
Le « Sommet » suisse pour la paix des samedi 15 et dimanche 16 juin, a été un échec ponctué de mensonges. Un échec par le manque de soutien de nombreux pays, de convergence sur l’agenda de paix. Des mensonges pour cacher les absents et les causes profondes de ce conflit.
Plus qu’inutile, le sommet réuni en Suisse par Zelensky et ses sponsors était tragi-comique, dans la lignée de l’ancien métier du président ukrainien.
Uniquement 80 pays qui se sont révélés 78 ont signé la déclaration finale
De toute évidence, les organisateurs voulaient que ce chiffre atteigne un seuil critique, en dessous duquel ils estimaient qu’il aurait un effet boomerang, révélant le manque de soutien du monde envers les perspectives de Kiev et les partisans d’une guerre sans fin. Ils craignaient que si le nombre avait été inférieur, cela aurait été un désastre. D’où les quatre-vingts signataires, selon la relance globale des grands médias, qui sont ensuite passés à 78 parce que l’Irak et la Jordanie ont souligné qu’ils n’avaient pas signé du tout. Une erreur technique, s’excusent les organisateurs…
Parmi les signataires, les noms connus des va-t-en-guerre reviennent : le Conseil européen, la Commission européenne et le Parlement européen, qui comptent parmi les États signataires. Pour cadrer le tableau, parmi les signataires figurent également les incontournables micro-pays comme Sao Tomé et Principe, les Comores, Fidji, Palau, le Cap-Vert, Andorre, le Liechtenstein et Saint-Marin, dont la dignité étatique, qui est là, n’est certainement pas donnée par leur poids géopolitique.
Bref, une véritable débâcle, comme l’avait prédit la défection de Biden, non pas due à une sénilité évidente, mais à un choix réfléchi puisqu’il était en Italie la veille.
Les pays qui n’ont pas signé
Disons tout de suite que la Chine n’était même pas là, que la Russie n’avait pas été invitée et que de ‘petits’ États comme l’Inde, le Mexique, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud, le Vatican, l’Arménie, la Thaïlande et les Émirats arabes unis n’ont pas signé le document final qui déclare que la base de tout futur accord de paix entre l’Ukraine et la Russie visant à mettre fin à la guerre doit préserver « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine. Une demande, celle de l’intégrité territoriale, qui ne devrait pas du tout déranger Moscou, puisqu’elle est également présente dans le projet de paix avancé par la Chine, alliée de la Russie.
Il est probable qu’un débat pourrait être ouvert sur ce point, voire des négociations, également sur la demande russe concernant la reconnaissance de l’intégrité territoriale des républiques du Donbass, à l’instar de ce qui s’est passé avec le Kosovo. Mais c’est une question désormais lointaine dans le temps et dans l’espace.
Tous ont souligné la distance que ce sommet a révélé entre le Nord et le Sud du monde très peu d’États africains et sud-américains, qui avaient par ailleurs peu de poids géopolitique, ayant signé. Enfin, peu ont noté qu’aucun des pays arabes n’a signé, à l’exception du Qatar mais parce qu’il est étroitement lié à la Turquie signataire. Non seulement les pays liés à l’Iran ou à l’Arabie Saoudite n’ont évidemment pas signé, mais même pas les pays arabes comme le Maroc, la Tunisie, le Nigeria, le Tchad etc. Ce n’est pas une petite défection : c’est tout le sud de la Méditerranée, pour ne citer que cela.
Bref, la réunion qui, selon les intentions de ses créateurs, aurait dû relancer le rassemblement anti-russe a eu le résultat inverse, celui de montrer la sortie libre de nombreux pays de la contrainte néocon-libérale à laquelle s’est livré l’Occident.
La participation de Poutine
En outre, ce qui était censé être un spectacle du monde contre la Russie et en faire un État paria, évidemment sans y être invité, s’est transformé en la nécessité de commenter la proposition de négociation lancée – celle-ci – un jour plus tôt par Vladimir Poutine, le paria.
Avant la convention suisse, Poutine a voulu réitérer sa version de la guerre en Ukraine, dans un discours prononcé lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS. Il est intéressant de noter également que Poutine, avant ce sommet suisse, a déclaré qu’il était prêt à mettre immédiatement fin à la guerre si Kiev se retirait du Donbass, et acceptait un statut neutre, non-aligné et non-nucléaire : « Les troupes ukrainiennes doivent être complètement retirées des régions de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de Kherson et de Zaporizhzhia » a déclaré Poutine qui a également posé une deuxième condition clé pour mettre fin à la guerre : l’Ukraine doit rejeter ses ambitions d’adhésion à l’OTAN. « Dès que Kiev se déclarera prête à le faire, commencera à retirer ses troupes et renoncera officiellement à son projet d’adhésion à l’OTAN, immédiatement – littéralement sur-le-champ – un cessez-le-feu et nous entamerons des pourparlers. » « Tout le monde était globalement d’accord avec ces conditions lors des négociations d’Istanbul en 2022 » a souligné Vladimir Poutine.
