Préface à l’édition française du cardinal Dominik Duka archevêque de Prague et primat de Bohême. Préambule du cardinal Tomas Spidlik,s.j.

La vie du cardinal Josef Beran a été profondément marquée par l’ascension des régimes totalitaires du XX° siècle, le nazisme et le communisme.

Né le 29 décembre 1888 à Plzen dans ce qui était encore l’Autriche-Hongrie, il est mort à Rome le 17 mai 1969 ; figure emblématique de l’Eglise catholique tchèque, il fut enterré dans la basilique de Rome à côté des papes.

Ordonné prêtre en Juin 1911 à Rome il exerce un ministère florissant à Prague ; en 1932, est nommé recteur du séminaire. Dès la parution de Mit Brenneder Sorge, il en supervise la diffusion. Arrêté en 1942, en tant qu’ecclésiastique par les Allemands il est déporté à Terezin puis à Dachau. Après la guerre, devenu archevêque il persiste dans sa fidélité à Dieu et à l’Eglise, il refuse de se plier au nouveau régime communiste arrivé au pouvoir en 1948 : il appelle les prêtres à ne pas collaborer avec ce totalitarisme qui s’efforce de créer au sein de la hiérarchie ecclésiastique un groupe de prêtres « progressistes » hostiles au Vatican. Ce qui fait définitivement de lui un ennemi déclaré. En 1949, il est arrêté, placé sans jugement en résidence surveillée par la police secrète. Ce comportement arbitraire va préfigurer une vague de persécutions terrible qui frappera toute l’Eglise catholique en Tchécoslovaquie. Des centaines de prêtres seront jetés en prison, exécutés ou torturés jusqu’à la mort. En 1951, Mgr Josef Beran est interné pour 14 ans, dans des endroits différents, isolé du monde pour en effacer jusqu’au souvenir dans les esprits des fidèles.

Nommé par Paul VI, cardinal en 1965 il obtient l’autorisation d’aller à Rome mais ne pourra plus jamais retourner dans son pays. Condamné à l’exil forcé, il s’adresse alors à ses fidèles, avec toujours beaucoup d’émotion et de compassion,  sur les ondes de Radio Vatican jusqu’à sa mort, le 17 mai 1969. Le régime communiste refusera de rapatrier son corps de peur que les commémorations en son honneur donnent lieu à des mouvements de contestation de grande ampleur. Il est alors inhumé dans la nécropole papale de la basilique Saint-Pierre.

Alors que son procès de béatification a été ouvert en 1999, l’historienne Stanislava Vodickova a découvert, dans les archives de Josef Beran, son testament dans lequel il exprimait sa volonté d’être enterré auprès de ses parents dans sa ville natale de Plzen ou alors dans la cathédrale de Prague. Souhaité également par l’Eglise tchèque et approuvé récemment par le pape François, le retour à Prague de Josef Beran, prêtre aussi apprécié que redouté, devient donc enfin réalité le 20 avril 2018.

Un cardinal indésirable- Biographie du cardinal Josef Beran 1888-1969, de Stanislava Vodickova. 188 pages, 15€.

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