Que de crimes la bien-pensance commet au nom de la « dignité humaine », cette conception subjective qui permet de légaliser l’euthanasie comme un droit, chaque individu devant pouvoir déterminer les conditions de sa mort. Droit subjectif de décider si telle vie vaut la peine d’être vécue que s’arrogent également l’Etat, l’hôpital, la justice.
Dans le Canada dystopique de Justin Trudeau, cette subjectivité atteint des apogées de barbarie anti-civilisationnelle, toujours au nom de la « dignité ».
Trop pauvre pour continuer à vivre dans la dignité ? Pas de problème, le Canada propose de payer l’euthanasie des citoyens qui en font la demande en raison de leur pauvreté.
Le gouvernement canadien a ainsi trouvé une nouvelle solution pour lutter contre l’inflation, les SDF, la montée en flèche de la criminalité et les pénuries alimentaires : l’euthanasie pour les pauvres. Le régime Trudeau propose de payer l’euthanasie des personnes « trop pauvres pour continuer à vivre dignement ». Cela signifie que toute personne qui pense que sa qualité de vie est mauvaise en raison des politiques ultra-libérales de ces dernières décennies peut désormais demander à l’État de payer la facture de son suicide.
Après les confinements et obligations orwelliennes dystopiques des deux dernières années, tuer les pauvres parce qu’ils n’ont pas la « dignité » de vivre est désormais considéré comme la nouvelle idéologie progressiste à mettre en place, au nom de l’amour de l’humanité.
Thegatewaypundit.com rapporte avec une pointe d’ironie pour décrire cette folie qu’ « au Canada, les ‘experts’ en santé publique essaient une approche plus épouvantable pour résoudre les problèmes des gens – et si les gens acceptent la mauvaise proposition, leurs problèmes seront réglés une fois pour toutes… littéralement. Depuis l’année dernière, le gouvernement canadien offre maintenant de payer pour euthanasier les personnes ‘trop pauvres pour continuer à vivre dans la dignité’. Quiconque se sent comme tel – l’État tyrannique voudrait payer la facture de son suicide. »
En 2021, le parlement canadien a adopté le projet de loi C-7, qui a considérablement élargi les raisons valables du suicide médicalement assisté. Inventé comme une « loi radicale sur l’euthanasie », le projet de loi a supprimé la plupart des restrictions et a rendu l’euthanasie légale possible pour les Canadiens en fonction de leur situation de vie. Désormais, grâce à la nouvelle loi, toute personne peut bénéficier du suicide médicalement assisté si elle le souhaite.
Le journal britannique, The Spectator a déclaré que l’affaire était sur « une pente glissante depuis le début, ajoutant que puisque la Cour suprême du Canada avait initialement abrogé certaines restrictions à la pratique de l’euthanasie en 2015, cela aurait donc été la ‘conclusion naturelle’ à laquelle on serait arrivé. » :
« Il y a une plaisanterie constamment répétée par le poète Anatole France selon laquelle ‘la loi, dans sa majestueuse égalité, interdit aux riches et aux pauvres de dormir sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain’. Ce que la France n’avait certainement pas prévu, c’est que tout un pays – et ostensiblement progressiste aussi – a décidé de prendre son sarcasme à la lettre et jusqu’à sa conclusion naturelle…
« Comme pour la plupart des pentes glissantes, tout a commencé par un fort déni d’existence. En 2015, la Cour suprême du Canada a annulé 22 ans de jurisprudence déclarant inconstitutionnelle l’interdiction du suicide assisté dans le pays, rejetant allègrement les craintes que la décision ‘entame une descente sur une pente glissante vers le meurtre’ à l’encontre des personnes vulnérables considérées des ‘exemples anecdotiques’. »
De l’euthanasie « pour ceux qui souffrent d’une maladie en phase terminale dont la mort naturelle était ‘raisonnablement prévisible’, à l’euthanasie parce que l’on n’a pas assez d’argent pour se payer des soins de santé, le Canada a allègrement franchi le pas. The Spectator relate cette descente aux enfers légalisée par le gouvernement de Trudeau :
« Il n’a fallu que cinq ans pour que la pente proverbiale apparaisse, lorsque le Parlement canadien a promulgué le projet de loi C-7, une loi radicale sur l’euthanasie qui a abrogé l’exigence ‘raisonnablement prévisible’, et l’exigence que la condition soit ‘terminale’. Désormais, tant qu’une personne souffre d’une maladie ou d’un handicap qui ‘ne peut être soulagé dans des conditions que vous jugez acceptables’, elle peut bénéficier gratuitement de ce que l’on appelle désormais par euphémisme ‘l’aide médicale à mourir’ (AMM en abrégé).
« Très vite, les Canadiens de tout le pays ont découvert que, même s’ils préféreraient vivre autrement, ils étaient trop pauvres pour améliorer leurs conditions à un degré acceptable.
« Ce n’est pas un hasard si le Canada a certaines des dépenses sociales les plus faibles de tous les pays industrialisés, les soins palliatifs ne sont accessibles qu’à une minorité et les temps d’attente dans le secteur public de la santé peuvent être insupportables, au point que la même Cour suprême qui a légalisé l’euthanasie a déclaré ces temps d’attente comme une violation du droit à la vie en 2005. »
Les exemples cités par le journal canadien sont glaçants d’inhumanité :
« Un homme atteint d’une maladie neurodégénérative a témoigné devant le Parlement que des infirmières et un éthicien médical d’un hôpital avaient tenté de le contraindre à se suicider en le menaçant de le mettre en faillite avec des frais supplémentaires ou en l’expulsant de l’hôpital, et en lui retenant de l’eau pendant 20 jours. (…) Une femme en Ontario a été forcée à l’euthanasie parce que ses prestations de logement ne lui permettaient pas d’obtenir un meilleur logement, qui lui aurait permis de ne pas aggraver ses allergies invalidantes. Une autre femme handicapée a demandé à mourir parce qu’elle ‘n’a tout simplement pas les moyens de continuer à vivre’. Une autre a demandé l’euthanasie parce que la dette liée au Covid l’a empêchée de payer le traitement qui maintenait sa douleur chronique supportable.
« Malgré l’insistance du gouvernement canadien sur le fait que le suicide assisté est une question d’autonomie individuelle, il est également un intérêt pour ses avantages fiscaux. Avant même l’entrée en vigueur du projet de loi C-7, le directeur parlementaire du budget du pays a publié un rapport sur les économies de coûts qu’il entraînerait : alors que l’ancien régime de l’AMM permettait d’économiser 86,9 millions de dollars par an – une ‘réduction des coûts nets’ selon les termes stériles du rapport – le projet de loi C-7 créerait des économies nettes supplémentaires de 62 millions de dollars par année. Les soins de santé, en particulier pour les personnes souffrant de maladies chroniques, coûtent chers ; mais le suicide assisté ne coûte au contribuable que 2 327 $ par ‘cas’ ; Et, bien sûr, ceux qui doivent compter entièrement sur l’assurance-maladie fournie par le gouvernement représentent un fardeau bien plus lourd pour le Trésor public que ceux qui ont des économies ou une assurance privée. »
Au Canada, il est déjà question d’autoriser également l’accès à l’euthanasie aux « mineurs matures » et à ceux souffrant de maladies mentales : que des économies réalisées à vie !
« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux », jusqu’à la mort s’il le faut.
Francesca de Villasmundo
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