Évidemment, sa proposition a été rejetée (mais elle sera discutée en secret), ce à quoi s’attendait Moscou. Mais là n’est pas la question, ce que Poutine entendait faire, c’est donner la version du Kremlin à ceux rassemblés en Suisse, participant ainsi d’une manière ou d’une autre, de loin, aux débats. Et ce qui a été dit a dû paraître convaincant aux yeux de nombreux pays qui n’acceptent pas le récit occidental comme un dogme de foi.
Et d’ailleurs, le président de la Douma de Kiev a révélé que certains législateurs ukrainiens discutent de la proposition de paix de Poutine. Car, au-delà des détails, il n’en reste pas moins que la paix se fait entre ennemis. Ne pas avoir invité la Russie à un sommet qui se définissait comme un sommet de paix en dit long sur le véritable objectif de cette conférence ratée.
Francesca de Villasmundo
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Je suis étonné de voir Mgr Vingt-Trois au milieu de cette clique d’idiots utiles, sépulcres blanchis.
Après 1968, il n’était pas rare d’avoir un sermon sur l’affaire Lip (fabrication de montres) même pendant un enterrement, je croyais ces stupidités finies.
Ces évêques louent (non pas Dieu) mais l’intercommunalité dont on sait qu’elle n’apporte que des coûts supplémentaires pour une inefficacité totale tout cela pour justifier qu’ils sont obligés de faire des « secteurs » regroupant une vingtaine d’anciennes paroisses par manque de prêtres (manque dû à leur charisme défaillant, qui veut suivre de tels mauvais pasteurs ?).
Puisque nos émules de l’évêque Cauchon, adeptes du confortable politiquement correct, cherchent un sujet de repentance, je leur en donne un d’actualité, c’est la déclaration ignominieuse en 2013 de l’évêque d’Angoulême s’en prenant directement au patriarche Gregorios III Laham de Syrie et justifiant la tuerie des chrétiens dans le village de Maaloula en Syrie par les islamistes.
Cher monsieur,
Pourquoi êtes-vous étonné de voir Mgr Vingt-Trois participer à cette destruction ?
Cordialement.
Xavier Celtillos
Mgr Vingt-Trois, lorsqu’il était président de la Conférence des évêques de France, a pris l’initiative le 15 août 2012 de faire lire dans toutes les paroisses de France un texte courageux appelant à prier pour la famille et le couple homme-femme, en réaction au projet de loi sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe et au débat sur l’homoparentalité ce qui lui a valu des critiques particulièrement vives de la part du politiquement correct. Par son appel il a très largement contribué au réveil et à la mobilisation des catholiques lors des grandes manifestations contre la dénaturation du mariage.
Je suis donc étonné de le voir au milieu de sépulcres blanchis.
Cher monsieur,
Je en partage pas le qualificatif de « courageux » que vous utilisez pour le texte du cardinal Vingt-Trois. Voici l’extrait auquel vous faites mention :
Pour les enfants et les jeunes ; que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu’ils cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère.
Pour moi, ce texte ne répond pas au service minimum que l’on est en droit d’attendre d’un évêque catholique sur des sujets aussi grave.
Un cardinal Pie, évêque de Poitiers sous Napoléon III, parlait autrement !
Bien cordialement.
Xavier Celtillos
Monsieur Celtillos, il n’est pas correct de cracher dans la soupe, il n’est pas évangélique de jeter le bébé avec l’eau du bain, miséricorde exige. Comme nous tous, j’espère, je prie le Père « que Ton Nom soit sanctifié », et ici sur terre nous avons tous à sanctifier l’Eglise de son Fils, et « pardonne nous nos offenses … », en d’autres termes « c’est à qui de jeter la première pierre? ».
Un Evêque en fonction ne peut pas se permettre d’utiliser n’importes quelles formules lorsqu’il s’exprime, en raison de sa position « politique » dans une République laïque où est inscrit la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la loi.
Connaissez vous les insultes qu’il a reçu en retour de cette intervention dans la plupart des médias de la bien-pensance officielle?
Ce qui prouve qu’il a fait mouche. Ce qui compte enfin, ce sont les fruits de cette intervention, bien dits par Champar. Je pense que votre esprit combatif est louable, mais peut-être que vous pouvez aussi afficher un peu de modestie.
Bien à vous, MRL
Je vous remercie de sortir Mgr Vingt-Trois de ce sépulcre blanchi dans lequel vous enterrez un peu vite le reste du corps épiscopal, j’adhère à votre question au sujet de l’Evêque d’Angoulême.
Dans cet article M. Celtillos condamne trop crûment les évêques, comme s’ils étaient complices de la dérive sociétale à tous niveaux et je voudrais rectifier: il y a désormais l’impossibilité pour les Evêques de condamner, ce n’est pas la conséquence du concile, mais de mai 68, car c’est à cette époque que la jeunesse éprise de « liberté » a commencé à refuser toute autorité, et surtout ce qui « vient d’en haut ».
