On comprend mieux pourquoi Benjamin Nétayahou a souhaité négocier rapidement un cessez le feu
Comme je l’avais prédit dans un article début octobre 2024, Tsahal a outrageusement dominé la bataille aérienne avec l’aide inconditionnelle des américains, bombardant soi-disant des caches du Hezbollah et rasant des villages et quartiers de ville entièrement comme à Gaza.
Cependant, elle a perdu la bataille terrestre au sol avec plus de 150 militaires tués (source militaire ouverte) et donc environ 450 blessés en deux mois (c’est le ratio de un pour trois dans une guerre de haute intensité de ce type). Soixante chars Merkava ont été détruits, sans compter le reste des blindés d’infanterie et autres véhicules d’accompagnement ou du génie. Cela fait environ au moins un bon régiment de chars de combat au tapis et je ne compte pas le reste dont les renseignements sont parcellaires.
C’est bien pire qu’à Gaza.
Et selon les principes de la guerre du général Foch (économie des moyens, concentration des efforts notamment), on peut dire que les politiques sionistes ont eu les yeux plus gros que le ventre en déclenchant l’attaque au sol sur le théâtre libanais. Même si les pertes du Hezbollah sont importantes grâce à la malice des sionistes (les bips explosifs et la détection des chefs du Hezbollah par des renseignements humains couplés à des drones), il n’empêche que les combattants chiites ont plus que résisté à Tsahal, leur occasionnant des pertes conséquentes sur leur sixième théâtre ouvert (après la Cisjordanie, la Syrie-Golan, l’Iran, Gaza, Les Houthis yéménites).
Aussi, Nétayahou doit faire souffler son armée car cela commence à grincer des dents dans les familles qui voient revenir soit un cercueil, soit un enfant/parent blessé, souvent à vie et dans l’armée, qui se sent à hue et à dia dans tous les sens.
Pour un si petit pays, les pertes sont significatives. Pendant que les réservistes sont rappelés, ils ne travaillent pas dans leur entreprise, diminuant l’activité économique du pays. Cela ne collait plus, Israël partait à l’implosion.
On comprend mieux pourquoi Nétayahou a souhaité négocier rapidement un cessez le feu, non par charité pour la population libanaise, mais pour permettre à ses troupes de souffler et de se remettre en ordre de combat d’ici deux mois quand il aura diminué le nombre de théâtre ouvert. C’est bien vu, on n’en attendait pas moins du chef du « peuple élu ».
Anatole Castagne.
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