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Un appareillage permet de modifier le cerveau à distance, pour le meilleur comme pour le pire

 

La course pour décoder le cerveau continue et s’accélère de jour en jour. Un tableau sauvage de nouvelles possibilités s’ouvre dans le domaine du contrôle de l’esprit. Il s’agit à l’avenir de contourner les méthodes indirectes de modification de la perception par les médias ou les médicaments psychotropes. Le principe général est de modifier et contrôler le siège du comportement humain. Ce qui se fait de manière inconsciente par exemple dans le cadre de la publicité. Ceci aboutissant à une véritable reprogrammation du cerveau humain et son « recâblage ». 

C’est dans ce cadre que se situe le Human Brain Project diligenté par l’Europe dans le cadre de Neuropolis à Lausanne. Dans un esprit de concurrence les Etats-Unis ont lancé un projet équivalent intitulé tout simplement Brain (cerveau). Il s’agit en effet de créer un cerveau entièrement artificiel et par là même faire sauter les derniers verrous permettant de comprendre et contrôler les mécanismes encéphaliques. J’aborde ces questions fondamentales dans mon ouvrage L’Ultime Transgression (ed. Chiré). 

Une indiscrétion d’un dénonciateur a révélé les projets de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agencycommandités par le ministère de la défense de la Défense américain dans le cadre de l’Arizona State University. Cet organisme travaille depuis longtemps sur la question de l‘intelligence artificielle et sur les moyens de modifier la mémoire.

Ce qui a été révélé par cette indiscrétion est l’usage des ultrasons pour accéder au cerveau ; mais aussi celui du laser à haute puissance. Les expériences effectuées sur des animaux de laboratoires seraient concluantes. Ceci a été évoqué dans le site futuriste Extreme Tech et dans le magazine correspondant. 

Ce laser ne travaille pas n’importe comment. Il est connecté et dirigé par un robot médical appelé Rosa. Ce dernier est au cerveau ce que le Da Vinci est aux voies urinaires (et à la prostate). Il s’agit simplement de robots très sophistiqués permettant de faire des interventions chirurgicales très précises ; la main de l’homme ne peut les effectuer par elle-même, car trop délicates ou dans des régions du corps difficiles d’accès. Le Da Vinci est d’usage courant dans une ville universitaire comme Amiens. 

L’intérêt initial du couplage de ce robot avec le laser est d’accéder par exemple à une zone du cerveau responsable de l‘épilepsie sans pour autant obtenir des lésions de zones non concernées (liquéfaction, fusion par exemple, brûlures). Autrement dit le robot risque de détruire d’autres parties conjointes du cerveau comme il en est ainsi dans la chirurgie traditionnelle au bistouri. C’est l’écueil que fait franchir le laser à forte puissance. Or apparemment les résultats sont concluants notamment chez des personnes ne répondant pas aux traitements médicaux ; ce qui est le cas dans certaines épilepsies. Ayden Jacob rédacteur en chef de la revue Nuclear Midicine & Radiotherapy considère qu’il s’agit d’une voie nouvelle fantastique dont l’enjeu vaut la peine d’être considéré. Tout simplement parce qu’il est possible d’opérer et d’agir sur le cerveau sans ouvrir la boîte crânienne.

Il va de soi que le rayon laser agit à distance de sa source. C’est à ce niveau que se pose une question angoissante. Autrement dit il est possible de modifier la substance cérébrale de loin. Ce peut être pour le meilleur comme pour le pire.

En effet, demain il sera de cette manière possible d’agir sur la mémoire, le psychisme, et modifier le comportement de tout un chacun sans avoir à recourir aux sondes de stimulation implantées en permanence. Celles-ci existent déjà depuis une dizaine d’années ; mais elles nécessitent le passage de fils sous la peau aboutissant à un appareillage complexe de commande et d’alimentation porté par le malade au niveau de la taille.

Ayant un intérêt thérapeutique initial, le laser peut bien transformer les hommes en esclaves.

Dr JP Dickès

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