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Un dangereux terroriste islamiste en fuite est depuis jeudi recherché par la police

Merouane Benahmed, an Algerian Islamist and former member of the GIA (Armed Islamic Group of Algeria) who is currently under house arrest, stands as he is escorted by French gendarmes on December 18, 2015 in Saint-Affrique, southern France, before being moved to an undisclosed location. Merouane Benahmed, 42, was sentenced to 10 years of prison and was released from prison in 2011. / AFP PHOTO / PASCAL PAVANI

C’est pour protéger Merouhane Benhamed du risque de condamnation à mort en Algérie que la ville d’Evron dans la Mayenne où il était en assignation à résidence, hébergeait ce dangereux terroriste islamiste algérien. Mais l’homme en a eu assez de pointer au commissariat et il a décidé de jouer les filles de l’air. « Connu pour ses compétences d’artificier et de chimiste », il a « emporté toutes ses affaires avec lui » déplore la gendarmerie. « Je peux simplement vous dire qu’il ne s’est pas présenté à son pointage de ce [jeudi] matin », a déclaré la préfecture de la Mayenne à l’AFP.

Repenti ? « non, jamais, jamais »

Benhamed a été condamné à 10 ans de prison dans l’affaire des « filières tchétchènes » en 2006. Ce réseau d’Algériens (ou de français d’origine algérienne) dont 26 membres ont comparu à Paris en 2006 pour des projets d’attentats à Paris, notamment contre la Tour Eiffel. Ils opéraient en 2001 et 2002. le nom du réseau qui a surtout opéré sous le couvert du GIA algérien, vient du fait que certains des membres de ce réseau ont été formés à la chimie et au tir de missiles dans les gorges de Pankissi en Géorgie; une formation promue par l’agitateur milliardaire américain, Soros, appuyé par la CIA. Cette formation leur avait été dispensée  en vue d’aller combattre en Tchétchènie pour déstabiliser la Russie. Depuis les réseaux islamistes tchétchènes forment les plus terribles combattants djihaddistes, qui combattent notamment au Moyen-Orient. 

Benhamed a été condamné à 10 ans de prison en 2006. Il a été libéré en 2011. Cet Algérien de 42 ans aujourd’hui faisait parti du GIA, groupe terroriste islamiste qui a ensanglanté l’Algérie et la France dans les années 90. Il a été condamné à mort dans son pays mais après sa sortie de prison, il était assigné à résidence, son extradition vers l’Algérie ayant été refusée par la Cour Européenne des droits de l’homme.  La France qui s’est engagée à obtempérer aux injonctions de ce tribunal qui s’est érigé au-dessus des droits nationaux, s’est donc vu affublé de ce fardeau. C’est ainsi qu’en France on détient les islamistes non-repentis qui sont déjà passés aux actes comme nous l’avons vu avec Adel Kermichel’un des meurtriers du père Jacques Hamel, qui a éxécuté son crime rituel islamique avec un bracelet électronique à la cheville, alors qu’il aurait du être en prison sous bonne garde. Benhamed, pour sa part, en dépit de ses velléités islamistes qu’il avait réitérées en février 2015 au micro d’Europe 1, n’avait que l’obligation de pointer au commissariat. Il avait répondu à Europe 1 qui lui demandait s’il se repentait: « non, jamais, jamais ». 

« Il est retenu illégalement par l’État français. »

Un mandat de recherche international a été émis pour retrouver Benhamed qui ne pouvait pas être livré à l’Algérie pour être jugé, sous la contrainte de la Cour européenne, néanmoins, il est curieux que les autorités françaises le retenait de force dans les limites des frontières françaises, ainsi que le déclare son avocate au Courrier de la Mayenne :

« Contactée, son avocate Isabelle Coutant-Peyre explique : « Ce n’est pas une fuite. Merouane Benahmed est séquestré en France depuis la fin de sa peine, le 22 juin 2010. Il a été interdit définitivement de vivre sur le territoire français. La seule obligation de l’État français était de vérifier qu’il quitte le territoire. Il est retenu illégalement par l’État français. Il a une femme et quatre enfants. Ils ne peuvent pas vivre ensemble. C’est inhumain ce qu’on lui a fait subir ».

« Depuis 2011, il passe de ville en ville, en attendant qu’un pays veuille bien l’accueillir. Il a déjà connu Aiguebelle (Savoie), Condom (Gers), St-Pierre-d’Oléron (Charente-Maritime), Beaupréau et Segré (Maine-et-Loire), Châteaulin (Finistère), et Saint-Affrique (Aveyron). Il avait déjà fait une entaille dans son assignation, alors qu’il était en Bretagne. Rattrapé par les forces de l’ordre, il avait été condamné à quatre mois de prison ferme. »  Le Courrier de la Mayenne

Si peu surveillé, il fallait s’attendre à ce que cet islamiste disparaisse. A présent, recherché et sans ressources officielles, il est dans la nature, où il a probablement rejoint un réseau islamiste… 

emiliedefresne@medias-presse.info

 

 

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