Marie-Ségo met les pieds dans le plat
Paniqués, les journaleux aux ordres de BFMTV essaient de l’empêcher de dénoncer la propagande obligatoire sur le bon, le beau, le brave Zélensky ! Rien n’y fait : la bravitude au vent, Ségolène en rajoute pour faire bon poids !
C’est savoureux, même si cette Dame a de quoi nous révulser d’habitude; oui, mais pas aujourd’hui. Ne gâchons pas notre plaisir et lisons avec gourmandise l’article que notre confrère Arnaud FLORAC a écrit sur Boulevard Voltaire ce 2 septembre.
Il y avait une version officielle bien rodée, on en a parlé dans ces colonnes pas plus tard qu’hier. L’Ukraine, pays démocratique et bien administré, ami du camp des gentils, fait l’objet de massacres en série, de viols, de crimes de guerre et d’exécutions sommaires de la part de la Russie. Pendant ce temps, les Ukrainiens se défendent comme ils peuvent, mais toujours avec une certaine élégance, nous dit-on.
Volodymyr Zelensky a fait le tour des Parlements et des festivals pour raconter des histoires horribles. L’Occident a emboîté le pas comme un seul homme. Or, donc, voici que Ségolène Royal, invitée de BFM TV, ce 2 septembre, a jeté un pavé dans la mare. Elle est notamment revenue sur ce bombardement de maternité raconté par le président ukrainien. Elle dit qu’elle n’a vu aucune photo, aucune vidéo, et qu’à l’heure où tout est numérique, c’est un peu curieux. Elle ne dit pas que le bombardement n’a pas eu lieu. Elle s’interroge. Les journalistes interviennent aussitôt pour essayer de la recadrer : comment donc ? À l’heure de la démocratie médiatique, il y aurait encore des traces d’esprit critique ? On croit rêver.
Pleine de bravitude, l’ex-ambassadrice des pôles ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle semble même émettre des réserves sur le massacre de Butcha, ce qui, dans un monde normal, serait compréhensible, puisque l’enquête n’est pas terminée. Mais qu’importent les preuves quand on est certain de la culpabilité de l’adversaire ?
Peut-être Ségolène Royal est-elle en perte de notoriété. Cela suffirait à expliquer le fait qu’elle conteste la version officielle, celle des États-Unis, de Zelensky et des médias. Peut-être aussi, et ce serait bien plus respectable, la fille de colonel, la sœur de commando, a-t-elle eu un moment de courage et peut-être même d’honneur. Peut-être en est-il des mensonges comme du stress au combat : il arrive un moment où on ne peut plus supporter, tout simplement.
Saluons en tout cas cette mise en danger médiatique dans un monde où le moindre doute n’est plus permis. Au milieu de cette unanime unanimité, il est agréable de voir un journaliste poser la question « Mais alors, vous êtes en train de dire qu’on nous balade ? » Il est même agréable, tout simplement, de voir un journaliste se remettre en question. Merci Marie-Ségo, t’es rudement bath !
Arnaud FLORAC
Source : Boulevard Voltaire
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