Nous voulons tirer une sonnette d’alarme, pour ne pas dire le tocsin, face l’intrusion dans nos chapelles d’un comportement déplacé.
Lorsque l’on va assister à la messe dominicale, ou en semaine, il est normal de se munir d’un missel sur lequel on lit les prières qui se déroulent à l’autel. En effet, celles-ci sont prononcées d’une part en latin et d’autre part pour certaines d’entre elles à voix inaudible par l’assistance.
Cette façon permet aux fidèles de s’unir davantage au renouvellement du sacrifice de la croix qui se déroule sous leurs yeux. Il est donc normal de considérer son missel comme un livre à part, sacré, qui peut bénéficier d’une bénédiction. Et par conséquent, en prendre soin tant dans la façon de s’en servir que dans celle de le ranger.
Or, depuis quelque temps, nous constatons que certains fidèles utilisent leur téléphone portable ou une liseuse pour suivre leur messe.
Cela ne convient pas. Pourquoi ? Parce qu’un téléphone sert à tout, téléphoner, photographier, filmer, jouer, faire des recherches sur Internet, regarder des films (et parfois quels films !). Quant à la liseuse, si on peut effectivement y consulter les textes de la messe, toutes sortes de livres peuvent néanmoins y être stockés. Ces objets mélangent sacré et vulgaire (et quel vulgaire !).
Trop d’adultes montrent ainsi le mauvais exemple à notre jeunesse en agissant de la sorte.
Aussi, bien chers fidèles, à l’entrée du Carême supprimons définitivement l’usage de ces technologies dans nos chapelles.
Rien ne remplace un bon livre de messe (1).
Père Jean-Marie
Source : La Simandre, Fraternité de la Transfiguration, Le Bois 36220 MÉRIGNY, 02 54 37 40 04 https://transfiguration.over-blog.com/
(1) Note de la rédaction de MPI : Où se procurer un bon livre de messe
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Je suis désolé de devoir m’inscrire en faux sur cette question. Certaines personnes ont besoin, pour des raisons techniques, d’utiliser ces technologies. Il existe des personnes qui ont un accès limité au support papier. Pour ces personnes, la technologie est secourable. Sans elle, point de missel. Ensuite, je pense qu’il est important de ne pas abandonner l’usage des technologies moderne au seul usage pervers. Que fait-on, par exemple, si l’on n’a pas le missel sur soi. Doit-on se passer de suivre la messe et garder son missel au fond de son sac? Et ceux que j’évoquais au début qui n’ont pas accès au support papier. Devront-ils demander une dérogation écrite à leur curé ? Par respect je préfère interrompre là mon propos.
Il y a bien sûr des exceptions, comme dans toute règle, et la charité commande qu’on en tienne compte.
J’utilise le portable pour l’épître, l’évangile et la préface qui sont dans l’ordo. Pour tout le reste,le livre bleu. Car je dois aussi porter le missel très lourds de mon conjoint.
Je suis tout à fait en accord avec le texte ci-dessus !!! J’ai été très choquée lorsque j’ai vu dans ma propre famille sortir le portable pour suivre la Sainte Messe ! même et surtout pour chanter du Grégorien !!! bon peut-être suis-je un peu vieux-jeu ?
Le Père Jean-Marie a mille fois raison de sonner le tocsin, mais il est déjà très tard. Même s’il peut y avoir quelques exceptions (rares svp…), en voyage et encore, nous devons réfléchir bien plus en profondeur sur un phénomène plus général : les néo-tradis et les post-tradis, si sympathiques et pieux soient une partie d’entre eux, sont devenus des consommateurs. « De grâce, ne leur donnez pas la messe tous les dimanches » (dans ces temps de persécution mais surtout de corruption libérale) disait Mgr Lefebvre à qui nous devons TOUT (Rappel Mgr Ganstein secrétaire de Ratzinger a relaté deux fois une évidence : il n’y aurait jamais eu de Motu Proprio sans les sacres) : après la génération qui avait les confirmations sur le ring de boxe de la Salle Wagram, prise de St-Nic etc., force est de constater qu’il y a eu un ramolissement suivi de futilités bourgeoises (obsession des polyphonies même si une belle aux grandes fêtes n’est pas contre-indiquée, complicationisme schola-centrique avec kyrie 53 et credo 12). Un solide retour à la simplicité, un beau carnet de chant dépourvu de sentimentalisme sirupeux, et surtout, surtout, transmettre à nos enfants le désir et la soif du bon Dieu avec un retour au combat de la Foi sans hypocrisie. Pas facile mais unique voie de sortie si l’on veut donner des fruits profonds et pas superficiels. Faire des kilomètres pour avoir la messe nous sanctifie, c’est l’occasion d’un Rosaire comme Mgr Williamson nous l’a encore recommandé avant de nous quitter. Rien n’est perdu mais attention à ne pas devenir comme des anglicans, Mgr Lefèbvre nous avait pourtant mis en garde. Bonne fête de l’Annonciation !
Mais depuis que l’on a lancé que chacun à le droit de faire ce qui lui plaît ! j’ai derrière moi soixante ans de combat , merci pour ce commentaire auquel j’adhère de toute mes forces, mais il est déjà bien tard!!!