Neuf personnes dont cinq étrangers ont été tuées aujourd’hui dans un assaut de plusieurs heures lancé contre un hôtel de Tripoli par des hommes armés qui au final se sont fait exploser, nouvel exemple du chaos régnant en Libye.
Parmi les tués: Un Français, un Américain, deux ressortissantes des Philippines et un Sud-Coréen, ainsi que quatre ressortissants Libyens; un porte-parole des services de sécurité a précisé hier que deux femmes figuraient parmi eux. Dans la soirée Issam al-Naas, le porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli, a toutefois précisé que la victime française était un employé de la compagnie aérienne Buraq Air, ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’un simple client de l’hôtel. Les autres étrangers seraient des employés de l’établissement. Toujours selon Issam al-Naas, tous ont été tués par balles. La présence d’un Français parmi les victimes a été confirmée dans la soirée par le Quai d’Orsay.
Position officielle du gouvernement non reconnu par l’ONU
Au moment où l’attaque était en cours contre le grand hôtel Corinthia dans le centre de la capitale, la branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique l’a revendiquée, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. Mais les autorités au pouvoir démentent jusqu’à la présence de l’EI en Libye. Depuis le chaos brillamment perpétré par l’étranger, difficile de savoir où se trouve la vérité, ni même si elle existe encore quelque part. Fajr Libya, est la coalition qui tient la capitale libyenne; elle nie toute participation de l’État islamique dans cette attaque. Pour Jamal Zubia, porte-parole du gouvernement de Tripoli, l’assaut a été organisé par les forces du général Haftar qui soutiennent, à partir de Tobrouk, le gouvernement reconnu par la communauté internationale. «C’est Omar al-Hassi (le premier ministre de Fajr Libya) qui était visé. Il était dans l’hôtel au moment de l’attaque. Il a été évacué indemne.» (Source)
Position présentée par l’Etat Islamique, par les Américains et par le gouvernement reconnu par l’ONU
L’attaque a été revendiquée, dès mardi matin, par l’État islamique, alors que les forces au pouvoir démentent jusqu’à sa présence en Libye. L’organisation terroriste affirme qu’il s’agit d’une vengeance liée à la mort d’Abou Anas al-Libi, ancien membre d’al-Qaida accusé d’avoir participé à l’organisation des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en 1998. Abou Anas al-Libi est décédé de maladie le 2 janvier dernier à New York, avant le début de son procès. Il avait été enlevé à Tripoli par les Américains en octobre 2013. Le premier ministre de l’époque, Ali Zeidan, avait été kidnappé quelques jours plus tard dans sa chambre de l’hôtel Corinthia, justement. Cet établissement maltais est apprécié des délégations occidentales. Plusieurs représentations diplomatiques y avaient élu domicile avant de fuir le pays l’été dernier. (Source) La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices islamistes, qui gouverne le pays à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Ce gouvernement reconnu par la communauté internationale n’est qu’un gouvernement fantoche installé par les puissances étrangères globalisantes (=mondialistes), après que l’OTAN eût fait assassiner Kadhafi, le dernier représentant légitime.
L’assaut contre le Corinthia, connu pour accueillir des diplomates, des responsables libyens et des étrangers, a commencé le matin par l’explosion d’une voiture piégée devant l’établissement. Vers 9 heures du matin, des hommes armés font irruption dans cet hôtel 5 étoiles. Ils ouvrent le feu dans le hall alors qu’une voiture piégée explose sur le parking. L’assaut a duré plusieurs heures, lancé par des hommes armés et masqués: «Pourchassés et encerclés au 21e étage de l’hôtel par les forces de sécurité, les assaillants ont fait sauter les ceintures explosives qu’ils portaient», a indiqué Issam al-Naas. Les assaillants, au final se sont fait exploser, nouvel exemple du chaos qui règne en Libye depuis le glorieux Printemps Arabe et l’intervention de Sarkozy. Depuis que les troupes françaises sous les ordres de Sarkozy, ont soutenu la démocratie et la laïcité en Libye, les islamistes sont au pouvoir et se sont répandus dans l’Afrique subsaharienne.