pour ses propos bruts de décoiffage sur les féministes ou les homosexuels ? Garcia, originaire de Corbeil-Essonnes ? Passi et Gourvennec, très discrets sur leur vie personnelle ?
En tout cas, c’est l’un de ceux-là, et peu importe lequel… Dans ce fief de gauche qu’est le football, le simple fait qu’un entraîneur au plus haut niveau soutienne de Front National prouve déjà que les temps ont changé et ce, de manière irréversible…
Hristo XIEP
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