Des données sur les combattants étrangers qui ont rejoint la Légion internationale ukrainienne ont fuité de façon étrangement rapide ces derniers jours. Ainsi, une liste de 170 volontaires, dont un français enregistré sous le nom de Ricard Bousquet a été publiée par plusieurs journalistes russes – il s’agit d’une liste de combattants étrangers enregistrés par la douane ukrainienne au point de passage d’Uzhgorod, en Transcarpathie.

Les identités de deux autres combattants français – dont un qui s’est enregistré sous son pseudonyme dans les milieux nationalistes français – ont aussi été rendues publiques. La DGSE s’attend au départ de 60 à 70 combattants français vers l’Ukraine, dont une dizaine a déjà combattu dans le Donbass, soit dans les rangs des ultra-nationalistes (Azov, Aidar etc.), soit du côté des républiques du Donbass en 2015. Quelques uns seulement ont une expérience de guerre, notamment comme mercenaires, en Yougoslavie, en Afrique, ou encore aux côtés des kurdes pour les plus jeunes.

D’autres données sur les cantonnements desdits volontaires étrangers ont fuité – le 11 mars, l’armée russe a ainsi frappé l’hôtel Ukraine à Tchernigov où étaient logés certains de ces volontaires, qui ont été tués par la frappe aérienne.

Le canal Telegram russe Rybar, qui publie régulièrement des données précises sur les positions de l’armée ukrainienne – indique dans une publication du 9 mars dernier : « en France, les officiers sont prévenus dans l’armée que les combattants étrangers qui s’en vont en Ukraine ne parviennent pas jusqu’à la ligne de front. Une partie notable des combattants étrangers sont retrouvés morts bien avant ou ils sont tués par des frappes aériennes sur leurs cantonnements et casernes. 

Au sein de l’armée française, le coupable est tout trouvé – la direction des bataillons ultra-nationalistes ukrainiens, dont les responsables vendent les informations sur les combattants étrangers aux sources russes ou biélorusses. Au sein des bataillons ultra-nationalistes eux-mêmes, l’on commence à faire une chasse aux taupes« .

Sur les divers groupes qui incitent au recrutement et au départ de combattants mercenaires vers l’Ukraine, les avertissements fleurissent depuis quelques jours : « sachez qu’il s’agit d’un départ sans retour« . Ou encore : « pour revenir en France, soit vous survivez jusqu’à la fin de la guerre, soit vous désertez et serez certainement abattu par l’armée ukrainienne, soit vous rentrez morts« .

Les combattants de la légion étrangère en Ukraine sont recrutés pour la durée de la guerre et reçoivent un salaire mensuel, même s’il est assez faible, ce qui s’apparente à une activité mercenaire. En France, le mercenariat est interdit par la loi et les combattants français partis en Ukraine sont susceptibles d’être jugés à leur retour. La Russie a déjà déclaré de son côté qu’elle jugerait en tant que criminels de guerre les mercenaires étrangers trouvés sur le sol ukrainien – la qualité de prisonnier de guerre et l’application de la convention de Genève ne leur sera pas reconnue.

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