Hier vendredi, l’Ukraine une nouvelle fois a tenté de faire trembler le monde à l’annonce de troupes et de chars russes qui auraient franchi sa frontière au sud. Ne tremblent que ceux qui le veulent bien tant l’Ukraine ne cesse de crier au loup, sans que jamais personne ne voit l’ombre du loup. On ne compte plus en effet, depuis son coup d’Etat d’avril dernier, le nombre de fois que Kiev lance ce genre d’alerte. Mais aucun des puissants systèmes de détection, aucun satellite, aucun photographe, personne n’a détecté le moindre mouvement de troupes russes à la frontière ukrainienne. Les seuls mouvements de chars sont ceux de Kiev qui a rompu les accords de Minsk.
Grâce à la trêve, les troupes de Kiev ont pu rénover leur matériel lourd, et s’équiper avec les dotations américaines et européennes, panser leurs blessures, et sont en train de tenter d’encercler Donetsk où elle sont même rentrées dans un quartier de la ville. L’attaque a pour le moment été repoussée, mais des civils adultes et des enfants l’ont payé de leur vie. L’explosion d’un obus sur une école de sport, a tué deux adolescents et en a blessé trois autres. L’UNICEF a dénoncé l’attaque. Et comme toujours, personne ne parle des pertes militaires qui ne sont plus chiffrées.
C’est donc, une nouvelle fois, pour mieux faire passer ses agressions meurtrières contre ses propres compatriotes du Donbass, que Kiev fait diversion avec ces alertes mensongères. Comme à chaque fois les pays de l’OTAN font mine de prendre au sérieux l’alerte et répliquent en donnant quelque leçon bien sentie à la Russie pour la désigner aux yeux du monde.
Aujourd’hui c’est le Canada qui s’est chargé de la besogne: « Nous demandons à la Russie de retirer immédiatement ses troupes », a indiqué le chef de la diplomatie canadienne, soulignant qu’Ottawa « surveillerait de près la situation ». Vraiment ? Le Canada qui s’est doté du budget militaire sans doute le plus élevé de son histoire ne peut donc pas vérifier les mouvements de troupes avec ses moyens de surveillance ?
« L’Occident ferait bien de cesser ses élucubrations concernant la présence de troupes russes près des frontières ukrainiennes et d’adresser ses craintes à ce sujet à la source ayant inventé ce mensonge », a rétorqué, vendredi le porte-parole du ministère russe de la Défense.
« Nous invitons nos partenaires occidentaux à adresser désormais les craintes qu’ils éprouvent concernant la présence inexistante de forces russes, à la source ayant inventé ce mensonge. »
Le ministère russe de la Défense a fait savoir à cette occasion que les propos de ce genre émanent d’une seule source. Cette source n’est pas d’origine ukrainienne, même si elle se trouve à Kiev.
Une nouvelle fois l’Onu ne peut pas confirmer les informations concernant le transfert de troupes russes en Ukraine: « A l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de le vérifier », a déclaré vendredi devant les journalistes à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies.
Dans cette atmosphère irrespirable de basses manœuvres de l’OTAN, Monsieur Klintsevitch, membre de la Commission de la défense de la chambre basse de la Douma, déclarait aujourd’hui: « En cas de conflit mondial, nous pourrions sans aucun doute surmonter n’importe quel système de défense antimissile. Nous avons suffisamment de forces et de moyens à cet effet, surtout en ce qui concerne les armes de haute précision et les missiles de croisières basés en mer et au sol. Ces missiles triomphent facilement des boucliers les plus sophistiqués qui soient ».
Moscou dénonce la montée des tensions provoquée par les Etats-Unis qui déploient près des frontières russes un système de défense antimissile capable de remplir des missions offensives. Le rapprochement des infrastructures militaires des frontières russes ne manque pas de préoccuper Moscou, car ces missiles « peuvent être utilisés comme des armements offensifs », précise M.Klintsevitch. Selon lui, « personne ne doute aujourd’hui que le bouclier américain soit dirigé contre la Russie et qu’il ne vise pas à neutraliser la prétendue menace iranienne. »
Ceci alors que par ailleurs l’Agence américaine de défense antimissile a confirmé vendredi un test réussi du système antimissile Aegis dans le Pacifique. L’agence Reuters a pour sa part annoncé, selon ses sources, qu’une version modernisée d’Aegis – baptisée Aegis Ashore – serait déployée en 2015 en Roumanie.
Avant-hier c’était le plus grand porte-avion de la marine américaine, deux fois plus grand que le Charles de Gaulle, qui faisait escale à Toulon en provenance de la zone de conflit du Moyen-Orient, et aujourd’hui le service de presse de la flotte russe de la Baltique annonce que le grand navire de débarquement russe Alexandre Chabaline est entré jeudi en mer Méditerranée où il effectuera des tirs d’artillerie dans le cadre d’exercices navals.
Comme on le voit le ton monte, les menaces se précisent, chaque camp affûte les couteaux comme s’il se préparait, les uns à attaquer, les autres à se défendre.
Qu’en est-il dans les faits ? Pour voir clair il est utile de faire un petit rappel historique:
Le 9 février 1990, au moment de la réunification allemande, James Baker, le secrétaire d’Etat américain [de George Bush], avait assuré à Mikhaïl Gorbatchev, dans la salle Catherine II – haut lieu historique du Kremlin-, que l’alliance occidentale n’étendrait “pas d’un pouce” son influence vers l’Est si Moscou acceptait que l’Allemagne réunifiée entre dans l’Otan. Le lendemain, 10 février, Hans-Dietrich Genscher, le ministre des Affaires étrangères allemand, refit cette promesse à Edouard Chevardnadze, son homologue russe, comme l’a confirmé par la suite une note confidentielle du gouvernement allemand : « Nous sommes conscients que l’appartenance d’une Allemagne unie à l’Otan soulève des questions complexes. Mais une chose est sûre pour nous : l’Otan ne s’étendra pas à l’Est. » Gorbatchev se souvient lui aussi que l’Otan était convenu de « ne pas s’étendre d’un pouce en direction de l’Est. » Il a seulement commis une grave erreur : il a fait confiance à l’Occident et n’a pas fait mettre par écrit cette parole donnée. Source : courrier international“
Depuis, presque tous les pays de l’Est ont intégré l’OTAN – il ne manquait plus que l’Ukraine, pour encercler encore davantage la Russie. Mais selon l’OTAN, c’est la Russie qui voudrait la guerre…
Une carte des bases américaines cernant la Russie sera plus éloquente que n’importe quel discours:
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Et encore cette carte ne tient-elle pas compte des manœuvres actuelles de l’OTAN en Estonie à deux pas de Saint-Petersbourg.
La Bible du parfait agent agitateur de Big brother :
Les angles d’attaques de Big Brother sont variés: ci-dessous une enquête/vidéo de 2005, de Manon Loiseau, explique avec juste ce qu’il faut de politiquement correct pour passer, comment l’Empire du Chaos fomente les révolutions jusqu’à la mainmise finale sur la Russie. Cette vidéo n’a pas pris une ride! C’est du lourd!
Emilie Defresne
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