Les abbés Ribeton et Paul-Joseph en « communion hiérarchique ». Pour
eux, c’est clair : François est « catholique » et Mgr Lefebvre « schismatique »
Dans un article du 14 septembre 2014, La Porte Latine titrait – dans sa rubrique « Les Insolites » – « Gratitude et charité envers Mgr Lefebvre au Barroux : le coup de pied de l’âne !« . Il y était question des sacres de 1988 faits par Mgr Lefebvre et du « choix que fit Dom Gérard et toute la communauté de ne pas le suivre dans son acte schismatique » (sic).
L’auteur de cette infamie n’était que le successeur de Dom Gérard, Dom Louis-Marie, qui concluait sa trahison par cette phrase : “Mgr Lefebvre avait des raisons, mais il n’avait pas raison”.
Dix-huit plus tard, dans sa Lettre aux Amis et Bienfaiteurs, l’abbé Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France de la Fraternité Saint-Pierre, récidive dans un éditorial au titre évocateur « Soulagement et reconnaissance« . Si nous avions mauvais esprit, on pourrait croire qu’il s’adresse à son médecin qui vient de lui conseiller un puissant laxatif…
En fait, l’abbé ecclésiadéiste se vante auprès de François que « nos fondateurs (qui) ont quitté la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X pour rester dans la communion hiérarchique avec le Souverain Pontife » (re-sic). Un aveu de taille qui s’enorgueillit publiquement d’une trahison à nouveau publiquement revendiquée !
Il paraît que le plus difficile quand on passe sous les fourches caudines, c’est la première fois. Après le dos se fait à l’exercice et cela devient une seconde nature.
Voici l’éditorial de la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (du pape François ?)
Le 4 février dernier, le Pape François nous a reçus en audience privée, l’abbé Vincent Ribeton, recteur de notre séminaire de Wigratzbad, et moi-même, et nous a confirmé la mission confiée à la Fraternité Saint-Pierre lors de sa fondation, en 1988.
Suite aux inquiétudes suscitées par le Motu Proprio Traditionis Custodes , nous ne voyions d’autre voie que de nous tourner filialement vers le Saint-Père pour lui exprimer notre désarroi, ainsi que l’avaient fait nos fondateurs il y a 34 ans.
Avec beaucoup de bienveillance, le Pape nous a rassurés, nous expliquant que Traditionis Custodes ne concernait pas notre Fraternité sacerdotale, laquelle a été fondée spécifiquement pour la célébration de la liturgie «traditionnelle ».
Très touché par la démarche de nos fondateurs qui ont quitté la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X pour rester dans la communion hiérarchique avec le Souverain Pontife, le Saint-Père a ajouté que ce geste de fidélité devait être « honoré, protégé et encouragé ». Il a insisté sur ce fait : le Motu Proprio du 16 juillet ne remet pas en cause notre spécificité, telle qu’elle a été formalisée dans nos constitutions, à savoir l’usage des livres liturgiques en vigueur en 1962. Quelques jours après, dans un décret signé de sa main, le Pape François confirmait ce qu’il nous avait dit au cours de l’audience.
C’était le 11 février, jour où notre Supérieur Général avait décidé de consacrer la Fraternité Saint Pierre au Cœur Immaculée de Marie. Après la période de forte turbulence
traversée, la réponse claire du Pape en traîne évidemment un immense soulagement, empreint d’une profonde reconnaissance : non seulement elle confirme que la Fraternité Saint-Pierre a toujours sa place à elle dans l’Église, mais elle nous conforte dans la confiance inébranlable que nous avons mise en l’Église.Abbé Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France de la FSSP
LAB n° 11 – Juin 2022
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !