Parmi les arrêtés, se trouvent des Algériens et des Tunisiens mais également une femme albanaise et un homme français. Les « clients » étaient tous des « migrants » de diverses nationalités, mais surtout des Africains, repérés par les trafiquants dans des quartiers et des bars de Vintimille fréquentés par les clandestins. Le passage d’Italie en France se faisait en voiture, train ou autobus.
L’aspect le plus inquiétant de ce trafic mis en lumière par le procureur italien est l’absence de scrupules des passeurs, très à cheval sur le règlement. Mais ce n’est pas tout. Les étrangers clandestins ressentaient comme une sorte de crainte révérencielle envers les trafiquants et si les enquêteurs n’avaient pu bénéficier d’écoutes téléphoniques, il aurait été très difficile pour eux d’obtenir des éléments et preuves intéressants, les clandestins ayant toujours nié avoir donné de l’argent pour passer en France.
Les migrants descendaient tout près de Nice, après des voyages courts mais aux conditions déplorables, enfermés dans des fourgons et parfois dans des valises. L’enquête, un collaboration franco-italienne, a débuté il y a un an. Les autorités judiciaires ont la preuve de 16 transferts mais estiment que ces derniers furent bien plus nombreux.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !