Si Macron semble du bois dont on taille les flûtes (ou plutôt, en ce qui le concerne, les pipeaux), Donald John Trump semble lui être taillé dans l’étoffe dont on fait les grands présidents. Il a tout pour devenir le meilleur président depuis Ronald Wilson Reagan, le dernier grand Président américain.
Depuis le 20 janvier, et ce malgré un Deep State aussi sale que les écuries d’Augias, il a réussi à faire baisser en 11 semaines la dette américaine de 68 milliards de $ alors que son prédécesseur, l’inepte Barack Hussein Obama l’a creusée sans discontinuée lors de son mandat (il a fait plus de dettes à lui seul que la totalité de ses prédécesseurs depuis 1776), il a fait exploser la chape de plomb idéologique sur les campus américains, il a forcé Ford a réimplanter une usine aux Etats-Unis, il a tourné le dos à la bouffonnerie de la secte réchauffiste et surtout, il a d’un claquement de doigts mis à genoux le Qatar…
L’arrogante petite pétromonarchie vient en effet de subir le pire camouflet de son histoire : le 5 juin, l’Arabie Saoudite (le seul pays frontalier), les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompus ses relations diplomatiques avec elle, la Turquie et le Gabon étant en passe de le faire. Il va de soi que les quatre premiers susnommés sont des obligés de Washington. Le maréchal Sissi a été le premier chef d’état à féliciter « The Don » de son élection et son régime tient par le soutien américain et ses ennemis politiques (les partisans du président renversé Morsi) sont financés par Doha. Riyad, englué dans une guerre au Yémen où le David yéménite (logique pour les descendants des sujets de la reine de Saba) inflige au Goliath wahhabite une cuisante défaite, vient de signer le contrat d’armement du siècle avec Washington (on parle d’une somme de plus de 350 milliards de $). Quant au Bahreïn, la monarchie ne se maintient que grâce à une quasi-occupation saoudienne.
Après la diplomatie de la canonnière et celle du gros bâton, les Etats-Unis de Trump inventent la « diplomatie Chuck Norris » : « Je mets les pieds où je veux et c’est souvent dans la gueule ! ». Après sa tournée triomphale au Proche-Orient, Trump abat ses cartes et montre sa notion de service après-vente : couper l’un des robinets financiers de Daech (qu’il finance conjointement avec le Koweït à hauteur de 40 milliards de $) et des rebelles syriens.
Notons que même si actuellement le Qatar est le pays le plus riche du monde avec un PIB par habitants de plus de 80.000 $ par an, soit le double de son dauphin le Luxembourg, un mouvement de panique s’est emparé de la population : les magasins et les banques sont pris d’assaut, le pays dépendant à 99 % de ses voisins pour ses produits. Pour calmer le jeu, le gouvernement qatari rappelle à juste titre que les accès maritimes et aériens sont ouverts et que, comme il n’y a ni blocus, ni embargo, la Chine et l’Europe pourront très bien suppléer à l’approvisionnent (notamment la France qui est déjà son deuxième partenaire économique).
La France justement… Pour éponger ses dettes les plus criantes, la France s’est enchaînée à l’émirat comme en 1983, pour que le régime mitterrandien puisse renflouer les caisses qu’il avait vidée, elle s’était prostituée auprès de l’Arabie Saoudite (qui avait donné à la France une somme équivalente à 5 % du PIB d’alors, plus que ce que les Etats-Unis avaient donnés dans le cadre du Plan Marshall !) contre la colonisation de la France par les musulmans. Le Qatar a procédé à de nombreuses acquisitions en France : le Paris Saint-Germain FC, le Prix de l’Arc de Triomphe, le Printemps, divers hôtels de luxe et hôtels particuliers (y compris le siège du Figaro), mais aussi de participations dans Total, Areva, Lagardère, Accor, Suez, Airbus, Thalès… Pour la seule année 2013, le Qatar avait ainsi investi 6,3 milliards de $ dans 8 entreprises du CAC 40. Sans parler bien sûr de préférences fiscales accordées par Nicolas Sarközy et que François Bayrou vient opportunément de supprimer. Tout ceci a évidemment un coût : « Nous n’avons pas compris pourquoi la France a adopté une position si extrême. Ce faisant, elle a sciemment encouragé le terrorisme en Syrie. Pour être franche, je n’y vois qu’une seule explication : le Qatar a acheté une partie du patrimoine français et il exige un retour sur investissement » déclarait le 4 janvier 2016 Bouthaina Chaabane, conseillère politique du président Bachar el-Assad.
Il y a une nette suspicion de haute trahison au profit du Qatar de plusieurs personnalités politiques françaises, comme l’a révélé le livre Nos très chers émirs écrit par Christian Chesnot (France Inter) et Georges Malbrunot (Le Figaro), dans lequel sont épinglés de très nombreux politiciens, souvent de gauche (mais pas que…) et certains occupant ou ayant occupé de hautes fonctions : l’ex-Premier Ministre Dominique de Villepin, l’ancienne Garde des sceaux Rachida Dati, l’ancien ministre de la Défense Jean-Marie Le Guen, l’ancien ministre de l’Education nationale Jack Lang, la sénatrice socialiste Nathalie Goulet… A la fête de départ de l’ambassadeur du Qatar, ils sont nombreux à se presser dans son hôtel particulier : Manuel Valls, Claude Guéant, Michèle Alliot-Marie, Jack Lang, Nadine Morano, Enrico Macias, les représentants de la communauté musulmane, mais aussi les responsables juifs du CRIF. Rappelons aussi que lorsque l’ambassade du Qatar attaqua en diffamation Florian Philippot qui avait souligné les faits précédemment mentionnés, celle-ci choisit pour sa défense le rédacteur en chef du torchon intégriste conciliaire Témoignage Chrétien (présentement rallié à Macron), la ministre de la Justice Christiane Taubira soutenant la pétromonarchie dans sa démarche… On comprend mieux leurs positions vis-vis des colons musulmans…
Dans un domaine plus trivial, le maintien de la Coupe du Monde au Qatar en 2022 pourrait éventuellement être compromise, un pays s’étant déjà porté candidat de remplacement : il s’agit, quel hasard, des Etats-Unis…
Hristo XIEP
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