Ce 5 mars à plusieurs endroits du front, les opérations militaires ont été stoppées par l’armée russe et celles des républiques du Donbass, pour permettre l’évacuation des civils par les couloirs humanitaires sur lesquels s’est aussi accordé le gouvernement de Kiev. C’était sans compter avec les ultra-nationalistes qui ont empêché ces évacuations partout sauf à Irpen au nord-ouest de Kiev, notamment en faisant sauter un immeuble d’habitation à Marioupol, où 200 civils étaient ce matin sous les décombres.
Officiellement, l’évacuation a été suspendue « pour non-respect des conditions du cessez-le-feu« , ou plutôt reportée au 6 mars, mais en réalité, les autorités ukrainiennes ne peuvent contrôler sur le terrain ni les groupes ultra-nationalistes, ni ce que les belligérants appellent le « volksturm », à savoir les civils auxquels des fusils d’assaut et des roquettes ont été distribués, et qui s’en servent principalement pour commettre des pillages, notamment à Kiev, Kharkov, Rovno, Vinnitsa, Zhitomir et d’autres villes.
L’évacuation des civils a pu avoir lieu, à pied à travers un pont pétardé par l’armée ukrainienne à Irpen’, au nord-ouest de Kiev, tandis que des blindés russes entraient dans la ville par un autre axe. A Marioupol, seuls 17 civils ont pu quitter la ville – un de leur véhicules a été ciblé par des ultra-nationalistes ukrainiens. A Kharkov, l’évacuation a été suspendue.
Par ailleurs, selon les autorités russes, ils empêchent les étudiants étrangers de quitter Kharkov, notamment 1500 indiens, 200 jordaniens, 40 egyptiens, 15 vietnamiens. A Sumy 576 indiens, 159 tanzaniens, 121 chinois, 100 ghanéens, 60 égyptiens, 45 jordaniens, 16 pakistanais, 15 tunisiens et 14 zambiens – principalement des étudiants – seraient eux aussi empêchés de quitter la ville.
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