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Condamnation de Trump et escalade en Ukraine

La photo "mugshot" de Donald Trump en prison
La photo « mugshot » de Donald Trump en prison

Donald Trump a été condamné. La prison pourrait être au bout du processus mais aussi la Maison Blanche. Biden pourrait ne pas sortir gagnant de ce procès politique du Deep State contre son adversaire.

Deux événements d’envergure surviennent en même temps : la condamnation de Trump avec la plus dangereuse escalade de la guerre en Ukraine. « Ce n’est certainement pas une coïncidence. Une évidence, mais il faut le dire » note le blog italien Piccole Note. Ainsi, pendant que Trump était condamné, la Maison Blanche donnait son feu vert à l’Ukraine pour frapper le territoire russe avec des armes américaines.

Deux événements d’envergure surviennent en même temps : la condamnation de Trump avec la plus dangereuse escalade de la guerre en Ukraine

Biden a bien imposé des restrictions, c’est-à-dire que les limitations pour les batteries de missiles ATACMS à plus longue portée restent en place et que l’autorisation n’est accordée qu’à des fins défensives, mais comme l’explique le New York Times, les « implications sont clairement très larges ».

Le fait que les restrictions précédentes aient déjà été violées par Kiev n’a aucune importance non plus. Il s’agissait de violations ciblées et non de violations totales. À partir d’aujourd’hui, les attaques sur le territoire russe bénéficient du plein consentement des États-Unis et peuvent avoir lieu sous une forme plus massive.

Les pays européens emboîtent évidemment le pas. A Moscou, tout aussi évidemment, la colère commence à monter et dans les médias, comme ailleurs, des appels sont lancés pour une réponse appropriée. Une pression que les dirigeants russes peuvent gérer, mais jusqu’à un certain point.

Piccole Note analyse ainsi la condamnation de Trump : de ce point de vue, peut-on lire sur le site géo-politique, elle « était symbolique. Non seulement parce qu’il soutenait la nécessité de négociations avec la Russie, mais aussi parce que, comme il l’a démontré au cours de sa présidence (au cours de laquelle il n’a déclenché aucune guerre), il avait pour objectif de contenir l’agressivité hystérique du parti de la guerre impériale, qui est bipartisan et sans tête – au sens littéral du terme pour les marionnettes politiques et dans le sens où les esprits sont ailleurs ».

Trump : la condamnation et l’horizon carcéral

Malgré sa condamnation, Trump est candidat, pour dire une autre évidence, et il le serait même s’il allait en prison, une option qui se profile à l’horizon. Bien sûr, comme l’écrit Politico, selon la « sagesse commune », il ne devrait pas finir en prison car c’est sa première condamnation et le crime qui lui est imputé est « parmi les plus légers » pour la juridiction de New York, siège du procès, et de plus, c’est un crime non violent.

Mais de nombreux procureurs interrogés par le journaliste du média en question ont affirmé le contraire et cela donne une idée du climat, d’où la possibilité que les portes de la prison s’ouvrent réellement pour Trump, une option qui n’est pas éloignée.

De même que la possibilité qu’il finisse comme Kennedy ou comme Al Capone, assassiné en prison, n’est pas lointaine (d’où la polémique médiatique, qui semble anodine mais qui ne l’est pas, sur la possibilité que la sécurité suive l’ancien président même dans l’hypothèse de la prison).

La Troisième Guerre mondiale, qui avait déjà commencé il y a quelque temps avec une faible intensité, « commence à prendre une forme plus consolidée » écrit Piccole Note. « En ce sens, ce n’est pas un hasard si, dans les mêmes heures, l’aviation anglo-saxonne a bombardé le Yémen comme elle ne l’avait pas fait depuis un certain temps ».

La Troisième Guerre mondiale, qui avait déjà commencé il y a quelque temps avec une faible intensité, « commence à prendre une forme plus consolidée

Et le journaliste du blog italien de continuer : « Un signe de l’intensification de l’effort de guerre, même s’il est pour l’essentiel inutile. Moins inutile a été l’attaque massive du pont de Kertch par les forces ukrainiennes qui, si elle avait réussi, aurait eu une haute signification symbolique en ce jour crucial. Mais cela a échoué. Cependant, l’incendie qui a ravagé la villa de Poutine dans l’Altaï a réussi … Notons au passage que ni Xi Jinping ni Poutine n’ont assisté aux funérailles d’Ebrahim Raïssi, malgré l’importance de l’Iran pour la Chine et la Russie (ils ont envoyé des délégations) ».

« Peut-être, ironise Piccole Note, les deux dirigeants avaient-ils peur du mauvais temps, qui avait déjà provoqué l’abattage de l’hélicoptère du président iranien, le même mauvais temps qui a également contraint l’hélicoptère du président arménien Nicol Pashinyan à effectuer un atterrissage d’urgence au lendemain de son retour de Téhéran, l’un des quelques chefs d’État à assister à la cérémonie funéraire, qui, pour cette raison, ont été reçus avec un grand honneur par l’ayatollah Khamenei (plus tard, Pashinyan a eu une conversation téléphonique avec Poutine, accompagnée d’un télégramme, une pratique inhabituelle) ».

En ce qui concerne le procès de Trump, « il est inutile de souligner qu’il avait une forte connotation politique, comme le démontre également l’acte d’accusation, à savoir la fausse documentation des dépenses électorales, le fait que son personnel ait enregistré comme dépenses électorales l’argent donné à la star du porno Stormy Daniels pour garder secrète l’escapade avec le Tycoon ».

Le procès du Deep State et du parti de la guerre contre Trump

Il est bon de constater que les médias américains qui se réjouissent aujourd’hui de la condamnation d’un homme puissant, démontrant que la justice est égale pour tous, sont les mêmes qui ont évité par tous les moyens d’approfondir le cas du réseau pédophile dirigé par Jeffrey Epstein, une affaire pour laquelle seule la complice Ghislaine Maxwell a fait l’objet d’une enquête, puisqu’Epstein est mort en prison.

Aucun des médias désormais triomphants n’a demandé compte des nombreux clients du duo à qui les mineurs étaient donnés en pâture, puisque le carnet noir du défunt comprenait la quasi-totalité de l’élite des États-Unis, y compris les grandes plumes des journaux, de la télévision et de leurs maîtres.

Sur le procès de Trump, Mak Davis a écrit dans Newsweek : « Ce n’était pas une déclaration superficielle de dire que [Trump] n’aurait pas pu avoir un procès équitable sur l’île de Manhattan [où, d’ailleurs, se trouvait la très populaire demeure d’Epstein et où l’élite mentionnée ci-dessus se retrouvait … ndlr]. Tous les sombres soupçons nourris par les sceptiques ont été confirmés. »

Piccole Note ajoute : « Si la liquidation, judiciaire ou autre, de Trump est achevée, il est possible que la même chose se produise pour la campagne visant à destituer Biden, car lui aussi, à sa manière (et certainement avec beaucoup – beaucoup – moins de force), est un frein modeste et ennuyeux au parti de la guerre, comme l’a démontré le niet au feu vert à Kiev opposé jusqu’à hier.

Et de conclure : « Antagonistes irréductibles, les destins de Trump et de Biden se déroulent pourtant en parallèle, comme le signalent les alarmes sur l’éventuelle suppression de ce dernier qui sont apparues ces derniers jours sur les sites trumpiens les plus lucides. Simul stable, simul cadent. Nous verrons. »

Francesca de Villasmundo

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