Les Sentinelles, mouvement dont la méthode consiste à se tenir debout, immobiles, espacés les uns des autres sans slogan ni signe distinctif en étant simplement présents pour rappeler au pouvoir en place qu’ils « ne lâcheront rien contre les lois sociétales du gouvernement« , fêtaient hier soir leur première année d’existence.
A cette occasion ils appelaient à une veillée particulière en étant présents nombreux sur les lieux symboliques du pouvoir tel que la place Vendôme, devant le Conseil d’état ou l’Assemblée nationale.
Environ 200 personnes réparties entre les différents sites ont répondu à leur appel.
Depuis un an, ils se relayent principalement place Vendôme où la Garde des sceaux Christiane Taubira peut les croiser à chaque fois qu’elle entre ou sort du ministère de la justice.
Ils demandent l’abrogation de la loi Taubira, le retrait de l’idéologie du genre à l’école, et s’opposent à toute loi « dénaturant la famille, socle de notre civilisation« .
La persévérance du mouvement a étonné plus d’un observateur alors que la loi autorisant le mariage de deux personnes du même sexe a été promulguée depuis maintenant plus d’un an.
Pour Caroline, sentinelle: « La raison de notre présence est une question fondamentale qui est essentiellement anthropologique. Il faut se demander quelle vision notre gouvernement a de l’homme, quelle vision nous avons de l’homme et à partir du moment où nous constatons que cela ne correspond pas, toutes les lois telles que l’euthanasie ou le mariage homosexuel qui en découlent nous font nous poser la question du sens de notre vie et de la dignité de la personne humaine«
Une nouvelle se répandra parmi eux en milieu de soirée sur le sort de Vincent Lambert: La CEDH suspend l’arrêt des soins de celui-ci ordonné par le Conseil d’état devant lequel une partie des sentinelles était plantée debout immobile.
Les forces de police étaient très peu visibles. Pour Caroline: « Je pense qu’ils ont compris que plus on nous réprime, plus on est nombreux. Depuis avril ils ont reculé l’énorme dispositif en le camouflant dans les rues adjacentes et ne nous encadrent plus comme avant. Ils ont mis du temps à comprendre que de déployer de tels moyens disproportionnés les desservaient et les ridiculisaient. Cela a pu se faire grâce aux réseaux sociaux qui ont en temps réel montré l’extravagance de la mise en en œuvre d’un tel appareil policier.«
De fait, hier soir, des sentinelles pouvaient être présents avec des T-Shirt de « la Manif pour tous » ou « Hollande Démission » sans être inquiétées.
Ceux qui s’étaient donnés pour point de rendez-vous l’arrière de l’assemblé nationale étaient moins ordonnés que sur la place Vendôme ou devant le Conseil d’Etat. A cet endroit, les seuls à se retrouver en mode sentinelle étaient les gendarmes mobiles. En fin de soirée, des sentinelles marchant le long de l’Assemblée nationale se sont faites expulser par des forces de l’ordre.