Condamner du haut d’une chair n’a vraiment plus aucun sens pour l’ensemble du pays. Il faut discuter, témoigner, échanger, convaincre… C’est pourquoi le temps est à cette nouvelle évangélisation.
Les chrétiens n’échappent pas à la société, les évêques non plus. Le temps de l’Eglise dirigeante est largement révolue. Personne ne peut remonter l’histoire à l’envers.
J’ajoute donc que de nos jours nous ne pouvons pas nous permettre la division entre chrétien, quelque soit les faiblesses des uns et des autres. Mettre sur le dos des évêques le manque de prêtres me paraît indigne, car nous sommes tous les membres de l’Eglise, corps de notre Divin Maître, et donc notre responsabilité est collective.
Donc, s’il vous plait, continuons à louer Dieu en Vérité (et avec un peu d’humilité) pour nos Evêques, car ils ont besoin de nous autant que nous avons besoin d’eux. MRL
‹ […] il y a désormais l’impossibilité pour les Evêques de condamner, ce n’est pas la conséquence du concile, mais de mai 68, car c’est à cette époque que la jeunesse éprise de « liberté » a commencé à refuser toute autorité, et surtout ce qui « vient d’en haut ». ›
Moi je pense depuis des décennies que mai 68 n’aurait jamais eu lieu dans ce forme sans le concile.
Quelles sont les sources? On croirait lire le Figaro, aucune citation, aucune source juste l’ interprétation de l’ auteur. Celle-ci est peut être très juste, mais difficile à croire sur parole.
Cher monsieur,
Vous faites erreur, la source est en lien dans l’article, je vous le redonne :
http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/les-elections-municipales-une-chance-pour-le-bien-commun-17672.html
A moins que ce soit sur un autre élément que vous attendez une information plus précise.
Si vous avez des doutes quant à la complicité active de la grande majorité des évêques de France depuis 50 ans avec la culture de mort, je puis vous recommander ce livre qui dresse un état des lieux terrible mais pourtant objectif :
http://www.chire.fr/A-122622-le-livre-noir-des-eveques-de-france.aspx
Bien cordialement.
Xavier Celtillos
C’était en 1970. J’avais un oncle Félicien Rousseau, excellent théologien, élève de Paul VI (pas une référence) formé avant 1965. De temps à autre, j’allais de temps à autre, le voir au grand séminaire de Québec (dans le temps, il y en avait un) pour m’enquérir de l’état de l’Église et lui poser quelques questions pointues.
C’était un clerc prudent qui ne répondait qu’après avoir réfléchi…Un jour qu’il revenait d’un séjour de trois mois en Europe (Allemagne-France, Italie, etc.)rencontrer les confrères de grandes renommée qui avait sévi durant Vatican II, J’allai le rencontrer pour savoir pourquoi, dans les grandes lignes, l’Église était en train de déraper avec tout ce qui se passait alors…défection massive de prêtres, de religieuses et de religieux, liturgie à la dérive, contestation tragique de « HUMANAE VITAE« , etc.. Après un long moment, il décida de me confier un peu de ce qu’il l’avait consterné durant son voyage où il avait pu à loisir « jauger« l’état des lieux en formation théologique. Il me dit:« De tous les théologiens renommés (…)que j’ai interrogés, ce qui m’a frappé, c’est l’absence de formation théologique fondamentale; on dirait qu’un bon nombre n’ont jamais lu une ligne de Thomas d’Aquin. Et ça parait dans leur pensée et l’expression de celle-ci. Ils ont un discours intellectuel incohérent avec la pensée catholique. Y sont bien mêlés…« .
Qui sont responsables de cet état de fait,osais-je demander ? Nul doute, dit-il, LES PASTEURS, LES PASTEURS ! Je devais attendre à la prochaine fois pour en savoir plus ou le découvrir moi-même pare la suite dans les décombres dogmatiques qui ont suivi. Cécilien 14-12-2013
Il est temps, je crois, de réfléchir à une conversion à l’Orthodoxie?
Si la CEF avait pris très nettement position contre le mariage homo sans crainte d’estre accusé d’homophobie, la loi Taubira ne serait pas passée,mais un certain nombre de nos évêques du type Dagens ,n’ont plus la foi, et sont dangereux, car ils démotivent les fidèles et ce ne sont pas les propos ambigus de François qui vont nous éclairer
BIEN D’ACCORD SI ON NE SERT PAS DIEU MAIS LE MONDE ,
ET PAR LE SILENCE ACCEPTER CE QUI A DE PLUS ABJECTE ….IL VAUT MIEUX QUITTER L’ÉGLISE ,…!!!!
MAIS JE NE COMPRENDS PAS , VOUS REJETER LE PARTI POLITIQUE LE PLUS CATHOLIQUE , ET CELUI QUI VEUX SAUVER LA FRANCE …!!!
SOIT LE PARTI DE MARINE LE PEN ….
VOTONS EN MASSE POUR MARINE ET LA FRANCE AVEC L’AIDE DE JEANNE D’ARC REDEVIENDRA DIGNE DE L’ÉGLISE…..